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     Coup de projecteur sur Thanh Thúy, une artiste peintre trisomique de 36 ans dont les créations ont séduit le fabricant de foulards Malfroy.

    Elle vit dans sa bulle et porte un regard différent sur le monde qui l'entoure. La jeune artiste d'origine vietnamienne est atteinte de trisomie 21. Depuis l'âge de 6 ans, Thúy peint et exprime le grand écart de ses émotions avec sa palette de couleurs. Ses dessins oscillent entre le figuratif, le naïf et l'abstrait, avec une maîtrise des tonalités inouïe.

    À tel point que le fabricant de foulards Malfroy a décidé d'intégrer ses toiles dans ses propres collections. Ce spécialiste lyonnais du travail de la soie depuis 1939 a eu un coup de cœur pour le travail de Thúy.  « Un jour, sa maman m'a contacté pour savoir si on serait intéressé par ses oeuvres. On n'avait pas trop l'habitude, car on est avant tout un prestataire de services. Alors on lui a fait des foulards à partir de ses œuvres. Puis on a introduit l'artiste dans notre collection. Les foulards de Thúy ont eu beaucoup de succès en France, au Canada et au Japon », livre Benoît Malfroy, le directeur général de cette institution lyonnaise.

     Au-delà de son handicap, Thanh Thuy est une jeune femme très curieuse et observatrice. Toutes ses émotions se retrouvent dans ses toiles. ©  DR

     

    Au-delà de son handicap, Thanh Thuy est une jeune femme très curieuse et observatrice. Toutes ses émotions se retrouvent dans ses toiles. © DR

     

     

    Une famille très aimante et soudée

    Thúy a la chance de vivre au sein d'une famille très aimante et soudée. Sa mère, ancienne chirurgienne-dentiste, est sa plus grande supportrice. Elle déploie sans relâche des trésors d'énergie pour organiser des événements philanthropiques. Le produit de la vente de ses foulards est régulièrement reversé à des associations caritatives.  « Thúy a une main et une approche artistique intéressantes et s'en sort avec un handicap lourd. On a été touchés par cette particularité et l'amour de sa famille. J'ai voulu prendre le risque de mettre en avant sa particularité. Nos clients n'ont absolument pas pris en considération la maladie, mais ont adhéré au côté artistique. Ils n'achetaient pas ses foulards pour faire une bonne action. Ses dessins au style un peu naïf leur plaisaient en tant qu'œuvre », poursuit Benoît Malfroy.

    En attendant de décrocher davantage de galons d'artiste, celle qui porte un regard lumineux sur son monde rêve de collaborer avec d'autres marques. Histoire de montrer qu'au-delà du handicap il y a une artiste agitée du pinceau qui ne demande qu'à s'exprimer. À bon entendeur…

     

     extrait d'un article paru dans "Le  Point"

     

     

     

     

     

     

     

     
     

     

     


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  • Je viens de découvrir ce conte, je ne connais pas le nom de l'auteur

     

     

    Un grand général japonais, du nom de Nobunaga, avait pris la décision d'attaquer l'ennemi, bien que ses troupes fussent largement inférieures en nombre.

    Lui-même était sûr de vaincre, mais ses hommes, eux, n'y croyaient pas beaucoup.

     

    en chemin, Nobunaga s'arrêta devant un sanctuaire et déclara à ses guerriers:

    - Je vais me recueillir et demander l'aide des divinités. Ensuite, je jetterai une pièce. Si c'est le côté face qui sort, nous vaincrons, mais si c'est pile, nous perdrons. nous sommes entre les mains du destin.

    S'étant recueilli quelques instants, Nobunaga sortit du temple et lança une pièce en l'air. Elle retomba côté face.

    Le moral des troupes se regonfla à bloc. Les guerriers fermement convaincus d'être les vainqueurs,

    combattirent avec une si  extraordinaire intrépidité, qu'ils gagnèrent rapidement la bataille.

    Après la victoire, l'aide du camp du général, lui dit:

    - Personne ne peut donc changer le cours du destin. Cette victoire inespérée en est une nouvelle preuve.

    -Qui sait, lui répondit Nobunaga en lui montrant une pièce.... truquée qui avait deux côtés face !

                                                                                                            


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  •    Quand j'ai reçu le mail de Lady Marianne nous disant que le thème proposé ce mardi était l'orage, j'ai tout de suite pensé à ce poème de Marie Noël qui nous parle d'un orage intérieur;  poème que je ne connais que par l'adaptation chantée que Philippe Forcioli...Je l'ai entendu chanter sur scène lors d'un de ses concerts dans la région et c'était vraiment foudroyant...

    Alors j'ai re-écouté le CD pour transcrire les paroles et malheureusement, il y a un petit bout de phrase que je n'ai pas su bien entendre et des points de suspension remplacent les mots manquants

     

    Bataille de Marie Noêl (Chants de la Merci)

    " Et me voilà gisant et je ne suis pas mort

    La douleur m'a jeté, garrotté dans sa forge.

    La douleur s'est ruée entre mes os disjoints

    En vain me débattant je l'ai mordue au poing

    Longtemps elle a tenté de me broyer la tête.

    Elle m'a retourné les deux yeux à l'envers

    Pour m'empêcher d'y voir elle a tordu mes nerfs

    Pour m'étrangler comme des cordes à ma gorge.

    Et me voilà gisant et je ne suis pas mort

    Prends garde à toi douleur, à peine est-ce une trêve

    Prends garde à toi douleur, déjà je me relève

    Prends garde à toi, demain je serai le plus fort

    Prends garde à toi, je t'empoignerai par les ailes

    Je te les casserai comme un bout de bois sec

    Et les petits enfants s'amuseront avec.

    Je te les briserai ces deux poignets rebelles

    Et partout où j'irai, tu iras me suivant

    Aussi loin qu'à mon gré je voudrai t'y contraindre

    Et les maisons la nuit t'écouteront te plaindre

    Comme un aigle blessé qui lutte avec  le vent.

    Je brûlerai tes yeux pour éclairer mon livre

    Je marcherai sur toi comme sur un chemin.

    Ton sang, j'en ferai boire à tout le genre humain

    Et je le lui servirai jusqu'à ce qu'il soit ivre.

    Pour m'élever au ciel, j'irai pas à pas

    jusqu'à faire les degrés d'une échelle vivante.

    Je te commanderai, tu seras ma servante.

    Et quand je te crierai: saute, tu sauteras.

    Prends garde à toi, douleur, à peine est-ce une trêve

    Prends garde à toi, douleur, déjà je me relève.

    Prends garde à toi, demain je serai le plus fort.

     


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    A toi je peux tout dire
    Et il a rapproché sa chaise
    Je vais te faire une confidence :
    Parfois je suis faussement gentil
    je soigne mon apparence
    c'est de l'esbrouffe
    c'est pour en mettre plein la vue
    et continuer mes manigances
    par dessous.


    Je me suis fabriqué
    une gentillesse bonhomme
    et sympathique.


    J'ai un ami
    très riche et très bourgeois
    Lui, il s'est fabriqué une simplicité
    il fait semblant
    de se prendre pour n'importe qui
    de saluer le plus humble
    ou le plus fat
    comme s'il était son égal.
    Moi je fais semblant d'être gentil
    et tout le monde s'y trompe
    même moi parfois.

    Seulement dans le brouillard
    où je navigue
    en recherche d'absolu
    en recherche de nudité
    d'authenticité
    seulement je le sais bien
    ceux qui me tiennent à coeur
    ceux qui m'habitent
    avec eux parfois je crie
    avec eux j'ai des conflits
    je ne peux plus être gentil
    ils ne me sont pas indifférents,eux.
    Le lien qui nous lie
    est vivant et se métamorphose
    sans cesse
    et chaque jour risque de se rompre
    et chaque jour se fait plus fort.

    Je l'écoute et je me dis:

    Voilà un homme étonnamment lucide


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    « Mettre une touche de couleur sur la toile, c’est semer une graine de paix et de lumière. »  Bang Hai Ja

     

     

     

     

     

     

    souffle de lumière - 2014

    Bang Hai Ja, Souffle de lumière, Peinture

     

    "De tout coeur de tout corps
    peindre en écoutant le chant de la vie
    voir les couleurs se marier
    s'aimer
    les traits s'unir et danser
    voir apparaître l'espace libre
    s'ouvrir l'oeil au coeur
    puis tracer le trait unique
    sur  l'infini du ciel."      Bang Hai Ja,peintre et poète coréenne

     

     

     

    bang-hai-ja

     

     

     

    Bang Hai Ja, qui fut parmi les premiers artistes coréens à venir s'installer et travailler en France, compte à son actif plus de 80 expositions personnelles en Corée, en Europe, en Amérique et partout dans le monde.

    Elle poursuit sa quête de lumière, à la fois artistique et spirituelle, à travers ses réalisations picturales. Selon l'artiste, il s'agit de la lumière intérieure, de celle qui ne peut être vue que par « l'oeil du coeur ». Elle désire que son oeuvre soit le reflet de la lumière intérieure qui émane de chaque matière. C'est l'acte de peindre qui la remplit d'énergie et de lumière, éléments vitaux de la vie"', et lui permet de transcrire l'essence des choses. Ce processus correspond en fin de compte, pour l'artiste, à un accomplissement de soi.

    Bang Hai Ja fait partie de la première génération de l'art abstrait coréen. Dans cet art qui aspire à se libérer de toute représentation, elle découvre la lumière par le biais de la matière. L'artiste situe aussitôt ses recherches dans l'union de la lumière et de la matière ; l'incorporel rejoint ainsi le corporel et les deux éléments opposés se confondent.  Dans un état méditatif, elle applique ainsi ses couleurs, sur un géotextile ou un papier de riz, comme si elle semait des mots dans ses poèmes, activité qui accompagne le plus souvent sa création picturale. Telle une constellation, ses toiles scintillent tout comme chacun de ses mots et gestes, et nous bercent par leur douce lumière chatoyante, rendant lumineux ceux qui les contemplent. Chez Bang Hai Ja, peindre c'est d'abord et avant tout transmettre, partager et faire découvrir cette énergie, cette lumière qui est en nous.

     

    Bang Hai Ja, Aube, Peinture

    Aube (2014)

     


     

     

     


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