"Ah ! nous avons tout cela en nous: Dieu, le ciel, l'enfer, la terre la vie , la mort et les siècles, tant de siècles !

Les circonstances extérieures forment un décor et une action changeants.

Mais nous portons tout en nous,

et les circonstances ne jouent jamais un rôle déterminant.

Il y aura toujours des situations bonnes ou mauvaises à accepter comme un fait accompli - ce qui n'empêche personne de consacrer sa vie à améliorer les mauvaises."                       

                     Etty Hillesum

Nous sommes en voiture.

Je mets la radio.

J'entends une voix, je ne la reconnais pas mais les propos que j'entends me font à coup sûr penser à Christian Bobin.

Et c'est bien lui;

Il nous dit combien il lui importe de ne pas séparer

les morts et les vivants

ce qui se meut et ce qui est immobile

les nuages et les fleurs

l'ombre et la lumière;

Il y a des interférences entre ce qui nous paraît contraire et il est bon de les percevoir et de les favoriser, si l'on peut...

Il nous dit que le poète est là pour nous faire voir ce qui est invisible.

Il nous dit bien d'autres choses encore

mais c'est ce qui m'a leplus touchée , hier, quand je l'ai écoutée... 

Fils lumineux

Fille avec le panier (aquarelle)

Earl B. Lewis sait déjà comment il veut quitter ce monde. «Je veux sortir comme Matisse , a-t-il dit, peignant un tableau verbale d'une vieille photographie montrant le célèbre artiste français sur son lit de mort, tenant une longue perche, craie à pointe de bambou, dessin sur un mur. 

Mais Lewis est pas prêt à quitter ce monde encore. En fait, il est sur le dessus de celui-ci.

«Je suis très chanceux, je me réveille le matin et je remercie Dieu pour tout ce que je dois", a déclaré Lewis. Lewis a eu une chose pour l'art depuis qu'il était enfant. Cette passion a été nourrie par sa famille.

Outre ses parents de soutien, il y avait des professeurs d'art dans la famille et le frère de sa mère - un peintre et un sculpteur - diplômé de l'école de Tyler Temple University of Art de Philadelphie.

Lewis a fini avec spécialisation en design graphique et illustration au Temple tout en étudiant l'éducation artistique. Après ses études, il a commencé à enseigner, pige dans la conception graphique et la peinture.

Ses primés aquarelles ont été exposées dans des galeries prestigieuses à l'échelle nationale depuis 1985.

Le succès de Lewis dans les illustrations de livres pour enfants a commencé en 1993. Bientôt l'artiste / enseignant avait des contrats avec neuf grandes maisons d'édition.

Lauréat du prestigieux prix Coretta Scott King, Lewis préfère les histoires contemporaines, mais a déclaré que le cadre ne compte pas vraiment tant que cela est une bonne histoire. «Je l'aime intérêt humain fortes histoires ... le genre qui évoquent l'émotion ... histoires qui touchent le cœur."

Lewis déplore que l'éducation artistique est souvent une victime des compressions budgétaires de l'école. En tant que professeur à l'Université des Arts de Philadelphie, Lewis dit que son plan de leçon comprend une amorce sur la passion car il est vital d'être passionné par ce que vous faites. «Je leur dis, vous le savez, cette chose que vous pouvez vous asseoir et faire pendant des heures? Voilà la passion. "

Extrait de «Peindre avec Passion"

Il est né à Philadelphie, en Pennsylvanie en 1956

Il réside actuellement dans le New Jersey.

J'ai eu le plaisir de voir quelques-unes de ses toiles  récemment à la galerie de Cléon d'Andran dans la Drôme

huile sur toile

  C'est ma participation au tableau du samedi de lady Marianne

  Je viens de terminer avec plaisir et avec regret le dernier journal de Henri Bauchau,

écrit de  2006 à 2012, année de sa mort à 99 ans.

Et je suis admirative. Cet homme, à la santé chancelante, avec une vue très faiblissante,

s'est astreint  à cette discipline jusqu'au bout.

Il a même écrit encore un roman et il avait d'autres projets...

Si je suis encore sur terre, disait-il, c'est que j'ai encore des choses à écrire et c'est ce qui me tient en vie...

Son intérêt pour ce qui se passait dans le monde et pour les êtres humains  est demeuré vivace jusqu'au bout.

                                              “Je constate en moi une espérance après la mort, je ressens un désir d’infini, mais aucune certitude, et la mort m’a toujours paru un des actes nécessaires de la vie en nous. J’accepte la fin de tout, liée à la mort du corps, les regrets ne consistent que dans l’inachèvement de ce qu’on a accompli. L’espérance d’un après la mort ne doit pas être rejetée quand elle existe, mais elle n’est que du ressort de l’intuition. J’espère et j’attends, comme le petit garçon qui s’est installé à la place du père dans le lit maternel. J’attends d’être remis tendrement dans mon propre lit.”

"Il s'agit ici de ma tendance à agrandir et embellir les choses pour tenter de réenchanter un peu le monde."

"Pourquoi est-ce que je passe par tant d'accidents et d'épreuves pour conserver une vie si réduite, A cela je ne vois toujours qu'une seule réponse, c'est que j'ai encore à écrire...Tant qu'on a quelque chose à faire sur un plan que nous ignorons, nous sommes restés invités à rester en vie même si  nous avons envie de mourir."

" Savez-vous comment les indiens Zo'és règlent leurs conflits ? Par le rire !

Si deux hommes se jalousent ou se disputent par exemple,

ils sont amenés au centre du village, allongés côte à côte sur le sol,

puis chatouillés jusqu'à ce que le rire et la bonne humeur communicative effacent tout !"

                                             Nicolas Hulot en Amazonie