• Ce  livre, en grande partie autobiographique, nous amène de Paris à la Sibérie, du début jusqu'à la fin du XXe siècle.

                            Il a paru en 1997 et a reçu 3 prix : le prix Goncourt, le prix goncourt des lycéens et le prixMédicis

    .Un petit garçon écoute sa grand-mère Charlotte lui raconter ses souvenirs et ainsi faire le lien entre ces deux pays...C'est une ode magnifique à sa double culture et une quête d'identité.

    J'ai beaucoup aimé l'écriture claire, précise et poétique

     

    Résultat de recherche d'images pour "andrei makine le testament français"Le Testament français (1995)

     

     
         

     En voici quelques extraits :

    " Et puis, ce soir, je compris que ce n'étaient pas les anecdotes qu'il fallait rechercher dans mes lectures.

    Ni des mots joliment disposés sur une page. C'était quelque chose de bien plus profond et, en même temps, debien plus spontané: une pénétrante harmonie du visible qui, une fois révélée par le poète, devenait éternelle. Plus tard, j'apprendrai son nom : le Style. Et je ne pourrai jamais accepter sous ce nom des exercices vains de jongleurs de mots. . Sans savoir la nommer, c'est elle que je poursuivais d'un livre à l'autre."

    "Désormais,nous parlions pour ne rien dire. Nous vîmes s'installer entre nous l'écran de ces mots lisses, de ces reflets sonores du quotidien, de ce liquide verbal dont on se sent obligé, on ne sait pourquoi, de remplir le silence. Avec stupeur, je découvrais que parler était la meilleure façon de taire l'essentiel...."

     

    "L'indicible ! Il était mystérieusement lié, je le comprenais maintenant, à l'essentiel.

    L'essentiel était indicible. Incommunicable. Et tout ce qui, en ce monde, me torturait par sa beauté muette, tout ce qui se passait de la parole, me paraissait essentiel. L'indicible était essentiel."

     

    " La France se confondait pour nous avec sa littérature. Et la vraie littérature était cette magie dont un mot, une strophe, un verset nous transportaient dans un éternel instant de beauté"

     


    8 commentaires
  • 33 jours de Léon Werth

    Bleu de ciel (1940)

     

     

    Il y a quelque temps déjà, nous avons pu voir l'exposition de Kandinsky au musée de Grenoble.

    Elle  s'achève demain .

    Il y avait,en même temps que nous,  des enfants de classe maternelle qui faisaient la visite et j'ai admiré le savoir faire des personnes qui les guidaient et savaient retenir leur attention devant  ces tableaux un peu hermétiques..

    Ce sont surtout les tableaux de la dernière année de sa vie qui sont exposés...

    De 1933 à 1944, Kandinsky vit à Paris après avoir abandonné sa Russie natale devenue soviétique puis l'Allemagne nazie etle Bauhaus qui l'inspira fortement...

    C'est dans la capitale française qu'il réalisa la partie la plus essentielle de son oeuvre, celle où il livre au spectateur sa

    "Grande synthèse de la tête et du coeur, de la règle et de l'intuition, et la synthèse de nombreuses expériences des sens"

     

     

     

     

    Complexité simple (Ambiguité) 1939

     

     

    Je suis souvent un peu déroutée par la peinture abstraite ou surréaliste

    mais, ici, j'ai aimé la fraîcheur, les coloris et l'humour qui se dégagent de ses toiles

     

     

    Accord réciproque (1922)

     

    Son désir premier est toujours la recherche d'une vision intérieure.

    "Créer une oeuvre, c'est créer un monde" dit-il

     

    LE TABLEAU DU SAMEDI ET VOS PARTICIPATIONS


    15 commentaires
  • 33 jours par Werth               C'est l'histoire de la débacle.

    Les allemands s'apprêtent à envahir Paris. C'est le 11 juin  1940

    Et un ami  conseille , insiste même pour que Léon Werth quitte Paris et aille se réfugier dans le Jura.

    Le voyage qui devait durer quelques heures va s'étaler sur 33 jours

     

    Trente-trois jours d'exode sur les routes de France, mitraillées par les Allemands ,

    encombrées par des milliers de voitures surchargées de valises et de matelas 

    Werth note tout : le courage et l'hospitalité de certains, la veulerie des autres devant les uniformes allemands.

    Plus fort que toutes les images que l'on connaît de cette période tragique,

    ce texte est un reportage plein de ces mots jetés dans la peur ou la colère par les otages de l'exode.

    Avec sa femme, son fils , Werth est dans sa Bugatti « trois litres de 1932 », qui tousse dans les embouteillages et sera

    finalement tirée par un attelage de chevaux.

    Il croise des fantassins français qui se traînent comme « des ombres débraillées » et des soldats allemands qui se comportent déjà en maîtres.

    Il nous fait vivre l'ambiance de cette époque tourmentée...

    Il nous parle de la première personne qui les héberge et qui, pourtant, va accueillir les premiers soldats allemands

    avec le champagne tant elle est contente de les voir...Les soldats français n'auront droit, eux, qu'à une bouteille de vin ordinaire....

    Il nous parle de ces soldats allemands qui veulent les persuader que ce n'est pas Hitler qui veut la guerre mais les anglais

     Eux,ils ont hâte que la guerre soit finie et donc qu'il ne faut pas avoir peur d'eux...

     

    Werth est un grand ami de Saint-Exupéry qui lui a dédicacé "Le Petit Prince"


    8 commentaires
  • Christophe André : " C’est drôle comme ce mot « acceptation » peut, en Occident, hérisser certains ! l’acceptation est ce temps durant lequel on se met en contact avec le réel. « Que se passe-t-il et que puis-je faire ? » L’acceptation précède l’action juste, réfléchie et adaptée. Elle ne consiste pas à dire « c’est bien », mais « c’est là. »

     

    Par hasard, je tombe sur ces mots et je me dis que ça tombe à pic....

    Pourquoi se déprimer, s'angoisser, s'énerver parce que, voilà une semaine, que je respire mal, tousse beaucoup et que la fatigue m'accompagne fidèlement tout au long du jour....D'habitude ( j'ai une longue habitude des bronchites)  dès que je commence les antibiotiques, je me sens mieux très vite...hier, il y avait un mieux appréciable et je pensais que demain,  (aujourd'hui donc) cela irait mieux encore...mais non, ce n'est pas ça du tout, la fatigue est encore plus grande que la veille...Retourner voir mon docteur ne m'enchante pas, il y a vraiment mieux comme distraction...

    Bon, les choses sont ce qu'elles sont...On verra ce qu'il en est demain.

    Je vais écouter une belle musique et ça ira  tout de suite mieux.

    Comme le disait mon ami docteur, alors qu'il était encore en activité,

    -" quand un patient entre dans mon cabinet, j'essaie évidemment de l'écouter attentivement mais si je parviens à le faire rire , je pense qu'il est déjà à moitié guéri..."

    Et je pense qu'il a raison


    13 commentaires
  • " Seul celui qui ose découvrir l'enfer qui est en lui y découvrira le ciel enfoui.

    C'est le travail sur l'ombre, la traversée de la nuit qui permettent la montée de l'aube.

    Le ciel c'est de pressentir que tout ce que je ne mettrai pas au monde de gratitude et de célébration n'y sera pas...

    Le ciel, c'est la reddition, la fin de la croisade, les armes baissées."

     
                                                                  Christiane Singer (Le ciel est en toi)


    9 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires