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Encore une
Pas de couleur cette fois-ci sur la boîte aux lettres
mais un beau cavalier sur son cheval galopant.
Et je pense à ce poème de Supervielle
"J'avais un cheval
dans un champ de ciel
Et je m'enfonçais
Dans le jour ardent
Rien ne m'arrêtait.
J'allais sans savoir
C'était un navire
Plutôt qu'un cheval
C'était un désir
Plutôt qu'un navire
C'était un cheval
Comme on n'en voit pas
Tête de coursier
Robe de délire
Un vent qui hennit
En se répandant
Je montais toujours
Et faisais des signes...Suivez mon chemin
Vous pouvez venir
Mes meilleurs amis
La route est sereine
Le ciel est ouvert.
Mais qui parle ainsi
Je me perds de vue
Dans cette altitude
Me distinguez-vous?
Je suis celui qui
Parlait tout à l'heure
Suis-je encore celui
qui parle à présent?
Vous-même,amis,
Etes-vous les mêmes?
L'un efface l'autre
Et change en montant."
Jules Supervielle
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Commentaires
Merci, Gazou, pour cette belle image et ce magnifique poème de Supervielle !! Du rêve ce matin, grâce à toi, dans la grisaille de l'automne.
Merci de m'avoir remis en mémoire ce poème, j'aime !
Et merci aussi pour cette boîte à lettres ajoutée à ta collection.
Bises et douce journée.
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Bonjour Gazou
Très belle boite aux lettres.
Et superbe poême de Jules Supervielle.
Bonne journée, bisous Aimée