• Elle...sans identité

    Elle pose sa main
    là où la sienne se serait arrêtée
    si elle l'avait laissée faire...
    Elle imagine que c'est sa main à lui
    Et son corps devient une harpe qui vibre tout entière
    et chante une mélopée
    triste et joyeuse...
    Elle regardait les marchandises étalées devant elle,
    elle ne pensait à rien...
    Il a posé son bras sur son épaule
    d'un geste famlier et innocent...
    Puis il est devenu plus enveloppant
    quand elle a compris,elle s'est écartée
    tant le geste de cet inconnu
    lui paraissait incongru.
    Et maintenant elle rêve
    et elle s'interroge
    pourquoi ce corps qui l'accompagne
    depuis si longtemps,
    pourquoi ne peut-elle le considérer
    comme sien,
    comme étant elle-même?
    Pourquoi doit-elle faire un effort
    pour ne pas l'abandonner à qui en veut?


  • Commentaires

    1
    Lundi 5 Mai 2008 à 09:10
    ce recul, cette pudeur... n'est-ce pas simplement la peur du plaisir ? bises Gazou, merci pour tes mots
    2
    Lundi 5 Mai 2008 à 13:42
    bonjour Gazou ! bisous d'une parisienne qui profite du soleil.
    3
    Lundi 5 Mai 2008 à 13:55
    Je te comprends, on passe tous par là, un jour ou l'autre, Bisous
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    4
    Lundi 5 Mai 2008 à 16:59
    Tu as su très bien exprimer la puissance des tabous, des "ça ne se fait pas" de notre société hyppocrite. Si tu la revois, cette "elle sans identité", dis-lui qu'il ne s'agit pas "d'abandonner" son corps à qui en veut (si ce "qui" lui plait, bien sûr), mais de "l'offrir" Robert Robert
    5
    Lundi 5 Mai 2008 à 17:04
    Deux "p" à hypocrite, quelle horreur ! Si tu pouvais en enlever un, tu m'éviterais de me pendre. Robert
    6
    Lundi 5 Mai 2008 à 17:11
    La question est posée. Certaines vont plus loin que d'autres. Les mains se retiennent comme les fleurs s'admirent sans pour autant les cueillir. Superbe poème ! Ghislain
    7
    ABC
    Lundi 5 Mai 2008 à 18:17
    Se l'ait-elle approprié avant de vouloir l'approprier à d'autres ? Beau texte !
    8
    Lundi 5 Mai 2008 à 18:24
    Pudeur, tabou, retenue , le poids d'e l'éducation sans doute , de poèlme vibre de de plaisir défendu, d'élan étouffé, juste une chose je n'aime guère la dernière strophe , je dirais plutôt " pourquoi ne pas l'offrir à qui le désire "
    9
    Lundi 5 Mai 2008 à 20:42
    il est tellement pesant le regard de l'autre ,bien plus terrible que le nôtre.
    10
    Lundi 5 Mai 2008 à 21:26
    Un peu douloureux ce poème
    11
    Mardi 6 Mai 2008 à 06:14
    Comme dirait Gainsbourg : " Je t'en pris ne sois pas farouche , quand me viens l'eau à la bouche." bonne journée Gazou
    12
    Mardi 6 Mai 2008 à 09:35
    Sans identité ? mais une personalité pour pouvoir écrire de tels mots ! Amicalement.
    13
    Samedi 10 Mai 2008 à 14:38
    L'âme est le seul oiseau qui soutienne sa cage... Prévert Pour certains, le corps est à la fois prison et protection, et il faut du temps pour arriver à le voir autrement. Quand j'étais petite, je me souviens m'être demandé pourquoi je voyais à travers mes propres yeux, pourquoi je ressentais des choses dans ce corps là que je voyais dans la glace, et pas dans celui des personnes autour de moi... Ce corps était comme une boite, un habit qu'on m'avait donné, parce que mon âme ne pouvait pas se trimbaler toute seule. C'est un long débat philosophique que la séparation (ou l'union) de l'âme et du corps! Je crois qu'à défaut de pouvoir l'habiter et l'apprécier, on doit faire des efforts pour écouter ce corps... car il en dit beaucoup sur l'âme... Bise à toi Gazou et ne perds jamais espoir. Jamais.
    14
    Samedi 10 Mai 2008 à 21:19
    Le désir parfois est surprenant, et le carcan de l'éducation le muselle terriblement. Elle en avait envie, et aurait pu s'offrir et recevoir.
    15
    Noisette
    Mardi 2 Juillet 2013 à 17:10
    Ou elle est loin de la réalitée ,ou elle as un probleme.Sans la connaitre j' amerais la rencontrer. que devient t elle.Amitiée de Mououyou
    16
    S.YO l
    Mardi 2 Juillet 2013 à 17:10
    un certain malaise, douleur et tristesse.
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