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    - Alla Gadjyev : Magicienne de la Baltique, du haut de sa baguette- pinceau magique, elle nous ouvre sa malle débordante de motifs et de couleurs slaves.

      

    Née en 1970 en Lettonie, Alla Gadjyev est une peintre russe autodidacte installée en Ardèche depuis 2003, mais laissons la parler.

      « L’imaginaire me donne le plaisir de projeter  mon monde intérieur en l’exposant en couleurs et formes introuvables dans la vie quotidienne et encombrée .Le grand plaisir que j’éprouve de vivre en Ardèche ,ma découverte au pays des merveilles ,facilite, encourage ,éclabousse mon travail. Je m’inspire des éléments de la nature presque sauvage, luxuriante qui m’entoure, j’y puise facilement des objets d’interprétations, je goûte ici un plaisir de vivre qui chante dans ma création. En offrant au regard, je souhaiterais partager avec les autres une vision du monde qui peut aussi être riche de lumière, de joie et de choses savoureuses » 

     

     


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  • Elle a 102 ans et vit chez elle.

    Sa fille, depuis qu'elle est à la retraite, passe le plus clair de son temps à  s'inquiéter d'elle,

    elle lui apporte chaque jour son repas en prenant soin de choisir les mets qui lui conviennent, elle fait ses achats chez les fournisseurs qui lui conviennent à elle, la mère...Qu'importe si cela oblige sa fille à faire un détour important....Elle devrait être ravie, la mère, d'avoir une fille si attentive...

    Mais non ! Jamais un merci ne sort de sa bouche !

    Sa fille a dû être hospitalisée...Elle n'a jamais demandé de ses nouvelles...Sa seule inquiètude était de savoir qui lui apporterait à manger.

    Un jour, sa fille décide de ne plus cacher ses cheveux blancs et de ne plus se faire de teinture et sa mère lui dit :" qu'est-ce que tu es laide comme ça, on dirait une vieille."

    Une autre fois, sa fille, épuisée, lui dit : "tu sais, maman, je pourrai mourir avant toi"

    Et la mère de répondre :"ça n'a pas d'importance"

     

    Et sa fille , chaque jour, continue à venir la servir.


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                                         A la cime des arbres  de Philippe Forcioli

     

     

    A la cime des arbres

    je m'y plais

    juste à la pointe extrême

    d'un  cyprès.

     

     

    tout là-haut sans cordage

    ni piton

    le nez dans les nuages

    je tiens bon

    une hune comme à l'âge

    des bâteaux

    j'étudie le langage

    des oiseaux.

     

    Beaux oiseaux  petits frères

    de la  paix

    je prie dans vos prières

    de forêts

    des  marais des rivages

    des jardins

    oiseaux aux longs voyages

    hauts voisins

     

    les chemins de bitume

    m'ont usé

    eus-je un don de vos plumes

    pour oser

    rameuter des oreilles

    en chantant

    au ciel monts et merveilles

    coeur battant

     

    je suis né dans les pages

    d'un cahier

    écolier plutôt sage

    je songeais

    suis mort dans le feuillage

    mille fois

    à chercher mon visage

    croix de bois

     

     

    à la cime des arbres

    je vivrai

    enfant dans mes poèmes

    égaré

    juste à la pointe extrême

    d'un cyprès

     

    Philippe Forcioli (Routes de feuilles)

     

     


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                                                                                 Albert Besnard devant le portrait de sa femme (1905)

     


     

    Parmi ses nombreux portraits, on peut citer ceux de sa femme, de ses enfants (Une famille, 1890, Paris, musée d'Orsay), de la princesse Mathilde, de la comédienne Réjane, de Madame Georges Duruy, de Madame Henry Lerolle, d'Ernest Cognacq, de Marie-Louise Jaÿ, de Gabriele D'Annunzio, du cardinal Mercier, de Jean-Louis Vaudoyer, de Boni de Castellane, de Denys Cochin ou de Frantz Jourdain qui sera son premier biographe.

    Au Salon de 1886, son portrait de Madame Roger Jourdain annonce les caractéristiques de son art, influencé par l'impressionnisme

     

     

     

     

     

     

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    1886. Albert Besnard, peintre qui excelle dans l’art du portrait, dîne chez des amis. Alors que la nuit tombe, la maîtresse de maison madame Jourdain s’arrête un instant sur sa terrasse.

    À ce moment-là, elle se tient entre deux sources lumineuses : celle, très jaune, émise par les lampes, et la lueur plus froide de la lune. La peau de la jeune femme semble alors devenir jaune et bleue ! Besnard est subjugué et une idée germe en lui…

     

     

     

    Vous n'arrivez pas à voir les images ? Contactez-nous sur jean@artips.fr

     v

    Le peintre veut restituer ces effets lumineux aux teintes si particulières. Il exécute sans tarder le portrait de Madame Jourdain. Sous son pinceau, le visage de la dame se couvre de touches de peinture jaune et bleue.

    Très content du résultat, il s’exclame : "Ah, ça par exemple, si ce portrait ne plaît pas aux gens du monde, je veux bien être pendu !". Mais Besnard a parlé un peu trop vite...

    Il fut beaucoup critiqué par certains qui lui reprochaient des couleurs trop vives...Mais c'est ce portrait qui lui a donné le plus de célébrité.

    Vous n'arrivez pas à voir les images ? Contactez-nous sur jean@artips.fr

     

     


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    Moi, je veux bien jouer avec les masques


    Je veux bien les dessiner,  les peindre ou les colorier

    je veux bien les découper, moi,

    mais les mettre sur ma figure

    pour qu'ils me défigurent

    Non, moi, je ne le veux pas.

             Moi, je veux être moi

             seulement moi,

             entièrement moi.

     

    Mais ce n'est pas si facile.

    Il est des masques qui ont belle allure

    et qui vont si bien sur ma figure

    que je les prends pour mon vrai moi

    Et c'est à regret que je les envoie

    tournoyer dans la froidure.

     

    Un masque ne peut être qu'une rature.

    Au mieux, il masquera mes blessures.

    Alors, sur mon visage, je n'en veux pas.

    Mais, moi, je veux bien jouer avec les masques.

    Seulement jouer

    Moi, je veux bien.


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