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"Dans mon pays, on ne questionne pas un homme ému"
Il la harcèle de questions.
Il la presse :
Quand ? Pourquoi ? Comment ? Avec qui ? Avec quoi?
Elle ne sait que répondre.
Les mots s'enfuient, aucun ne peut dire ce qu'elle ressent.
Ils sont vides, irréels, absents.
Qu'il se taise, qu'il cesse d'interroger !
Elle l'invite à entrer dans le pays de René Char.
"Dans mon pays, dit-il, on ne questionne pas un homme ému."
Parfois seul le silence peut parler
en redonnant aux mots leur sens.
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Commentaires
oui, si l'émotion me saisit impossible de parler... même si je préside un service d'inhumation !!! j'arrête quelques instants et je reprends...
Amitiés
Jean
Oui, bien sûr, parfois le silence ...
Mais ensuite trouver le mot juste, le mot qui ne réduit ni n'égratigne, le mot qui fait descendre et agrandir le vécu, quel bonheur et apaisement !
C'est vrai, connaître le poids des mots demande un temps de réflexion. Combien de mots, dits trop vite, ont été mal compris ! Au point, parfois, de générer des drames. Mais, c'est bien connu, sur la ligne qui sépare l'émetteur du récepteur il y a toujours de la friture ... Bon week-end. Florentin.
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René Char a raison, quand on est très ému, comment parler sans éclater en sanglot ?