• C'est une question que je me pose assez souvent...
    L'écrivain espagnol Rafaël Chirbes nous dit : "Si je n'écris pas , je ne sais rien, je ne vois rien, je suis vide"
    Je ne serai pas aussi catégorique...
    Simplement , j'aime écrire...
    Et je vis mieux quand j'écris.Mes journées se déroulent plus harmonieuses, plus denses.
    J'écris pour apprendre à voir, pour rejoindre les autres dans ce qu'ils ont de plus vrai.
    J'écris pour mettre un peu de clarté, un peu de paix en moi-même et peut-être parfois dans les autres...
    J'écris pour devenir le plus possible vivante, pour tenter de sortir des limites handicapantes qui m'ont été imposées et qui m'empêchent d'être ce que je devine être en profondeur.
    J'écris pour sentir en dehors de moi, pour pénétrer dans la bulle de ceux que j'approche.
    J'écris pour abolir le temps, pour que passé, présent et futur s'emmêlent.
    J'écris pour trouver ma musique intérieure, j'écris pour sonner juste.pour aller là où je ne savais pas pouvoir aller, pour avancer en moi aussi loin que posssible.
    J'écris parce que j'en ai besoin.


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  •                                                                                                         

                                                                                                                           

    "Ecrire  me permet une intimité avec le monde des autres , celui qui se trouve derrière l'écorce des visages que je vois . Quand je sais qu'une de mes pages a été accueillie avec intensité par une personne, il me semble que les traces légères qu'un homme laisse sur le sol peut devenir un sentier pour qu'un autre les foule avec amour. Pour moi, écrire, c'est entr'ouvrir un passage en espérant que quelqu'un, en le parcourant, le rende achevé"
                                  ERRI DE LUCA (Essais de réponses)


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  • Une voix si fluide
    si menue
    parfois frissonne au fond de moi
    Un léger filet d'air
    suffit parfois à l'effaroucher.
    C'est elle cependant
    que je cherche inlassablement.
    C'est elle qui sait la clé
    qui détient le secret du poème.


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  • quelques pensées de Pierre Autin-Grenier dans "Les radis bleus"

    "Partout alentour tremblait une vie  facile et bleue que rien ne semblait devoir effacer"

    "Tout l'effort du poème doit être d'approcher au plus près la prière des agonisants ; Il n'est pour cela de meilleurs mots que les plus communs,ce sont les plus tragiques aussi"

    "Ecrire tout comme planter un arbre,c'est faire le long apprentissage de la patience. On n'invente rien.On voudrait dire simplement le monde plus bleu."

    "Il y a  comme quelque chose d'inépuisable et d'inachevé dans tout poème . Quelque part un mot console ou épouvante, surprend parfois, mais toujours fait signe et nous appelle , invite à poursuivre l'immobile voyage."


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  • Christian Bobin
    "Oui,d'abord accepter l'irréparable.Le regarder.Le contempler en tant que tel.Ne pas chercher de consolations illusoires.Ne pas se précipiter pour venir en aide.Mais d'abord,regarder,et si l'on est devant un mur,le voir. S'il est aussi haut que le ciel,le reconnaître. C'est quelque chose qui amène un profond changement intérieur. Cette acceptation n'est pas une résignation,mais une vue.C'est la vue qui guérit,la vision vraie. Pas l'illusion,même si parfois ,la vérité est que nous n'avons pas de solution. Mais le reconnaître,le formuler change tout. Comme si savoir que la porte est fermée et l'accepter,vous la faisait traverser ! Or,la racine de la vue,c'est la contemplation;Et la racine de la contemplation,c'est l'attention."


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