C'était un soir de  mars de cette année,un petit bout de femme sur la scène du Train THéâtre à Portes...Elle m'a si fort impressionnée,si bien embarquée avec elle pendant une heure que dès l'entr'acte,j'ai éprouvé le besoin    d'écrire ce que j'avais ressenti en l'écoutant.
Son sourire tremblant
ses yeux en dedans
son visage mouvant
ses cheveux aussi rouges
que son pantalon rouge,


ses cheveux faussement roux
et pourtant un visage sans masque
un visage dénudé et vibrant.

Un cri qui devient chant
un chant qui est un cri 
elle chante pour les sans-voix
elle chante pour les desperados,
elle crie,elle hurle,elle grimace,elle fond,
elle se décompose
elle affirme, elle vit, elle rit,
elle a un message à tranmettre,
elle nous emporte,elle nous transporte.

Elle n'a pas d'âge,elle est si proche de l'enfance,
du rire aux larmes, des larmes au rire.
Toutes les émotions la traversent,la transpercent
et elle nous les offre,royale et génèreuse.
Elle a tout vécu ou presque
ses traits sont creusés;
la douleur du monde la ravine.

Elle nous rend affamés
nous les repus
avides de vivre
avides de saisir la beauté...
Avides et lucides...
Ce qui est,,il nous faut l'accueillir

Elle est arrivée toute tremblante
mais elle nous a embarqués
le sourire l'illumine
elle nous a vivifiés
notre écoute l'a ravie

Elle présente ses deux musiciens
Ils sont beaux,ils sont bons,dit-elle
je ne veux pas me les faire ravir
Et elle saute de joie
Elle a tout donné,elle a tout reçu
elle joue vrai.