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    Eugène Gabritschevsky, né le 3 décembre 1893 à Moscou, Empire russe, mort à Haar République fédérale d'Allemagne le 5 avril 1979 est un biologiste et un peintre d'Art Brut.
     
     
    Aux premières œuvres assez académiques, d’inspiration naturaliste (coraux, figures humaines), succèdent des silhouettes fantomatiques, puis des monstres à large tête, aux yeux démesurés, ou de petits êtres aux allures de mutants.

     

     

    Oiseaux effarouchés

     

    . Deux personnages, qui ressemblent à deux perruches, deux oisillons effarouchés, sont assis. Derrière, on'aperçois une fenêtre fermée.  Le dégradé des couleurs est une réussite totale. C’est une œuvre étrange, qui sont ces animaux-humains, de laboratoire...

    Eugen Gabritschevsky : sans titre, 1949. Gouache sur papier, 21 cm x 29,5. Collection Chave, VenceEugen Gabritschevsky : sans titre, 1949. Gouache sur papier, 21 cm x 29,5.

     

     

     

    Gabritschevsky utilise de nombreuses techniques : peinture au doigt, à l'éponge, frottages, pliages, tachisme, grattage. Il se sert des supports qu'il trouve : papiers calque, radiographies, pages glacées de magazines, calendriers, notes administratives : tout est bon... Une constante dans l'œuvre de Gabritschevsky : le sens du théâtre. Très souvent, ses personnages sont alignés comme des soldats de plomb et un rideau apparaît. Un vrai décor d'opéra. Cette œuvre, ci-dessous, ne serait-elle pas un formidable écrin pour La Walkirie de Wagner ? Un décor qui ressemble beaucoup à une plante carnivore.

    Actuellement ses oeuvres sont exposées  au musée du Moulin Rouge  (d'après Culturebox)

     

     

    Eugen Gabritschevsky est un scientifique passé, si l'on peut dire, de l'autre côté de son propre microscope, comme on passerait de l'autre côté du miroir. Biologiste prometteur, ce jeune homme de la haute bourgeoisie moscovite part faire son post-doctorat aux Etats-Unis en 1925. A New York, il travaille sur l'hérédité de la mouche, publie des articles remarqués, dessine à ses heures perdues des gratte-ciel au fusain, sombres et imposants. Puis il vient à Paris poursuivre ses recherches en génétique à l'Institut Pasteur. Mais son caractère ombrageux et dépressif s'aggrave, il souffre d'un complexe de persécution et se retire peu à peu du monde. Diagnostiqué schizophrène, il est interné en 1929 dans un établissement psychiatrique à Haar, en Allemagne, près de Munich (il y restera jusqu'à sa mort, cinquante ans plus tard). Au lieu de sombrer, Gabritschev­sky reprend alors la plume et le crayon, et se lance dans le dessin, la gouache et l'aquarelle à corps perdu. Il va produire plus de quatre mille oeuvres en cinquante ans.

    Sans titre, 15 décembre 1948, gouache sur papier, 21x29,5 cm, Collection Chave France.


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  • Ce matin, je découvre le dernier article de "Bonheur du jour"( son lien est dans la colonne de droite)

    Elle exprime  simplement ce que je pense profondément  et je ne trouvais pas les mots pour le dire, alors je vous le retranscris ici

    " La porte ouverte.

     

     

    Par un matin tout ensoleillé, le coup est rude et on est sidéré. Les jambes flageolent et on s'assied.
    Mais on ne crie pas. On ne hurle pas au loup. On n’appelle pas à l’exclusion de qui que ce soit. On ne juge pas les uns ou les autres car on n’est pas le siège d’un tribunal.
    On se souvient qu’on a des rêves tellement grands qu’on ne peut les perdre de vue : la paix, la justice, la tolérance, la fraternité, la liberté.
    On se rappelle ses choix de vie, même si ce n’est pas toujours facile : on l’a expérimenté soi-même : l’amour est plus fort que la mort.
    Puis, on retrouve ses forces et on continue son chemin, dans la simplicité et l’ordinaire. On va chercher le courrier au bout de la cour et on revient, en laissant comme toujours la porte ouverte derrière soi."

                                                                                               Bonheur du jour

     

    Je voulais lui mettre un com. mais il n'a pas voulu partir

    Malgré l'angoisse, gardons la joie de vivre...


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  • Je me réveille, c'est la nuit.

    Je regarde ma montre, il est  onze heures trente.

    Bigre, il faut que je me rendorme vite, me dis-je...

    Un peu plus tard, je me réveille à nouveau.

    Je regarde ma montre, j'écarquille les yeux, c'est toujours onze heures trente , comment est-ce possible?

    J'ai dû mal regarder, me dis-je, et je me rendors...

    Et je me réveille à nouveau....

    Il est toujours  onze heures trente...

    Je me sens prise dans un étau, je sens l'angoisse monter, le temps se serait-il arrêté ?

    Comment vivre, à la même heure, pour l'éternité...Plus rien de nouveau...

    Malgré tout, je me rendors...

    Ouf ! je me réveille à nouveau : il est quatre heures du matin...

    Le cauchemar est terminé, je peux m'endormir à nouveau, apaisée


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  • Son cousin est allongé sur le canapé.

    Il vient chercher une feuille, une gomme, des crayons et, très sérieusement, du haut de ses neuf ans, il lui dit :

    Ne bouge pas, je vais te dessiner, puis il  ajoute, je ne suis pas très fort en dessin mais je vais essayer.

     Quelques minutes plus tard, il lui tend la feuille

    Et le cousin regarde, étonné

    C'est curieux, dit-il, on peut le regarder à l'endroit et à l'envers...

    En effet, c'est curieux et on le reconnaît bien

    Il a déjà bien l'esprit d'observation, cet enfant,  et un bon coup de crayon.

    J'espère qu'il continuera  à faire des portraits...Et chacun de l'y encourager.

    Il peut changer l'opinion qu'il a de lui-même.

     

     

     


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  •  Cliquez pour voir l'album : Montaudoin

    Robert MONTAUDOUIN est né en 1956.

    1972 :  Ecole Nationale des Arts Appliqués et Métiers d’Art de Paris.

    1976       Diplôme (Art mural) 1976 –

    1980    Ecole des Beaux –Arts de Paris (atelier peinture: Gustave Singier)  

    De 1981 à 2000        Installation et activité de céramiste.

     2000                      4 pièces acquises par le Musée nationale de la céramique de Sèvres.

     2002                      1 pièce acquise par le Musée de Grenoble.  

    Depuis 2000 :        Pratique essentiellement la peinture.      

    Exposition permanente à l’atelier, « le Parol », Dieulefit

    Nombreuses autres expositions ailleurs

     

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    Depuis son atelier de Dieulefit (Drôme), Robert met en scène des personnages souvent accompagnés d’un animal : un oiseau, un poisson, un cheval, etc. À travers ce travail, l’artiste mène une réflexion sur le temps et l’espace, deux notions fondamentalement liées à chaque moment de la vie. La présence de l’oiseau, par exemple, exprime la fugacité, la capacité de s’envoler pour disparaître dans le lointain. Robert attache également de l’importance aux gestes. La peinture étant muette, c’est par les attitudes de ses personnages qu’il essaie de communiquer leurs pensées. Les hommes et les femmes qu’il représente glissent à la surface de la toile et semblent suspendre un instant leur mouvement pour partager leur interrogation avec le spectateur..

     

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