• Douleur

    Est-ce un hasard?

    Je reçois aujourd'hui ce mail

    alors que depuis dix jours 

    des douleurs intenses assombrissent mes journées...

    voici ce que nous dit Jean-Marc Dupuis

     

     

    C'est le philosophe Gaston Bachelard qui aurait dit : « Le bonheur est la présence à l'instant ». 


    Oui, mais quand on vieillit, on a de plus en plus de risques de souffrir quelque part, ou même à plusieurs endroits, et ça gâche fortement le plaisir de « l'instant présent » ! 

    Et c'est vrai : à partir d'un certain âge, qui n'a pas mal au dos, aux articulations, qui ne perd pas la vue, l'ouïe, la mémoire, qui n'a ni problème de sommeil, ni maladie du cœur, ni problème de prostate, de peau, de cheveux qui tombent ou d'os qui cassent ? ;...


    Mais puisque nous ne pouvons rien y faire (en attendant que les gens de Google trouvent le moyen de nous guérir de toutes les maladies et de nous rendre immortels), le plus sage est de trouver le moyen d'être heureux malgré tout ça. 

    Le problème de la douleur

    Mettons-nous dans la peau d'une personne qui souffre, alors qu'elle a tout essayé, moyens conventionnels comme moyens naturels. Elle sait maintenant qu'elle ne va plus trouver aucune solution. 

    Le meilleur moyen de vivre malgré tout, selon les témoignages que j'ai recueillis au long des années, c'est d'admettre cette douleur comme une compagne, qui désormais vit avec vous, partage vos jours et vos nuits, que vous le vouliez ou non. 

    Vous pouvez lui parler, et même lui donner un nom. Elle est avec vous comme une amie fidèle. Il faut essayer de ne pas la détester, parce qu'on se rend malheureux à haïr quelqu'un avec qui l’on est obligé de vivre. 

    Mais ce qui est beau, c'est qu'on peut découvrir que cette compagne a en fait des choses à nous dire. Beaucoup de choses très belles à nous enseigner. 

    Elle peut nous aider à faire des changements sur nous-même dont nous savions qu'ils étaient nécessaires, mais que nous n'avons jamais eu le temps de faire lorsque tout allait bien. 

    Elle peut nous aider à remettre de l'ordre dans nos priorités. Nous permettre de distinguer ce qui est important de ce qui est futile, ce qui est bon de ce qui est mauvais, ce qui est beau de ce qui est laid. 

    La douleur nous débarrasse de beaucoup des petitesses qui sont en nous. Elle nous aide à porter un regard plus aimant et compréhensif sur nos frères humains dont beaucoup sont eux aussi accablés. 

    Elle nous empêche souvent d'agir et, c'est ce qu'il y a de pire, d'aider comme nous le voudrions les personnes que nous aimons. Mais si nous interrogeons en vérité nos proches, nous nous rendons compte que, bien souvent, ce qu'ils attendent de nous ce n’est pas d'abord des actions mais de bonnes pensées, des intentions bienveillantes, de porter sur eux un regard d'amour. C'est ce qui manque le plus dans notre monde. C'est ce dont ont soif tant d'enfants mal aimés, tant d'adolescents incompris, tant de jeunes adultes déboussolés. 

    « Ma douleur, ma maîtresse », dans le sens (négatif) de quelqu'un qui me domine, bien sûr, plus que je ne le voudrais, mais aussi dans le sens de la maîtresse qui m'enseigne la sagesse, qui m'aide à grandir… 

    Or, être heureux, ce n'est pas autre chose que la conscience d'être sur un chemin qui me mène à mieux comprendre le monde, mieux comprendre ma vie, mieux aimer les autres. "  Jean-Marc Dupuis

     

    J'aime bien la conclusion de cet article...Et vous?


  • Commentaires

    1
    Jeudi 13 Août 2015 à 20:49

    C'est une belle transcendance ! Il paraît qu'on peut apprivoiser la douleur. Franchement je suis un peu faible à ce niveau là et  j'ai beaucoup à apprendre. Ce beau texte explique que cela est possible, merci de le partager et j'espère qu'il t'aidera toi aussi. C'est en tout cas un joli signe du hasard... Gros bisous

    2
    Jeudi 13 Août 2015 à 22:16
    erato:

    La douleur , quand est arrivé l'instant de la comprendre et de l'accepter, permet d'atteindre une perception plus juste de soi et des autres.

    Bonne soirée Gazou

    3
    Jeudi 13 Août 2015 à 23:23
    La conclusion est bonne mais souffrir n'est pas agréable
    4
    Vendredi 14 Août 2015 à 06:09
    J'ai lu avec attention et la sagesse de cette conclusion m'agréée.
    Rien ne sert de se lamenter sur l'inéluctable, mieux vaut en faire une force même si l'on peut comprendre que souffrir puisse nous plonger dans la détresse
    5
    Vendredi 14 Août 2015 à 08:01

    De toute façon, cela ne sert à rien de se plaindre sinon à éloigner les gens de nous,

    Rien de plus fatigants que ces" tamalous", ces gens qui ne savent pas parler d'eux mêmes sans raconter leurs malheurs, leurs bobos, leur déchéance. Se complaire dans la souffrance et le malheur c'est faire du sur place et malgré les mots de compassion faciles je suis certaine que cela n'intéresse personne à part les très très proches qui ont à "faire avec". Et puis il faut avoir des moyens pour se plaindre, certains n'ont pas le choix!

    Cela me fait penser à mon petit bout de chemin en mai avec une sciatique qui me tient compagnie depuis très très longtemps; elle semblait vouloir me gâcher mon plaisir, m'interdire ce départ. Je ne me suis pas laissée faire, je l'ai dédaignée, ignorée et au bout de 25 km, alors que je m'arrêtais dans une petite chapelle j'ai soudain réalisé que je ne souffrais plus du tout et j'ai dit  "Merci Saint Jacques".

    J'espère toutefois que cette douleur qui semble vouloir te tenir éloignée de nous n'est que passagère et te souhaite bon courage

    6
    Vendredi 14 Août 2015 à 08:23

    Oui, c'est une bonne conclusion... à laquelle je puis adhérer... 

    7
    Vendredi 14 Août 2015 à 09:03

    Très belle conclusion…Mais chacun fait comme il peut et il n'y a pas selon moi de solution miracle.


    Belle journée Gazou sans douleur si possible

    8
    Vendredi 14 Août 2015 à 09:06

    J'aime beaucoup ce texte.

    Vivre avec, c'est la meilleure solution. :)

    J'espère de tout coeur que la tienne va se calmer un peu.

    Passe une douce journée.

    9
    Vendredi 14 Août 2015 à 09:25

    J'aime aussi. C'est tout le sens que j'essaie de donner à ma vie depuis l'annonce de la maladie.


    A mon tour, je t'offre ces liens découverts comme par hasard ce matin.


    http://agirpoursasante.free.fr/remissions/pages/met1.htm


    http://www.gurret.fr/psychoth%C3%A9rapeute/m%C3%A9thode-simonton/


     

    10
    Vendredi 14 Août 2015 à 15:33
    aude terrienne

    Quelle leçon de sagesse ! Un peu difficile pourtant de surmonter les douleurs et déchéances physiques. 

    Je trouve que sans tomber dans les excès des "tamalou" décrits par Azalaïs, il faut pourtant parler de ses problèmes, ça aide à les évacuer en partie.

     

    11
    Vendredi 14 Août 2015 à 16:53

    On n'a pas le choix. Quand on souffre, il faut faire avec. Mais, je crois qu'il faut avoir une sacrée dose de maîtrise de soi pour la sublimer et en s'en servir pour donner un nouveau sens à sa vie et se forger une nouvelle morale de l'existence. Chapeau à ceux qui le réussissent. J'ai une frangine qui souffre beaucoup (problèmes de dos, de colonne vertébrale, d'arthrose) et ce n'est pas facile pour elle. Pour l'heure elle en est au stade de la colère et il va lui falloir du temps pour le dépasser.

    12
    Vendredi 14 Août 2015 à 16:56
    LADY MARIANNE

    on s'habitue  "presque " à la douleur- on adapte nos mouvements et gestes-
    le corps n'est pas bête, il s'adapte à nos carences -
    mais parfois ça nous déprime, d'où les anti dépresseurs-
    bonne journée-
    saleté de douleur qui nous colle à la peau !!

    13
    Vendredi 14 Août 2015 à 19:56

    je viens de lire ton article et l'ai trouvé dans son intégralité 

    https://www.santenatureinnovation.com/un-jour-vous-nexisterez-plus/

    j'ai apprécié la suite aussi.

    Et pour la douleur, quand j'avais de très fortes migraines, toute jeune adulte, cette douleur, je la soignais avec des médicaments, mais aussi j'essayais de vibrer à son rythme. 

    Bises et bon week end 

    14
    Samedi 15 Août 2015 à 07:51

    Bon week-end

    Jean

    15
    Samedi 15 Août 2015 à 18:26
    Edmée De Xhavée

    Comment ne pas aimer cet article? Je le trouve tellement inspirant... Bien que je sois désolée de savoir que la douleur s'est invitée comme compagne chez toi... Finalement, la repousser est vivre dans l'attente qu'elle parte et donc être en suspens... alors que l'accepter est, en effet, accepter de vivre autrement désormais, et d'y consacrer moins de pensées.... 

    Courage pour accepter cette invitée que tu n'attendais pas...

    16
    Samedi 15 Août 2015 à 20:08

    Mon frère est parti le 11 août pour (le) grand voyage. Il était malade depuis 7 ans et ce regard d'Amour, je l'ai observé bien souvent, sur les amis, la famille, une empathie, une douceur qui procurait un apaisement et l'impression d'être meilleure après chaque visite chez lui !!!

    17
    Samedi 15 Août 2015 à 21:21

    Qu'il est navrant de souffrir! Tout le monde y passe, c'est inéluctable! 

    Le prendre avec bienveillance? Je ne le pourrais pas! Plutôt avec résignation! Mais je tenterais toujours de trouver une solution. 

    Bon dimanche. 

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    18
    Dimanche 16 Août 2015 à 18:18

    Zut! mon commentaire a disparu! C'est bien dit en ce qui concerne le bonheur... mais disait une petite fille que j'ai bien connu: "le bonheur, c'est quelque chose qui dure... il ne peut être éphémère." Tiens? Bizarre!

     

    19
    Jeudi 20 Août 2015 à 06:50

    Il y a une échelle de la compréhension et de l'acceptation de la douleur comme il y a une échelle de la douleur. Dans bien des cas, elle doit être la compagne de la personne bien sûr et cette personne interprète cette présence de mille et une façon...A savoir: les choses sur lesquelles on se concentre augmentent. Exemple: vous avez mal aux dents. Concentrez-vous sur cette douleur et je vs garantis qu'elle deviendra insoutenable. Mais lisez, faites une marche, téléphonez à une copine et parlez de vos dernières vacances et analysez ...

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