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A l'ami d'enfance
J'ai déjà publié ce texte, je ne sais pourquoi, ce souvenir ressurgit en ma mémoire
Je me souviens
Je devais avoir sept ou huit ans , pas davantage.
Les soirs, après avoir fait les devoirs et puis, bien sûr, les jeudis et les dimanches, nous nous retrouvions en bas dans l'impasse et nous jouions ensemble, tous les enfants du quartier..Il y avait surtout des garçons et cela gênait beaucoup ma mère...
Mais un seul m'attirait et lui aussi recherchait ma présence..
Et quand il venait, nous aimions, tous les deux , arpenter l'impasse de long en large en nous racontant des histoires...
J'ai totalement oublié ce dont nous nous parlions et qui, pourtant, si fort nous passionnait....
J'ai même oublié son nom, il me semble qu'il s'appelait Pierre..
Il était menu, il était blond, les cheveux coupés en brosse, il était très calme et discret...De quoi pouvions-nous parler ? Cela m'intrigue d'autant plus que je parlais très peu, même en famille..J'avais l'habitude de me réfugier dans mes rêves..
.L'entrée de sa maison était sous le pont de sorte que je ne connaissais aucun membre de sa famille et les autres non plus d'ailleurs, on ne les voyait pas entrer et sortir...
Mais ce bonheur ne dura pas..Ma mère était intriguée par nos va et vient ,elle redoutait je ne sais quoi, nous étions sages comme des images, et un jour, elle m'interdit de descendre dans l'impasse et c'en fut fini;
Et chaque fois que je pense à lui, je me demande ce qu'il est devenu, si la vie a été douce ou amère avec lui...et je regrette de n'avoir pas su me révolter...
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Commentaires
Bonjour
C'est vrai, la vie ainsi nous sépare et on se demande aussi qu'estc-e que l'autre est devenue ? C'est d même pour un copin de régiment,... on c'est perdu de vue... aussi un fille... qui se trouve au canada aujourd'hui... je n'ai plus que son prénom.... impossible de me souvenir de son nom de jeune fille.... j'aurais aimé la retrouver pour savoir encore en vie ? déjà partie ? avec le net on peut facilement trouver, mais son son nom ?
Sincèrement
Jean
Merci pour ce sympathique partage, je me dis que peut-être lui aussi à les mêmes interrogations à ton sujet ? qui sait ....Bonne journée
chez nous c'était le papa qui nous interdisait de jouer dans le jardin devant la maison car donnant sur la rue, nous discutions avec les voisins et notamment des garçons ....
Peut être un soir son prénom te reviendra sans que tu le cherches, en l'associant à par exemple à un cri de mère qui appelle son enfant le soir, à une remarque d'un passant ou autre. Mais si c'est difficile , ce n'est pas impossible de savoir ce qu'il est devenu. La maison sous le pont existe toujours, il doit y avoir quequ'un qui se souvient du nom de famille, qui te dira : ils sont allés à Montélimar ou à Romans, le papa était ceci ou cela.
J'ai retrouvé des enfants d'un ami de mon père que j'avais perdu de vue depuis plus de 60 ans, en demandant à la mairie du lieu quelles étaient les personnes les plus âgées du lieu ayant leur mémoire !! Et de fil en aiguille, j'ai remonté la piste.
Bises du grillon
Et lui ? Sais-tu ce qu'il a pensé lorsque, du jour au lendemain, tu n'es plus venue jouer dans l'impasse ? Tu ne crois pas qu'aujourd'hui encore il se pose des questions, de temps en temps ? Pourquoi ne pas essayer de savoir ? Ce ne serait pas ridicule, je trouve...
A mon époque, on écoutait les parents, je n'ai pas de beaux souvenirs comme toi, même s'ils sont emprunt de nostalgie et de regret.
Bisous Gazou.
Un beau souvenir qui garde sa part de mystère. Cette connivence t'a aidée à vivre et elle a laissé une trace en toi; peut-être le goût du partage, la douceur, ou la joie d'exister librement sans surveillance. Ce n'est pas à négliger et l'écriture de ce texte peut t'aider à lui donner toute sa valeur, même si tu préfèrerais avoir aussi des nouvelles. La vie est alimentée par tellement de petits ruisseaux ...
Il y a parfois des souvenirs qui laissent un parfum de regret . On voudrait bien remonter le temps pour changer ce moment là. Bonne soirée, bises Gazou
Parfois les mères se trompent ,et parfois elles ne sont pas assez prévoyantes. Difficile responsabilité.
Merci Gazou, de ce partage.
Ils sont nombreux ceux que nous avons croisés dans nos vies. Que sont-ils devenus?
Gamine, j'avais aussi un ami avec qui je passais beaucoup de temps à courir la campagne environnante. Mais lorsque j'ai eu 11ans, mes parents ont déménagé, et jamais plus je ne l'ai rencontré...et pourtant, il vit pas très loin, moins de 10km de mon domicile actuel !!!
ah ces amis d'enfance
on n'oublie pas tout, pas tous
on a dans le coeur
là des vigages
un visage
et aussi je me demande
non, la révolte n'était pas possible, on était trop bien formaté...Neuf ans..ce fut une période difficile aussi pour moi..mais nous sommes vivantes !Bonne journée Nicole !
moi, il me semble que j'essaierai de le rencontrer..mais je reconnais que ce n'est pas si facile..peur de tâcher le beau souvenir que l'on garde de cette relatio..on a tellement chnagé, saura-t-on se rejoindre ?
Les mamans craignent toujours... elles ont peut-être raison.
Reste les souvenirs au fort goût de regrets.
Mais ils sont beaux, pourtant.
Passe une douce journée, Gazou. Merci pour le partage.
Bonsoir
J'adore ce genre d'histoire
je trouve cela trés romantique
même a neuf ans, je veux dire surtout à neuf ans
C'est un age tellement sincère ou il n'y a pas encore d'autres enjeux
Personnellement à Noèl j'ai revu une fille de ma classe de 5eme
je me suis fait reconnaître ! trente cinq ans après LOL !
Je pense qu'elle était émue aussi
Mais je ne voulais surtout pas laisser d'adresse ou de tél pour ne rien abimer de ce beau souvenir
Je l'ai reconnue à son sourire et je lui ai dit
Voilà ! c'est tout mais cela m'a suffit
dire bonjour à un beau souvenir d'enfance et le laisser repartir dans ma mémoire
au chaud dans le bonheur de l'enfance
a+
Jacky
Re-bonsoir à toutes et à tous
Je relis cet article trés sympathique ainsi que les commentaires.
Si je ne me trompe pas, je perçois chez certains un peu de nostalgie même des regrets.
Je suis comme vous, j'ai laissé passer de belles rencontres, sans les retenir.
Mais j'en ai fais ausssi de splendides que j'ai gardé depuis ma naissance.
Ce ne sont pas des amis d'enfance, mais de naissance et j'ai bien conscience que c'est un immense privilège.
Les rencontres que j'ai laissé passer, je ne les regrette jamais elles sont là, en moi, dans l'imaginaire de ce qu'elles auraient pu être.
A chaque fois qu'elles se rappellent, à moi, par la mêmoire je les redécouvre
avec autan de plaisir que si c'était la première fois.
Elles font renaître mes émotions d'enfants, leur naïveté et leur grande
sincérité.
Ce soir, je vous fais une confidence.
J'adore ça !
Alors ! Dites moi, comment je pourrais regretter de les avoir laissé passer
Elles sont devenues, au fil du temps, tellement intenses !
Nous devons remercier notre mêmoire.
a+
JackyJe partage tout à fait ton point de vue
Il y a de la nostalgie mais aussi une grande douceur à se souvenir de ces heureuses rencontres, elles font partie de nous..Merci pour ce long commentaire
Ces "brêves rencontres" sont bien émouvantes quand elles reviennent à notre mémoire.
D'autant qu'elles se trouvent habillées par nos rêves, et sont ainsi comme nimbées d'idéal.
Comme le dit Quichottine, les mères ont parfois raison, et il arrive qu'on leur fasse le reproche inverse.
Pas facile d'être une mère.
De toute façon c'est la vie elle même , les circonstances, qui viennent interrompre des relations qui auraient pu, peut-être...
rêves et nostalgie !
Ce sont des souvenirs que l'on garde... et, parfois, je me demande si nous les aurions ainsi si la vie ne nous avait pas enlevé cet(te) ami(e) d'enfance qui participait à nos rêves.
Bises et belle journée, Gazou.
Les adultes ont parfois des a priori que les enfants nepeuvent comprendre. Mais pourquoi n'as tu jamais demandé à ta mère pouquoi ??? Bisous
C'était l'époque des interdictions et nos rêves étaient les plus purs. C'était comme ça, sans révoltes et la vie continuait.
on a perdu de vue des êtres qui nous furent proches un temps, et que sont ils devenus, c'est interessant....
Des rencontres sans suite... On peut tout imaginer, mais on ne saura jamais si oui ou non elle sauraient pu être fécondes.
La vie continue son chemin en séparant les amis. Il reste des souvenirs enjolivés par le temps . Que faut-il faire? Si c'est important pour toi , il faut faire des recherches pour le retrouver.Belle soirée, bisous Gazou
Tu devais, avec lui, partager tes rêves. peut-être un jour te lira-t-il et fera écho à tes souvenirs ? Peut-être....
35nicole 86Mardi 2 Juillet 2013 à 16:25Neuf ans, la première fois où la tentation de la mort est venue. je ne savais pas que celà se nommait suicide, je ne savais pas comment faire, mais ce désir est né à cet âge-là.
Cinquante ans plus tard, je suis vivante (enfin). Simplement cette longue familiarité avec ma mort m'a façonnée.
Oui, l'enfance n'est pas toujours le paradis qu'on veut croire. Je comprends ton regret de ne pas avoir su te révolter, ce n'était juste pas possible.
36catherine2Mardi 2 Juillet 2013 à 16:2537chamard nellyMardi 2 Juillet 2013 à 16:25Bonsoir Gazou,
Si tu veux re publier ce commentaire c'est que tu en as besoin. ce dernier semble devenir obsédant ou résistant. ton souvenir est resté clair en ta mémoire.Ce doit être douloureux de continuer à vivre avec des" peut-être" ou des actes manqués.
A ta place, je m'armerai de courage et je commencerais des recherches, par des voisins, la mairie, l'école...tu en auras le coeur net et peut-être ne regretteras-tu plus rien et vivras-tu plus sereine, sans regret ? et peut-être re-commencerais-tu une belle amitié ? pourquoi pas ?
Bises.Nelly
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Ô ! oui, ces enfances et ces enfants que l'on "maltraite", que l'on empêche de s'épanouir à trop vouloir les protéger... de quoi au juste ?
j'aime ceci qui me parle... il devait très certainement s'appeler Pierre