• Lu dans "Nos vies romancées" de Arnaud Cathrine

    "C'est d'ailleurs curieusement, tout ce qu'elle retient de mai 68:" le goût qu'avaient les gens de se parler. On aurait dit qu'ils n'avaient plus parlé à personne de leur vie."

    Il parle de Françoise Sagan

    Pour d'autres, je suppose que mai 68 représente tout à fait autre chose

    Je commence juste la lecture de ce livre où l'auteur nous parle des livres et des écrivains qui l'ont le plus marqué, de ceux peut-être qui ont changé sa vie et je trouve cela très intéressant...Mais je n'en suis qu'au troisième chapitre


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    Janko Domsic est né à Malunje (Yougoslavie) en 1915. On sait très peu de chose sur sa vie, sinon qu'il arrive en France dans des circonstances obscures, qu'il aurait peut-être séjourné en prison et qu'il travaille quelques temps à la construction du chemin de fer à Pont-sur-Yonne. A Paris, du côté de la place Clichy, il vit très pauvrement.

    Domsic dessine et écrit abondamment : thèmes religieux, politiques, maçonniques. "Mes écrits sont codés" disait-il, chaque lettre d'un mot formant un autre mot et chaque symbole faisant partie d'un système de codification personnel.

    Inventeur génial de nombreux néologismes, il écrit en français -bien que des mots croates ou allemands se glissent parfois- et parle de lui à la troisième personne. Son écriture au crayon de couleur, au stylo à bille ou au feutre suit le dessin de façon perpendiculaire ou circulaire, c'est selon. La géométrisation des figures  engendre un univers de personnages anonymes et désincarnés.

     Il meurt en 1983

    FIN-NY012 | I Saw the Earth Like a Broken Egg | 1978 | | <span class="dimensions">31.12 x 45.72 cm</span>

     


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  • Je vais voir une amie.

    Ce mois-ci , elle garde chez elle sa vieille maman de 96 ans...

    Nous nous sommes vues le mois dernier mais elle ne s'en souvient pas, elle ne me reconnaît pas;

    Cependant, elle me serre la main chaleureusement à mon arrivée. Et elle me fait un grand sourire.

    Nous bavardons, elle nous regarde, ses yeux et sa bouche sourient...Je ne sais ce qu'elle comprend de la conversation car elle est assez sourde et  l'appareil qu'elle porte ne semble pas beaucoup remédier à son audition ...Et cependant elle est contente.

    Quand je pars, mon amie me dit : "c'est bien, aujourd'hui, elle est restée consciente une grande partie de la journée,

    il y a eu plusieurs visites et cela l'a maintenue éveillée...Et, en effet, elle est toute contente et quand je pars, elle me sert chaleureusement la main à nouveau...qu'importe si elle ne sait pas qui je suis et qu'importe si elle n'a pas saisi tout ce que nous avons dit et si elle a tout oublié...Nous étions là et nos yeux savaient se parler


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  • " La littérature propose une fenêtre ouverte au fond de la pièce,

    elle appelle à élargir notre regard,

    elle signale un Orient où le soleil surgit, ce mot de la même étymologie que l'orientation.

    Car les beaux textes fécondent notre et nous servent de boussole.

    quand la page se retire, que le livre se referme, on retrouve sur le sable de quoi nous mettre un peu de sédiments dans l'âme."

                                Laureline Amanieux (Muse  n° 81)


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  • "Si le monothéisme apporte le Dieu Un, il apporte aussi une humanité Une...

    Nous sommes donc une famille...

    Par ce lien de parenté, personne ne peut se prévaloir d'une quelconque supériorité ou infériorité sur autrui.

    Chaque être est comme une lettre de l'alphabet: il possède sa singularité, son propre destin,

    mais ne peut s'accomplir que dans la synergie avec un autre. C'est le sens de la vie.

    Entre la naissance et la mort, le temps est très court.

    Comment le vivre et l'enrichir, si ce n'est en étant utile à soi et aux autres?"

     

    Khaled Bentounès

    Il  tenait une boutique de prêt à porter à Paris et, avec son épouse, s'apprêtait à ouvrir d'autres commerces semblables  au Moyen-Orient lorsque son père meurt en 1975

    Et le conseil des Sages de Mostaganem le nomme guide spirituel en remplacement de son père qui était le cheik de la confrérie....Il accepte...

    En 1981 il fonde Les Amis de l'Islam, en 1991, les scouts musulmans de France, en 2001 l'Association soufie Alawiyya...Toutes ces associations visant un même objectif : transmettre notre héritage aux générations à venir, en promouvant une culture de paix

     

    Et moi je me demande : comment toutes ces religions monothéistes qui nous demandent de traiter l'autre comme un autre soi-même, de l'aimer comme un frère, comment peuvent-elles servir de support à ceux qui veulent détruire, torturer ou tuer leurs semblables, à ceux qui veulent exercer leur pouvoir sur les autres et les dominer ? Comment peut-on déformer à ce point le message initial ?


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