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     La vie comme une longue marche 

    Menant là où on ne sait où

    Grimper les six millions de marches

    Pour arriver au bord d'un trou

    II faut marcher il faut marcher

    En dépit de l'inéluctable

    II faut marcher il faut marcher

    Pour espérer trouver la vie aimable

     

    Des ailes des ailes aux pieds

    Quand le sable s'enfonce

    Des ailes des ailes au coeur

    Dans le jardin perdu touffu de ronces

    Des ailes par pitié des ailes par pitié

     

    La vie comme une longue errance

    Comme un berger à son troupeau

    cherchant pâture et transhumance

    Avec des loups avec des crocs

    II faut marcher il faut marcher

    Par ci par là de l'herbe pousse

    II faut marcher il faut marcher

    Pour trouver le ruisseau dessous la mousse

     

    Des ailes des ailes aux pieds

    Quand la terre est trop aride

    Des ailes des ailes au cœur

    Quand le sourire se noie au fond des rides

    Des ailes par pitié des ailes par pitié

     

    Ma vie mon cœur mon bel amour

    Mon tendre secret de merveilles

    Mon espérance au petit jour

    Ma longue nuit profonde veille

    II faut marcher il faut marcher

    Quelqu'un nous suit et nous devance

    II faut marcher il faut marcher

    Faire en un pas cent pas quelle drôle de danse

     

    Ainsi chantait le petit homme

    En son silence épouvanté

    Des Golgotha menant à Rome

    Jusqu'au plus humble des sentiers

    II faut marcher il faut marcher

    Répétait-il à sa sandale

    Encore un pas tu vas sauter

    Tu danseras c'est sûr dans les étoiles

     

    Des ailes n'en ai plus besoin

    Voici les temps où tout s'élève

    Les ailes neigent au jardin

    En grandes grâces et larges trêves

    Des ailes par milliers des ailes par milliers

    des ailes par milliers des ailes par milliers

     

    Paroles & Musique: P. Forcioli

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=oeG2I5Q5NwE#t=0s

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Les mots coulent de  sa bouche

    Ils coulent, toujours les mêmes

    Et elle ne les reconnaît pas....

    Ils disent le manque

    ils disent la lassitude

    ils disent l'angoisse qui la guette

    partout où elle va...

    Et elle se demande s'ils disent vrai...

    "Je n'en peux plus , dit la voix

    vivre est trop fatigant,

    la beauté du monde je ne la vois pas

    à quoi bon continuer..."

    Et la litanie recommence

    les mots tournent en boucle et ne peuvent plus s'arrêter

    les mots la paralysent

    elle ne sait plus où elle en est....

     

    Mais rester muette serait peut-être pire...


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  •     C'est"Artips"qui m'a fait connaître cette artiste

        L'article est écrit par Adeline  Pavie

     

    Angleterre, années 1860. La jeune Marie Spartali rencontre un grand succès : tout le monde loue son intelligence, son esprit et surtout... sa beauté.

    De nombreux peintres la supplient de devenir leur modèle. Mais si Marie Spartali accepte de poser pour eux, elle n’a pas l’intention d’en rester là !

    Car la jeune femme veut peindre, elle aussi. Malheureusement, dans sa riche famille, il n’est pas question qu’une dame mette les mains dans la peinture, c’est trop inconvenant.

    Vous n'arrivez pas à voir les images ? Contactez-nous sur jean@artips.fr

    Dante Gabriel Rossetti, Marie Spartali Stillman, 1869, sanguine sur papier verdâtre, 62 × 47 cm, collection privée
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    Peu importe : en échange de ses séances de pose chez les peintres, Marie Spartali prend des cours d’aquarelle.

    Ses maîtres sont les artistes anglais les plus célèbres de l’époque. Issus du mouvement préraphaélite, ils partagent avec elle une passion pour la littérature médiévale et le style de peinture de cette période.

    Rapidement, Marie Spartali peut exposer ses propres œuvres. Tant pis pour le qu’en-dira-t-on ! Elle parvient même à en faire son métier.

    Vous n'arrivez pas à voir les images ? Contactez-nous sur jean@artips.fr

    Marie Spartali Stillman, L'Enfance de sainte Cécile, 1883, aquarelle et graphite rehaussés de gouache, 101 x 74 cm, collection privée
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    Et ce n’est pas son époux, un journaliste américain mal payé, qui pourrait l’en empêcher : c’est elle qui rapporte le plus d’argent à la maison.

    En effet, ses tableaux plaisent aux collectionneurs. Pour les sujets, elle reprend des thèmes chers aux préraphaélites. Mais l’ancienne muse peut enfin prendre sa revanche !

    Vous n'arrivez pas à voir les images ? Contactez-nous sur jean@artips.fr

    Marie Spartali Stillman, Le Messager de l'amour, 1885, aquarelle, tempera et peinture dorée sur papier marouflé sur bois, 81 × 66 cm, Delaware Art Museum, Wilmington
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    Finies les femmes passives, absentes et aux yeux clos, comme elle l’était elle-même sur les tableaux. Spartali les met en scène en train de lire ou de jouer de la musique, bref : toujours actives.

    Vous n'arrivez pas à voir les images ? Contactez-nous sur jean@artips.fr

    À gauche : Dante Gabriel Rossetti, Beata Beatrix, 1864-1870, huile sur toile, 86 x 66 cm, Tate Britain, Londres
    À droite : Marie Spartali Stillman, Béatrice, 1896, aquarelle et gouache sur papier, 57 × 43 cm, Delaware Art Museum, Wilmington
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    Hélas, malgré sa carrière réussie, à la mort de Spartali en 1927 la presse salue surtout "sa beauté sans défaut".

    Elle laisse pourtant un sacré héritage : plusieurs centaines d’œuvres et... des filles et belles-filles qui, toutes, sont devenues des artistes accomplies !

    Vous n'arrivez pas à voir les images ? Contactez-nous sur jean@artips.fr

    Marie Spartali Stillman, Le Jardin enchanté de Messer Ansaldo, 1889, aquarelle et gouache sur papier monté sur panneau de bois, 72 × 102 cm, collection privée
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  • Je retrouve ce texte que j'ai écrit il y a un peu plus de trente ans....

     

     

    D'abord elle me parut laide...trop long ce nez !  Sans intérêt cette tête ! A peine l'avais-je aperçue, déjà je détournais les yeux, à l'affût de personnes plus séduisantes...

    Et la soirée s'écoule oublieuse de ce visage à peine entrevu. Mais les premiers étant partis, la voilà qui se rapproche et se trouve, quel hasard, en face de moi ! Je ne peux plus l'ignorer, il faut bien que je la regarde, que je prête une oreille aux paroles qui d'elle me parviennent...Et, est-ce encore un hasard ? De quoi parle-telle ? Elle parle d'écriture, elle me donne son nom: "Cylène" !  Tiens, C comme Cyrano !   et si de son cousin elle a la disgrâce, dame ! Elle en a aussi l'esprit !

    Et me voilà bien marrie d'avoir d'elle mes yeux détournés. Moi, si prompte à juger les esprits qui, aux apparences seules, accordent quelque valeur, j'aurai désormais plus d'indulgence,  car, dans ce même travers, me voilà tombée et j'en suis toute déconcertée.

    Et cette belle dame, je la remercie dans un long  sourire silencieux pour ce, qu'en cet instant, sans qu'elle ne s'en doute elle vient de m'apprendre, et c'est pourquoi mon merci restera silencieux.

    Et pour que la leçon porte davantage ses fruits, la voilà, tout aussi inconsciente et sereine, qui s'apprête à partir et pose sur sa tête un quelconque chapeau, un peu haut cependant, et stupéfaction !...

    Cette dame, si mal jugée tout à l'heure quand elle était assise à table, c'est qu'elle a fière allure avec ce chapeau et ce demi sourire accroché à ses lèvres . quelle tête originale est-ce là et qu'il me plaît de la contempler ! Quel dommage, elle s'en va déjà, etje n'ai pas su la rencontrer.

    Car de Cyrano, son frère, en plus du nez, de la plume et du panache, je suis sûre qu'elle avait aussi l'esprit, et plus encore, le coeur et une finesse exquise.

    Ah ! Méprise funeste ! Allais-je  comme Roxane ne connaître la réalité que trop tard ! J'ai bien failli partager son aveuglement.

    Il a fallu le miracle d'un quelconque chapeau pour que la métamorphose s'accomplisse et qu'à mes yeux soudain lucides, Cendrillon se dévête de ses oripeaux, Hélène quitte ses laids sabots et qu'enfin je sache contempler l'être qui est devant moi.

    Le rideau des illusoires apparences déchiré, j'ai connu une réalité plus profonde et je m'en suis abreuvée.

     


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  •                                                                    C'esr en lisant le blog de coumarine que j'ai découvert Rupi Kaur

                                                               et je l'en remercie.

     C'est la recette de  la vie

    pense à ces fleurs que tu plantes

    dans le jardin chaque année

    elles vont t'apprendre

    que les gens eux aussi

    doivent se faner

    tomber

    pourrir

    se redresser

    pour refleurir.



    Rupi Kaur

     

    Rupi Kaur est une poète, écrivaine et artiste féministe canadienne vit à Toronto, au Canada. Elle a commencé à dessiner et à peindre à l’âge de 5 ans : un passe-temps qu’elle a hérité de sa mère. Immigrée indienne, ne connaissant pas la langue de son pays d’adoption, elle ne pouvait pas parler anglais avec les autres enfants à l’école, elle se met alors à lire pour combler son sentiment de solitude. Mais dès qu’elle a appris la langue, les livres sont devenus ses meilleurs amis et elle a pu communiquer avec les autres.
    Elle a dessiné jusqu’à l’âge de 17 ans, et a étudié la rhétorique ainsi que l’écriture professionnelle à l’Université de Waterloo d’Ontario. Une vie rythmée par sa passion pour l’écriture et la mise en scène de son écriture, notamment à travers des lectures aux quatre coins du Canada. En novembre 2014, elle publiait son premier recueil de poésie, Milk and honey (lait et miel) et en octobre 2017, elle a publié son deuxième recueil de poèmes,


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