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Corneille de Lyon
Depuis le 23 octobre, le Musée des Beaux Arts de Lyon présente "Lyon Renaissance, Arts et humanisme". Parmi les pièces présentées, le public peut découvrir une oeuvre de Corneille de Lyon, fleuron de l'exposition
"L'Homme au béret noir tenant une paire de gants" peint par Corneille de Lyon est la première acquisition du Musée des Beaux-Arts de Lyon d’une œuvre de ce peintre. Elle a été réalisée grâce à une souscription publique et un cercle de mécènes. A l'aide de 1300 souscripteurs, ce sont 300 000 euros qui récoltés pour acheter cette huile sur bois datée de 1535. Après l’exposition, l'oeuvre de Corneille de Lyon restera dans les collections permanentes de l'institution culturelle lyonnaise.Autoportrait (présumé) de Corneille de Lyon,
Corneille de Lyon ou Corneille de la Haye est né entre 1500 et 1510 à La Haye et mort en 1575 à Lyon Quoiqu'il soit connu à son époque sous le nom de Corneille de la Haye, on ne sait rien de sa jeunesse hollandaise et il arrive à Lyon au plus tard en 1533. Réalisant dès 1536 les portraits de plusieurs membres de la famille royale, il obtient le titre de peintre royal en 1541. Malgré cette fonction, il reste dans la cité rhodanienne tout au long de sa vie. En épousant la fille d'un imprimeur de renom, il s'insère dans la notabilité de la ville, et acquiert une solide position sociale, vivant dans le quartier des imprimeurs, près de Notre-Dame-de-Confort.
Il vit de son métier de peintre, et semble coopérer avec d'autres artistes du quartier (peintres ou graveurs). Son atelier conserve une galerie des copies des tableaux des personnages les plus célèbres dont il a fait le portrait. Cela permet aux clients d'en acquérir une nouvelle copie, ou les incite à se faire faire le portrait par un peintre renommé. Ses affaires semblent prospères jusqu'aux guerres de religion, durant lesquelles, malgré son attachement à la religion réformée, il ne semble pas victime d'agression ou de spoliation. Il se convertit sous la contrainte à la religion catholique en 1569.
L'art de Corneille du petit portrait sans décor est novateur pour l'époque. Il acquiert un grand prestige au point que les tableaux de ce style finissent par être désigné comme des « Corneilles ». Travaillant à l'huile sur du bois, il concentre son travail sur le visage et le buste.
Après la Renaissance, la renommée de Corneille s'efface, sa descendance ne prenant pas le relais pour la réalisation de petits portraits. Il est redécouvert au XVIIe siècle par François Roger de Gaignières. Tombant ensuite encore dans l'oubli, son nom ressurgit au XIXe siècle, à partir de citations dans les textes de l'époque.
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Commentaires
Merci Gazou pour cette découverte, le peintre a très bien su rendre le coté songeur du personnage qui semble perdu dans ses pensées Du grand art ! Bon week-end
un portraitiste d'histoire, ses tableaux illustrait souvent nos manuels surtout celui de Catherine de Médicis
Portrait saisissant et un rien énigmatique.
Je me demande ce qui l'a fait venir à Lyon depuis La Haye ?
merci pour cette découverte - je trouve ce portrait très moderne.
Effectivement, un grand peintre - bises et très bon samedi
(ça y est je lis "crime" de Bernanos et si les premières pages étaient "moyennes" .. dans la suite, cela devient intéressant par la description fine des personnages)
Il me semble avoir entendu ce nom-là, mais je n'en suis pas sûr. Ce n'est sûrement pas un peintre de génie. Sinon, il n'aurait pas connu ses deux périodes d'oubli. Peut-être parce qu'il s'était cantonné dans le portrait (apparemment souvent sur commende). En tout cas, je souhaite ce que l'exposition qu'on lui consacre soit un succès. Bon dimanche. Ici, il flotte. Ce n'est pas drôle ! Florentin.
désolée je passe tard, je suis malade--- bronchite et surtout mal à la tête depuis 3 jours-
merci pour cette découverte !! dommage qu'il ne soit pas plus connu-
je prends ton lien-
bisous et bonne soirée-Ce peintre m'était inconnu... maintenant je suis plus riche.
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Je ne le connaissais pas.
Merci pour la découverte, c'est un très beau portrait.
Bravo aux donateurs.