par Benevent Tossery
Cet épicier savoyard a peint une œuvre exubérante. Le Musée des beaux-arts de Chambéry expose ce représentant d’un art brut pétri de douceur.
Originaire d'Inde, il arrive en France dans les années 50
Très vite remarqué aux Beaux-arts de Paris où il étudie, le peintre affirme son style, qui allie techniques occidentales et approche plus spirituelle propre à l'Inde. Très vite, il acquiert une notoriété internationale. Voyageant aux quatre coins de la planète, Raza évolue dans un monde artistique foisonnant qui nourrit sans cesse son oeuvre. Il a façonné au fil des années un univers unique.
C'est dans les années 60 que son épouse, l'artiste française Janine Mongillat, lui fait découvrir ce petit village niché sur les hauteurs de Menton. Il y restera pendant presque 60 ans. Son oeuvre, inspirée des courants de sagesse indiens, rompt avec la peinture traditionnelle
Toute sa carrière, Raza partage son temps entre Paris, Gorbio et l'Inde. Son pays a toujours gardé une place unique dans son oeuvre. S'il puise dans ses souvenirs d'enfance un imaginaire débordant, il s'inspire également des courants métaphysiques indiens. Le cercle noir, dit "bindu", est pour lui source d'énergie et de créativité. Véritable "troisième oeil" exprimant la vision intérieure, de lui naissent les formes, les couleurs mais aussi les vibrations et les énergies.
Le maître Raza entretient un rapport spirituel avec la nature et invite, par ses peintures, à une attitude contemplative. Travaillant les formes géométriques, le cercle, le "mandala" fait partie d'un équilibre global. Mais s'il s'inscrit dans une tradition indienne millénaire, il n'en est pas moins en rupture avec l'art "traditionnel
Quand son épouse Janine Mongillat lui fait connaitre la Côte d'Azur, c'est un véritable coup de foudre. Il restera 60 ans à Gorbio. Et même si dans les dernières années de sa vie, il se retire à Bombay, c'est bien à Gorbio que Raza a choisi de léguer une partie de son oeuvre.
" Enfant, je ne comprenais pas les autres.
Et ils ne me comprenaient pas.
Je les trouvais absurdes.
On était étranger.
Depuis, ça s'est amélioré.
Néanmoins, l'impression qu'on ne se comprend pas réellement n'a pas disparu.
Ah ! S'il y avait une langue universelle avec laquelle on se comprit vraiment,
tous, hommes, chiens, enfants,
et non pas un peu, non pas avec réserve.
Le désir, l'appel et le mirage d'une vraie langue directe subsistent en moi malgré tout
Henri Michaux (Façons d'endormi,façons d'éveillé)
Depuis 1988, à Dieulefit dans la Drôme, une crèche originale et différente chaque année est organisée
dans l'église par des habitants du village ;
ce fut d'abord une crèche provençale traditionnelle.
Mais dès 1989 la crèche voyage et représente des gens d'un pays différent , au gré de l'actualité
et de l'inspiration de ses concepteurs
Depuis 2000 la crèche est devenue "chemin de crèche" .
nous l'avons découverte par hasard l'an dernier
et là nous étions en Alsace.
Cette année, changement dedécor.
Nous sommes avec les Hmongs.
Les Hmongs sont uneethnie de laotiens du Nord chassés de leur pays par la guerre
et réfugiés en France ou dans d'autres pays de L'Europe et de l'Amérique
Le chemin se déroule sur toute la longueur de l'église
Je pense que les bénévoles qui créent tous ces personnages et tous ces décors
ont bien besoin de l'année entière pour y parvenir
et j'admire leur travail
1899 Naissance d’Anselme Boix-Vives, en Catalogne, Espagne. Garde des troupeaux de mouton sans suivre de scolarité.
1917 Installation en Savoie. Ouvrier, puis marchand de fruits et légumes. Devient un commerçant prospère
1926 Horrifié en Avignon face à un défilé de soldats mutilés Il imagine un monde idéal, où notre planète serait un éden pour tous
1955 publie un premier manifeste pour la paix universelle.
1962 1962 -1969 : peint plus de deux mille peintures (ripolins), dessins et gouaches.