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Marche vélocipédique
On pédale en promeneurs
Certains nous traitent de facteurs
Ca n’empêche qu’on avance
Et qu’on fait le Tour de France
On grimpe tous les cols
Sans pour autant pousser du col
Car contrairement à ce qu’on pense
On a quand même la cadenceQuand on fonce à vingt à l’heure
On n’a pas deux rangs de spectateurs
On pédale pas pour les bravos
Pas besoin d’aficionados
On pédale pour la santé
Pas pour passer à la télé
On n’a pas besoin d’un micro
Pour raconter tous nos bobosA la différence des coureurs
On pédale que pour du beurre
Quand on met le nez dans le guidon
On se prend pas pour des champions
Quand on finit un Paris-Brest
On se prend pas pour des vedettes
On n’a jamais eu d’ambition
Ni l’esprit de compétitionLes journalistes nous ignorent
Parce qu’on bat pas de record
Mais on n’a pas besoin de doping
Pour pouvoir franchir une ligne
Pas besoin de médicaments
On préfère un bon coup de blanc
Et quand on a le coup de pompe
C’est pas pour ça qu’on succombeLes gens nous traitent de cinglés
De passer notre temps à pédaler
Mais s’ils faisaient comme nous
Ils auraient moins mal aux genoux
Ils nous disent qu’on va se tuer
Mais on n’est jamais fatigué
Et en mettant une dent de mieux
On vivra bien plus vieux qu’euxLe poème marrant Marche vélocipédique écrit par Arsène Maulavé
14 commentaires -
Par Odile Morain @Culturebox
Détail de « Paysage du Jura » de Gustave Courbet 1862-1872
Dévoilé en août dernier, le tableau inédit du peintre français Gustave Courbet est désormais exposé au Musée jurassien d’art et d’histoire de Delémont (Suisse). Intitulée "Paysage du Jura", l'œuvre renferme de nombreux mystères que les historiens et spécialistes du peintre tentent de comprendre.
La découverte avait ému les historiens d'art et amateurs de peinture, le tableau inédit de Gustave Courbet de 1872 est désormais visible par le public au Musée jurassien d’art et d’histoire de Delémont (Suisse).
Léguée par Hugo Berthold Saemann (1922-2015), l'oeuvre figure un petit pont de pierre enjambant un cours d’eau coulant entre les pans rocheux d’une gorge verdoyante. Aujourd'hui encore, "Paysage du Jura" interroge les experts tant par son histoire que par le lieu qu'il représente.
Mais où se trouve ce petit pont de pierre ?
Après expertise, il semblerait que ce Courbet ait été réalisé peu de temps avant son exil en Suisse. "C'est une époque charnière parce qu'il est très embêté pour son engagement politique dans la Commune. Il vient de sortir de prison, il peint le pays de son enfance en sachant qu'il va devoir fuir, il fait alors une série de paysages, des choses très intimistes", rapporte Niklaus Manuel Güdel, Historien et directeur des archives Jura Bruschweiler.
© France
© FranceUn tableau bien gardé
Cette huile sur toile de 1872 a été léguée à la République et Canton du Jura par Hugo Berthold Saemann, originaire de Delémont et décédé à Zurich en 2015. Jusqu’à son dévoilement par le canton du Jura, elle était inconnue des catalogues de l’œuvre de Courbet. Quand et comment cette œuvre est-elle arrivée dans sa famille, installée un temps en Allemagne ? A-t-elle été spoliée pendant la seconde guerre mondiale ?
Les experts ne croient pas à cette hypothèse. Selon ses recherches et les témoignages de la famille Saemann, il y a deux pistes possibles : le tableau a été reçu par Hermann Saemann en Allemagne en 1939 comme cadeau de départ de la société Haniel & Lueg ou bien il a été acquis par Hugo Saemann en Suisse avant la Seconde Guerre Mondiale (Hugo est le père d’Hermann).© canton du Jura
Gustave Courbet finit ses jours en Suisse, après avoir fui la France où il restait redevable d’une amende considérable dans l’affaire de la Colonne de la place Vendôme déboulonnée. Accusé d'avoir fait renverser la colonne Vendôme, il est condamné à la faire relever à ses propres frais. Il décède à La Tour-de-Peilz le 31 décembre 1877.
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Un poème sur l'hiver !
Evidemment, je pense au bonhomme de neige de Prévert...
Souvent je l'ai fait apprendre à mes élèves...ou tout au moins, je l'ai proposé à leur lecture;
et qu'il soient petits ou grands, ils se régalaient à l'écouter.
Nous avions un rituel. Chaque matin, avant de commencer le travail, je leur lisais un poème nouveau et nous l'affichions sur un panneau où résidaient trois poèmes..Ils pouvaient voter, mettre un, deux ou trois petits cartons...Chaque matin le poème qui avait le moins de ces petits cartons disparaissait pour laisser la place au nouveau poème...
Parfois, c'étaient les enfants eux-mêmes qui proposaient un nouveau poème et le lisaient.
C'était un moment que tous les enfants aimaient et quand je leur donnais la possibilité d'apprendre un poème au choix, nombreux étaient ceux qui allaient en choisir un dans la boîte où tous les poèmes étaient conservés...
Ce sont de bons souvenirs pour moi comme pour eux, je l'espère.
Chanson pour les enfants l'hiver
Dans la nuit de l'hiver
Galope un grand homme blanc
C'est un bonhomme de neige
Avec une pipe en bois,
Un grand bonhomme de neige
Poursuivi par le froid.
Il arrive au village.
Voyant de la lumière
Le voilà rassuré.
Dans une petite maison
Il entre sans frapper ;
Et pour se réchauffer,
S'assoit sur le poêle rouge,
Et d'un coup disparaît.
Ne laissant que sa pipe
Au milieu d'une flaque d'eau,
Ne laissant que sa pipe,
Et puis son vieux chapeau.
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Je me souviens.
J'étais au CP.
Ce jour-là, la maîtresse avait décidé de faire une leçon de dessin
Et, au tableau, elle avait dessiné une tulipe,une tulipe rouge, tout ce qu'il y a de plus classique
et nous devions la reproduire sur notre cahier...
Il faut dire qu'en classe maternelle, pas une seule fois, on ne nous avait proposé de dessiner...on avait commencé à apprendre les lettres et les chiffres mais pas à dessiner....
En réalité, reproduire cette tulipe ne devait pas être plus difficile que reproduire une lettre...
Mais dans ma tête de petite fille de six ans, cela me paraissait inaccessible, totalement impossible et je me mis à sangloter bruyamment...
La maîtresse vint vers moi et me réprimanda assez gentiment mais me donna l'ordre de faire comme les autres, ce que je fis...J'étais d'une obéissance exemplaire , en ce temps-là...Un moment après, elle revint et, triomphante, elle me dit :" tu vois que tu pouvais la dessiner cette tulipe !
Je ne dis rien mais, en moi-même, je pensais : elle n'a donc pas vu que ce n'est pas une tulipe que j'ai fait... La maîtresse était contente, sans doute, mais moi je ne l'étais pas, je ne pouvais me satisfaire de ce semblant de tulipe
Il me semble que, dans ma petite tête d'enfant, je sentais bien que cette tulipe n'était pas vivante et donc que ce n'était pas une vraie fleur même si elle en avait l'apparence.
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Je crois vous l'avoir déjà présenté
mais qu'importe !
C'est un tableau de Gérard Zilberman qui habite la Drôme Ardèche.
Dès l'enfance, il a aimé s'exprimer par la peinture..
Et même quand il exerçait en tant que cardiologue,
il a toujours trouvé du temps pour la peinture....
voici un de ses tableaux
Est-ce l'extase?
Est-ce l'effroi?
Des mots s'échappent de ses lèvressans qu'elle-même ne les contrôle
ni même ne les entende
et c'est la stupeur de son compagnon qui l'ouvre à ce qu'elle vient de dire...
Et ce qu'elle vient de dire dément le plaisir violent que ses caresses font sourdre en elle..
Qui parle? quelle est cette voix qui dit ce qu'elle ne veut pas?
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