• Dernière fugue et encore les regards

      Les trois dernières semaines que tu as vécues sur cette terre,nous ne savions pas où tu étais...Nous avons cru,quelle idée absurde,que tu étais parti dans une autre ville...pour ,lors de tes errances,ne plus rencontrer de visages connus,...Les deux premières semaines,l'angoisse me rendait folle...Et puis brusquement,alors que nous étions toujours sans nouvelles...je suis devenue presque sereine,persuadée que tu allais nous revenir pour ton anniversaire(je t'avais même acheté ton cadeau) et que tu allais nous revenir "transformé"...
      Je ne me suis pas vraiment trompée...Nous t'avons retrouvé...Transformé,tu l'étais puisque tu gisais...sans vie,froid....pas tout à fait sans vie pourtant...Tu semblais très présent et apaisé,avec tes yeux grand ouverts sur l'infini...Tu avais fait le passage de la vie dans la vie...Personne encore n'avait fermé tes yeux...Ton regard m'a été un cadeau précieux....Le lendemain,quand nous revenons te voir,tes yeux sont clos,tu n'es plus là,ne reste devant nous que ton corps...comme un vêtement inutile....mais j'ai encore envie de m'accrocher à ton apparence...Et je t'embrasse et mes baisers ne te réchauffent pas...Heureusement ,la veille,j'ai vu ton regard...Il est toujours vivant ,au fond de moi

    Hier,j'ai cité un fragment d'un poëme de Tilk,je vous le donne en entier car il me touche beaucoup:

    "Il ne devrait pas y avoir de regards discrets
    Les regards devraient être vrais
    Ils devraient par leur éloquence
    envelopper et pénètrer
    ce qui est regardé

    il devraient être le début 
    d'une longue conversation silencieuse
    d'un échange profond
    jusqu'à transformer la cible.
    Pourquoi gardons-nous jalousement nos regards
    Pourquoi ne pas se laisser regarder
    Pourquoi tous ces regards voilés 
    Pourquoi ne pas donner des regards
    comme on donne du pain
    Pourquoi ne pas partager"


  • Commentaires

    1
    Lundi 10 Décembre 2007 à 08:26
    Sortir du fond de soi ce qu'il y a de plus douloureux pour ressusciter, non cette souffrance-là ( ce serait du masochisme ), mais l'amour resté en nous à jamais...c'est ce que tu fais en ce moment car tu en as besoin Une belle journée malgré TOUT !
    2
    Lundi 10 Décembre 2007 à 12:05
    que l'importance soit, non dans la chose regardée, mais au fond de notre regard porté sur les autres et les choses de la vie. bonne journée ma douce Gazou.
    3
    Lundi 10 Décembre 2007 à 14:05
    Ne reste pas à pleurer devant ma tombe je n'y suis pas, je n'y dors plus je suis un millier de vents qui soufflent je suis le scintillement du diamant sous la neige. Je suis la lumière du soleil sur le grain mûr; je suis la douce pluie d'automne. Quand tu t'éveilles dans le calme du matin, je suis le prompt essor qui lance vers le ciel où il tournoient les oiseaux silencieux. Je suis la douce étoile qui brille la nuit. Ne reste pas à te lamenter devant ma tombe. Je n'y suis pas; je ne suis pas mort. Anonyme
    4
    Mardi 11 Décembre 2007 à 07:23
    Des bises encore Bravo pour les poèmes de Tilk et d'Azalaïs
    5
    Mardi 11 Décembre 2007 à 18:41
    merci pour ce poème de Tilk je partage cette façon de voir.
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