• Il faisait déjà jour.

    Le ciel était grisaille.

    Il venait de se réveiller, une jambe douloureuse, la tête lourde.

    Il se sentait trop usagé pour commencer du neuf en cette nouvelle journée.

    Machinalement,il appuya sur le bouton de sa petite radio toujours située près de son oreiller.

    Il entendit un homme déjà âgé parler de ses recherches, de ses lectures...

    Il parlait calmement, posément, mais il y avait tant de vie, tant de joie, tant de passion tranquille dans sa voix, dans le moindre de ses propos que le voilà tout ragaillardi et rajeuni.

    Il  se leva, il ferait ce qu'il pourra mais il le ferait bien.

    Quoi qu'il fasse, il le ferait de son mieux...et il ouvrirait tout grand ses yeux, son coeur....Il y avait tant à découvrir.

    La voix d'un autre homme l'avait aidé à se retrouver...La journée serait bonne.


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  • Gérard Fromanger dans son atelier, le 13 juin 2008 à Paris 

                                                                                  

    Gérard Fromanger dans son atelier, le 13 juin 2008 à Paris

    afp.com/OLIVIER LABAN-MATTEI

     

     Gérard Fromanger, 76 ans, est "une figure assez rare et singulière", explique Michel Gauthier, commissaire de l'exposition à Beaubourg (jusqu'au 16 mai). Il "est préoccupé par la réalité sociale, engagé comme on dit, mais en même temps, ce souci politique n'aboutit jamais à l'oubli de la peinture".

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    Une soixantaine de peintures, reflétant sa vision colorée de l'histoire du XXème siècle, sont à découvrir au 4ème étage du musée.  

    L'artiste présente un goût prononcé pour la couleur, pour la peinture en aplat et, bien sûr, pour le motif du passant. Chez lui, les passants sont omniprésents, ils ne cessent de se balader entre les toiles : d'un pas vif, pressé, d'un pas typiquement moderne donc, ils traversent les années avec l'indifférence de la masse. 

    Il y a là une icône, un motif parfaitement contemporain : celui de la fourmi qui s'affaire, de l'homme qui court à son travail, de l'anonyme du métro. On y voit ceux qui nous entourent mais aussi un reflet de nous-même, un reflet pop et populaire. Du Japon à Manhattan en passant par Paris et Londres, nous sommes tous les passants de Gérard Fromanger

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    Le peintre Gérard Fromanger naît en 1939. C'est dès le milieu des années 1960 qu'il s'impose comme une figure à part entière sur la scène artistique. Il participe à l'esthétique de la Nouvelle Figuration, en proposant une peinture figurative composée de touches colorées et contrastées. En 1968, il fonde parmi d'autres l'Atelier des Beaux-Arts, qui publie des affiches politiques et engagées. Il tourne des "films tracts" avec Jean-Luc Godard.

     

    Le Centre Pompidou expose une cinquantaine d’œuvres de l'artiste, de 1957 (ses oeuvres de jeunesse), à 2015. Par un parcours non chronologique, la rétrospective s'attache à montrer le dualisme qui anime le plasticien : sa passion pour l'art pictural et les problèmes du monde.

     

    Une dualité qui se retrouve ici, lorsque Gérard Fromanger répond à la question sur son travail concernant Mai 68 :

    Comment traduire en bonheurs de peinture les bonheurs d’une grande fête collective comme Mai 68, sinon par un langage-couleur capable de donner à l’image unê fraîcheur, un enchantement,un enchantement ? Mai 68 confirme, enrichit et stimule la nécessité de mon code couleur. Quand Mai 68 clamait « l’énergie, c’est nous », j’y trouvais une force pour peindre l’énergie du monde. Quand les philosophes (Sartre, Deleuze, Foucault, Guattari ou Lyotard) ou les poètes (Jouffroy, Bulteau ou Bailly) me parlent de cette « énergie du monde », ils me donnent envie de leur parler en peinture, c’est ainsi à travers l’échange des langages que se crée l’amitié."

    "Gérard Fromanger", jusqu'au 16 mai 2016 au Centre Pompidou.

     


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    "On mesure la puissance d'un amour à sa capacité de transformation.

    Pourquoi vous êtes-vous aimés ?

    Parce que vous aviez l'un sur l'autre une extraordinaire puissance de transformation."         

                                   Louis Evely

     

     

    L

     

    Louis Évely (5 novembre 191030 août 1985) est un écrivain chrétien d’origine belge.

    En tant que prêtre catholique il publia plusieurs ouvrages sur la vie spirituelle.

    Après son mariage il quitta la prêtrise mais resta actif en tant que chef spirituel. 

    Plusieurs de ses ouvrages se sont vendus en milliers d’exemplaires et ont été traduits en 25 langues.

    La renommée de Louis Évely fut telle dans les années 1960 que l’un de ses sermons fut intégralement reproduit dans "Ma nuit chez Maud", un film dirigé par Éric Rohmer3.

     

    J'ai eu la chance de rencontrer cet homme,à deux reprises, à l'Aube, dans la Drôme,lors d'un stage.

    J'en garde le souvenir d'un homme rayonnant, pacifique, modeste et très à l' écoute de chacun.

    Et c'est avec bonheur que je relis quelques pages de ses livres, de temps en temps.


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  • L'île des oubliés par Victoria Hislop  


     


    Alexis, une jeune Anglaise diplômée d'archéologie, a choisi de se rendre à Plaka, petit village de la Crête parce que c'est là que sa mère est née et a vécu jusqu'à ses dix-huit ans. Une terrible découverte attend Alexis qui ignore tout de l'histoire de sa famille : de 1903 à 1957, Spinalonga, l'île qui fait face à Plaka , a été une colonie de lépreux

    Pourquoi, Sophia, la mère d'Alexis, a-t-elle si violemment rompu avec son passé ?

    La jeune femme est bien décidée à lever le voile sur la déchirante destinée de ses aïeules et sur leurs sombres secrets ...

     

    Bouleversant plaidoyer contre l'exclusion, L'Île des oubliés, traduit dans vingt-cinq pays a été vendu à plus de deux millions d'exemplaires...

     

    Bien que l'histoire soit assez effroyable, j'ai été très touchée par ce livre et je l'ai dévoré.

    Certes, il y a quelques spécimens humains qui n'inspirent pas la sympathie

    Mais il en est quelques autres en tout point admirables qui vivent d'amour pur, en toute modestie, sans attendre aucune récompense pour ce qu'ils donnent,  et cela redonne confiance en l'être humain.

    En voici un petit extrait :

    "Kyritsis continua à rendre visite à Maria une fois par semaine. Ils ne mentionnèrent ni l'un ni l'autre la nature de leurs sentiments, et leurs silences possédaient une qualité magique : la fragilité parfaite d'une bulle montant dans le ciel, chatoyante, mais qu'il fallait éviter de toucher. Maria en vint à se demander  si ses parents avaient parlé d'amour ensemble. Elle supposa, à juste titre, qu'ils ne l'avaient fait que rarement ; leur mariage  était si heureux qu'il aurait été superflu d'évoquer ce dont ni l'un ni l'autre ne doutaient."

    Et puis cette histoire nous montre que, quelquefois, ce qui peut paraître, de prime abord, un malheur absolu (comme de découvrir que l'on a la lèpre et que l'on doit être exilé sur l'île de Spinalonga) peut devenir une chance et la possibilité d'échapper à un plus grand malheur encore.


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    Encore une très jolie boîte aux lettres découverte pas loin de chez moi

     

    Il faudra bien, un jour, que je mette de jolies couleurs sur la mienne.


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