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La mer
" Loin des grands rochers noirs que baise la marée,
La mer calme, la mer au murmure endormeur,
Au large, tout là-bas, lente s’est retirée,
Et son sanglot d’amour dans l’air du soir se meurt.
La mer fauve, la mer vierge, la mer sauvage,
Au profond de son lit de nacre inviolé
Redescend, pour dormir, loin, bien loin du rivage,
Sous le seul regard pur du doux ciel étoilé.
La mer aime le ciel : c’est pour mieux lui redire,
À l’écart, en secret, son immense tourment,
Que la fauve amoureuse, au large se retire,
Dans son lit de corail, d’ambre et de diamant.
Et la brise n’apporte à la terre jalouse,
Qu’un souffle chuchoteur, vague, délicieux :
L’âme des océans frémit comme une épouse
Sous le chaste baiser des impassibles cieux."
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Agnès Roux, peintre autodictate, habite à Etoile sur Rhône dans la région Rhône-Alpes.
Elle nous propose, à travers ses peintures abstraites, de partager une émotion, un voyage dans l'imaginaire.
Dans un mélange de douceur par les teintes et de force dans les lignes, Agnès nous invite à"lâcher prise";
J'aurai peut-être l'occasion de la voir lors dune journée "peintres dans la rue" qui a lieu demain dans le petit village de Chabrillan, pas très loin de chez moi.
danse de l'âme
jardin secret
bouquet de l'amour
Enjouée
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Il était plein de bonne volonté.
Ce n'était pas une apparence, non, il était sincère et voulait faire de son mieux...
Et cependant il était toujours à côté de la plaque car il n'écoutait rien de ce qu'on lui disait, de ce qu'elle lui disait....
Mais comment, me disais-je, peut-on agir aussi paradoxalement? comment peut-on, avec tant de bonne volonté, agir cependant à l'envers de son désir?
L'intelligence et la finesse ne lui faisaient pas défaut?
Qui ou quoi l'empêchait d'agir avec plus de cohérence?
C'est cela, il était empêché.
Empêché, embrigadé, emprisonné dans une tour dont les murs étaient façonnés par des peurs énormes qui ne laissaient transparaître aucune clarté, des peurs si violentes qu'elles ne lui permettaient pas d'agir selon son désir et de donner le meilleur de lui-même.
Qui ou quoi l'aiderait à y voir clair, à être lucide et à abattre enfin les murs de sa prison intérieure?
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C’est pour reprendre pied
En ce rien qui t’espère
Que tu te tiens debout
À l’aube du vivant
Le souffle de la terre
Rejoint celui du ciel
L’oiseau t’est compagnon
Son chant ne faiblit pas
Tu portes en toi le vent
Le chemin et la source
Et tu marches au dehors
Aussi bien que dedans
Comme un feu insoumis
Gagnant dans les remises
Tu sarcles sans relâche
Les domaines de ta joie
Plus l’arbre en toi s’élève
De toutes ses racines
Plus tu le laisses aller
Faisant craquer tes bois
De branches et de soleil
Tu fais fleurir la terre
Tu proposes un printemps
Dont le royaume est là
De bourgeons en feuillages
Tu t’appropries l’espace
Tu n’as pas d’autres biefs
Que cette sève en toi
Jean Lavoué
Blavet, La bergerie, le 30 avril – Pont-Augan le 1er mai 2018
www.enfancedesarbres.com
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"J'aime atteindre en moi une région de grand silence.
C'est en cet instant que peut naître un poème.
Pour que ce silence s'établisse, il faut que la pensée se vide de son activité.
Il faut également que je n'ai ni intention, ni désir, ni attente.
Il faut encore que je m'abandonne, me laisse dériver.
Alors dans ce grand calme, ce vaste silence intérieur, se fait entendre le doux murmure"
Charles Juliet (Gratitude)
C'est le dernier tome du Journal de Charles Juliet...Je suis en train de le lire.
Il a été publié l'an dernier...Je crois avoir lu tous ses livres: journaux, poèmes, études sur les peintres
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