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L'artiste peint des créatures étranges, intemporelles, imaginaires, aux costumes vifs et chatoyants, qui pourraient sortir d'un conte de fées , d'un monde imaginaire et qui flottent sur un fond noir les isolant de toute référence chronologique et géographique. Seule leur puissante charge énigmatique leur confère cette présence, cette prestance si ambiguë, regards qui se croisent ou se cherchent, conciliabules accusateurs, regards inquisiteurs, l’intrigue est omniprésente.
Ses personnages à la bouche pincée, pâles, aux joues rosées, souvent vêtus avec ostentation peuvent être mondains, cyniques, désabusés, concupiscents, soupçonneux, envieux… mais parfois aussi, un peu moins mesquins, plus naïfs, et même n’être plus qu'amour, amour maternel, tendresse et oubli de soi…
La technique de l’huile sur toile, classique dans le traitement, donne pourtant à voir une peinture très personnelle, singulière, d’un style acéré et constant, la plaçant dans la ligne de la nouvelle figuration...
Les toiles de Benoit-Basset sont présentes dans une quinzaine de galeries, en France, en Belgique, Suisse et Chine et ont été présentées dans de nombreuses foires d’art telles que 5ème Art Fair Delhi ou KIAF Korea International Art Fair.L'artiste est née en Autriche, vit depuis 25 ans en France dans le Bourbonnais.
"Mes personnages vivent en moi. Ils vivent aussi dans un monde sacré dans lequel je suis entrée pour ne plus en ressortir. D'ailleurs, devant une toile blanche, c'est le personnage qui dicte mon geste, à la recherche d'une expression, d'un regard...la bouche également, dit tellement de choses"
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Être Ange
C’est Étrange
Dit l’Ange
Être Âne
C’est étrâne
Dit l’Âne
Cela ne veut rien dire
Dit l’Ange en haussant les ailes
Pourtant
Si étrange veut dire quelque chose
étrâne est plus étrange qu’étrange
dit l’Âne
Étrange est !
Dit l’Ange en tapant du pied
Étranger vous-même
Dit l’Âne
Et il s’envole.Jacques Prévert
“Être ange c’est étrange”, tiré du recueil “Fatras” ( éditions Gallimard)
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François Guiguet excelle à déceler la beauté de ces êtres tranquilles et sans histoire.
Il capte leur regard, en dévoile la profondeur. Il nous apprend à voir au-delà des apparences et tous ces personnages sont souvent animés d'une vie intense qu'il faut savoir deviner
Il est le peintre de l'enfance. Ses neveux et nièces lui servent de modèle...Et il fait aussi de nombreux portraits de commande
François Guiguet est né à Corbelin en Isère. Il était le cinquième enfant d'une famille de douze..Son père était menuisier et il a commencé à apprendre ce métier mais le docteur de famille remarque ses dessins, demande à ce qu'ils soient montrés à Auguste Ravier , peintre de renom habitant Morestel,une commune voisine.
Ce dernier devient son professeur pendant trois ans , puis il le dirige vers les beaux Arts de Lyon, puis vers ceux de Paris...Il y fera sa première exposition à l'âge de 25 ans
Il se lie d'amitié avec Puvis de Chavannes, avec Degas...
Dans la petite ville où il est né et où il est mort , il y a un musée qui lui est consacré dans la chapelle de l' Ancien Prieuré
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(J'ai souvent fait apprendre ce poème à mes élèves, ils se régalaient et moi aussi)
Dans la nuit de l'hiver
galope un grand homme blanc
galope un grand homme blanc.
C'est un bonhomme de neige
avec une pipe en bois
un grand bonhomme de neige
poursuivi par le froid
Il arrive au village
il arrive au village
voyant de la lumière
le voilà rassuré.
Dans une petite maison
il entre sans frapper
Dans une petite maison
il entrer sans frapper
et pour se réchauffer
et pour se réchauffer
s'assoit sur le poêle rouge
et d'un coup disparaît
ne laissant que sa pipe
au milieu d'une flaque d'eau
ne laissant que sa pipe
et puis son vieux chapeau...
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Il est des chants, des poèmes chantés qui m'accompagnent depuis des années, des chants qui font partie de moi-même même si j'en oublie les paroles et ce poème de Germain Nouveau en est un.
C'est un ami qui me l'a fait découvrir.
A cette époque-là, nous faisions partie d'un groupe de théâtre amateur et il nous était parfpis demandé de choisir un texte et de le dévoiler aux autres...Et j'ai été tout de suite saisie par l'exquise douceur qui se dégageait de ce poème. Et mon ami me demanda si je voulais le chanter.
" Comme une ville qui s'allume "
Ce sont les premiers mots, on pense d'abord à quelque chose d'universel? Et surprise !
Cela se termine par "j'ai soif d'un baiser"
Comment cela peut-il se réclamer, un baiser ? N'est-ce pas inconvenant? Un baiser, cela ne peut venir que d'un élan réciproque, cela ne se réclame pas.
Mais non, je me trompe, rien n'est réclamé, le poète dit simplement ce qu'il ressent, ce qu'il éprouve
Et "qu'il se donne ou qu'il se refuse, dit-il, je veux vivre pour ce baiser"
Et ensuite, il dit "Je veux mourir pour ce baiser"
Et finalement, c'est la même chose.
Les mots nous trahissent parfois en nous disant une chose et son contraire.
Et pourtant, pour parvenir à s'unifier, il nous faut bien allier les contraires.
Mais où vais-je m'égarer?
Est-ce pour ces contradictions apparentes que j'ai aimé ce poème chanté?
Je ne sais. Je sais seulement qu'il m'accompagne.
Voici le poème
" Comme une ville qui s'allume
Et que le vent vient d'embraser
Tout mon être brûle et se consume
J'ai soif, oh ! j'ai soif d'un baiser.
Baiser de la bouche et des lèvres
Où notre amour vient se poser
Plein de délices et de fièvre
J'ai soif, oh ! j'ai soif d'un baiser.
Baiser multiplié que l'homme
Ne pourra jamais épuiser
O toi que tout mon être nomme
J'ai soif, oh ! j'ai soif d'un baiser;
Fruit doux où la lèvre s'amuse
Beau fruit qui rit de s'écraser
Qu'il se donne ou qu'il se refuse
Je veux vivre pour ce baiser.
Baiser d'amour qui règne et sonne
Au coeur battant à se briser
Qu'il se refuse ou qu'il se donne
Je veux mourir pour ce baiser."
Germain Nouveau
Et vous, y a-t-il des chants ou des poèmes qui vous accompagnent ?
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