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Par gazou . le 28 Mai 2011 à 00:00
"J'essaie d'être un homme désentravé.
En ce sens,l'écriture est une mystique,une méthode que j'ai découverte en lisant Saint Jean de la Croix
.L'écriture est un exercice spirituel,elle aide à devenir libre.
Mais il faut d'abord en passer par la nuit obscure,pour reprendre les termes de Saint Jean...
.La mienne aura duré dix ans...
Vous n'en sortez qu'à condition de renoncer à faire intervenir votre intelligence.
C'est seulement lorsque l'écart entre l'être et le paraître s'amenuise,lorsque vous cessez de poser un regard sur vous-même,de faire le malin que vous pouvez commencer.
Le but,c'est d'être le premier surpris,épaté même par ce que l'on a couché sur le papier...
Je fais des phrases comme ma mère faisait du repassage.
Jean Rouaud
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Par gazou . le 23 Avril 2011 à 07:33
"Un chant m'est né .Un coeur qui bat....un mouvement de mots, de syllabes qui, lointainement ébranlés, se groupent soudain comme pour une procession ou une danse sans me demander ordre ni conseil.
C'est ici que j'entre en besogne. Ici que commence le jeu difficile : saisir le rythme, le fixer - sans l'arrêter - dans sa vie la plus libre, la plus pure, en le dépouillant de tout ce qui pourrait couper ou embarrasser sa ligne de vol.
J'applique alors la règle d'or que mon père m'a donnée :"Ce que tu as dit en dix mots, tâche de le dire en sept. En trois si tu peux"."
Marie Noël
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Par gazou . le 25 Janvier 2011 à 07:42
Elle était déçue
Il n'avait rien compris
Elle allait sombrer
se torturer avec ça
toute la soirée...
Cétait vraiment mal parti
Soudain
dans sa tête
des mots arrivent
bien en ordre
bien harmonieux
qui attendent d'être accueillis
qui racontent l'histoire
et mettent de la distance
Elle n'est plus dedans
prête à étouffer
Elle observe
la situation du dehors
et ne la trouve plus
si dramatique
Certes elle est déçue
Cela ne l'empêche pas de respirer
et d'apprécier
ce qui va arriver maintenant
et peut-être la combler.
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Par gazou . le 9 Décembre 2010 à 16:58
Je me vois dans l'obligation de faire une petite pause.
Elle sera courte car vous allez me manquer, je crois.
Je vous remercie du fond du coeur pour tous vos petits mots d'amitié....
Auparavant, encore quelques réflexions de Jean Sulivan
"Et maintenant c'est ainsi que je vois les choses : l'écrivain, s'il pouvait vivre tout ce qu'il dit, n'écrirait pas. On n'écrit que par une sorte d'impuissance. Incapable de supporter le monde de la futilité ou de l'hypocrisie mais incapable aussi de s'y tenir pur...On écrit pour dire non à ce qui est, oui à ce qui doit venir....Entre la vérité et les hommes , il interpose un relais esthétique, poussé par cette espérance que des consciences seront atteintes, vivront ce que lui ne sait que dire."
(Le plus petit abîme page 124)
Je tombe par hasard sur ces lignes et je me dis que c'est exactement ça :
Ce que j'écris, il me semble, est beaucoup mieux ce que ce que je suis et certains, ne me connaissant que par le blog, ont de moi une image beaucoup trop belle...Et j'en suis gênée..même si ça me fait plaisir ! Pourtant, me dis-je , quand j'écris, j'essaie autant que je peux, d'être sincère, sans masque, le plus authentique possible..Dans la vie réelle, je n'ose pas toujours,j'ai peur de blesser, de m'imposer...
Alors, au moins que ce lieu me permette d'être ce que je suis, me dis-je et vos propos me montrent parfois que ce n'est pas tout à fait ça...Et je crois que la confusion vient de là...J'écris ce que je ne suis pas toujours capable de vivre , ce vers quoi je tends...et en l'écrivant, je reprends vie et j'espère que d'autres avec moi marcheront dans ce même désir, cette même direction...
Bon , je ne suis pas sûre d'être claire, j'y reviendrai...
A bientôt !
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Par gazou . le 13 Novembre 2010 à 07:19
Pour la petite Fabrique d'écriture
Je vous écris du bout du monde.
Je vous écris d'un lieu où nul ne peut me rejoindre, d'un lieu par moi seule connu, mais je n'y suis pas seule, les liens que j'ai tissés avec vous n'en deviennent que plus intenses puisqu'eux seuls me maintiennent à la surface et me permettent de respirer. S'ils venaient à se rompre, ces liens si précieux, mon îlot disparaîtrait aussitôt sosu la poussée des eaux et je serais engloutie...Mais je ne crains rien, ici je n'ai que cela à faire : veiller à l'essentiel, garder ces liens profondément attachés, veiller à leur bonne tenue. Et je le fais avec une attention toujours croissante.
Je vous écris du bout du monde mais la distance, entre vous et moi, est infime..Ne sentez-vous pas mon souffle tout près de vous? Soyez attentifs, même si vous ne pouvez ni me voir ni me parler, je ne vous quitte pas un seul instant...
Le bout du monde est tout proche;
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