-
Par gazou . le 26 Janvier 2020 à 17:53
Je recopie la petite annonce, je regrette que vous n'ayez pas pu la voir telle qu'elle m'a été envoyée .
Petite annonce urgente
Cherche un électricien
pour rétablir le courant
entre les gens, un opticien
pour changer leur regard,
un maçon pour bâtir la paix,
un jardinier pour cultiver
la pensée, et surtout un prof
de math pour nous apprendre
à compter les uns sur les autres.
23 commentaires -
Par gazou . le 26 Janvier 2020 à 13:59
Hier, j'ai reçu un mail avec cette petite annonce qui m'a bien plu
Toute personne pouvant y répondre sera la bienvenue
10 commentaires -
Par gazou . le 23 Janvier 2020 à 13:43
Ce n'est pas drôle d'être malade, de se retrouver dans un centre de réadaptation pour retrouver
un peu d'énergie et de résistance.
Mais c'est ainsi .
Néanmoins cela comporte des aspects positifs .
En trois semaines c'est le quatrième courrier que je reçois.
L'un accompagné d'une délicieuse tablette de chocolat.
Un autre d'un livre de Christian Bobin.
Un autre d'un livre sur la vie des arbres.
Un autre encore avec une très jolie reproduction de Chagall : "Songe d'une nuit d'été".
Je l'ai posée sur ma table et la regarde , chaque jour, avec un plaisir toujours renouvelé....
Bien sûr, me dis-je, il y a aussi quelques déceptions.
Et juste quand je m'apprêtais à écrire cette phrase, mon téléphone sonne : c'est une amie qui se propose de venir me voir mais elle ne pouvait venir qu'en début d'après-midi et moi, je dois aller à de la gymnastique respiratoire car, ici, au Centre, nous ne sommes pas en vacances. Les activités sont multiples: vélo, musculation, gym., aquagym, marche, relaxation, ventilation, rendez-vous chez le docteur...
Nous ne nous verrons pas cet après-midi mais je rentre bientôt à la maison et elle viendra alors, ce sera plus près pour elle.
18 commentaires -
Par gazou . le 20 Janvier 2020 à 13:55
J'ai beau scruter le ciel
Aucun cheval ailé n'apparaît
Seule une masse grisâtre et informe
altère le bleu du ciel
Pourtant j'ai grand besoin de m'échapper
grand besoin de m'envoler
de m'extraire du néant
de faire briller la petite flamme de la vie.
Pourquoi ne puis-je, là où je suis,
dans la solitude de ce jour,
me relier à tout ce qui est vivant ?
Mais voici que,dans le ciel, j'aperçois
une masse grise qui s'étire, s'étire...
Mais voici un lit, me dis-je
un lit volant !
Pourquoi ne pas s'allonger
et se laisser emporter,
se laisser voguer
Et soudain je sens des vagues qui m'emportent,
qui m'élèvent dans le ciel....
Cesse tes délires, me dis-je,
La mer est plus basse que la terre
et ne permet pas de s'envoler..
Mais une autre voix me dit :
Tu sens bien que tu t'envoles
et que tu respires mieux.
Tu sens bien ces vagues qui te soulèvent...
Ce n'est pas la réalité vraie, la réalité objective
Mais tu sens bien ce bien-être qui t'envahit
Cette joie qui te transporte et resplendit.
Laisse-toi bercer sur ce lit de nuages.
Tu t'es enfin retrouvée.
La terre , le ciel et la mer se sont réunis.
17 commentaires -
Par gazou . le 17 Janvier 2020 à 18:40
Le mois dernier, j'étais à l'hôpital et je me souviens , un jour, avoir longuement regardé les nuages...
Et avoir admiré, un long moment, un nuage qui s'est transformé en cheval ailé
et qui, sous mes yeux admiratifs, chevauchait un autre nuage énorme et informe.
Et j'ai pensé aussitôt au poème "Plein ciel" de Jules Supervielle.
C'est un poème que j'avais tenté d'apprendre, il y a quelques années et il m'en restait des bribes dans la tête.
J'ai demandé à mes enfants de m'apporter le carnet où je l'avais noté et, en un rien de temps, je l'ai appris et j'ai plaisir maintenant à me le redire et même à le chanter.
Le voici :
Plein ciel
J'avais un cheval
Dans un champ de ciel
Et je m'enfonçais dans le jour ardent.
Rien ne m'arrêtait.
J'allais sans savoir.
C'était un navire
Plutôt qu'un cheval.
C'était un désir
Plutôt qu'un navire.
C'était un cheval
Comme on n'en voit pas.
Tête de coursier
Robe de délire
Un vent qui hennit
en se répandant.
Je montais toujours
Et faisait des signes.
...Suivez mon chemin
Vous pouvez venir
Mes meilleurs amis
La route est sereine
Le ciel est ouvert.
Mais qui parle ainsi
Je me perds de vue
Dans cette altitude
Me distinguez-vous?
Je suis celui qui
Parlait tout à l'heure.
Suis-je encore
Celui qui parle à présent?
Vous-même, amis,
Etes-vous les mêmes?
L'un efface l'autre
Et change en montant.
Jules Supervielle
18 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique