• " En vieillissant, il faut s'alléger;

    Renoncer à beaucoup de choses dépassées.

    Cela fait de l'espace pour tout ce qui reste à découvrir.

    La tâche de la seconde moitié de la vie n'est-elle pas de s'éveiller de nouveau?

    " Il est possible que le paysage intérieur de la personne âgée, aride et glacé, connaisse un nouveau printemps qui ne sera pas un réveil de toutes les forces juvéniles. Mais un réveil à une toute autre vie dans laquelle il n'est plus question de faire mais d'être, au-delà du temps", écrivait  Durkeim, le sage de la Forêt Noire.

    On se demande alors : que peut-on découvrir, lorsqu'on a 80 ou 90 ans.

    Les exemples pullulent de personnes limitées dans leur corps, et par conséquent limitées dans ce qu'elles peuvent faire et qui, à cause de cette limitation, découvrent en elles des facultés nouvelles. Elles sont assignées à un espace restreint, leur lit, leur fauteuil, et cependant elles ont la liberté de transfigurer leur perception des choses...

    Ce qui se développe donc, par un éveil des sens et des facultés perceptives, dans cette phase de la vie, c'est une liberté inouïe. non pas la liberté de faire mais la liberté d'être..."

                  Marie de Hennezel et Bertrand Vergely

     

    C'est dans le livre " Une vie pour se mettre au monde"

      que j'ai découvert ce passage.

    C'est un petit livre qui se lit aisément mais qu'il vaut mieux lire lentement pour mieux s'en imprégner. Et peut-être même faut-il le relire.

    Le titre, c'est déjà tout un programme.

                               


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  • J'ai contemplé le soir,
    j'ai laissé venir le silence,
    lui ai donné le temps de s'installer
    et j'ai commencé à écrire
    "écrire comme on se tait"
    dit Christiane Singer.

     

    Et de nouveau,j'ai senti la vie
    circuler en moi
    Les instants se sont mis à défiler
    chargés de couleur et d'odeur...


    Et voilà que je m'aperçois ...au loin, si loin

    J'ai treize ou quatorze ans peut-être...
    J'écris mes premiers poèmes
    et je m'émerveille de voir les mots
    se présenter à moi
    si dociles,si délicieux...
    Je savoure cette complicité
    avec moi-même.


    Peut-être que écrire, c'est d'abord se plaire
    en sa propre compagnie,
    être pleine de tendresse pour soi-même
    et ainsi pouvoir l'être avec les autres,
    partager avec eux ce qui nous émerveille,
    nous étonne,nous rehausse,nous donne du sens...
    Ecrire...c'est pour se relier...

     


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  • La chaleur est accablante

    et donne une furieuse envie de dormir....

     

    Ce serait  bien de s'absenter en attendant des jours meilleurs...

     

    Mais nous n'avons pas l'éternité devant nous

    Et heureusement

    Serait-ce un monde vivable que celui où il n'y aurait plus de morts et donc plus de naissances souhaitables?

     

    Alors , puisque nous ignorons de quoi demain sera fait,

    autant vivre au mieux le maintenant qui nous est offert

    et en saisir toute la saveur

    même si nous incommode ce trop de chaleur.

     

    Ce mois-ci, c'est la troisième personne de notre connaissance

    qui nous quitte pour un autre monde dont on ne sait rien

    ou si peu de chose....

    Certes, on le savait malade, en sursis comme il disait,

    mais ne le sommes nous pas tous, en sursis, plus ou moins.

    Et ce n'est pas triste, c'est la vie.

     

    Alors, ce soir , nous irons au concert , sur la place d'un petit village voisin, pas très loin de chez lui.

    Et nous serons accueillants  avec ceux que nous rencontrerons

    Et peut-être parlerons-nous de lui.


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  • Peintre italien ( 1571 - 1610).

    Le Caravage, la Diseuse de bonne aventure

     La diseuse de bonne aventure

     

     

    Michelangelo Merisi tiendrait son surnom du village lombard de Caravaggio, d'où ses parents sont originaires et dans lequel il passe une partie de son enfance. Il gagne ensuite Milan et, en 1584, entre en apprentissage auprès du peintre Simone Peterzano (vers 1540-1596), chez qui se perpétue la tradition du maniérisme.

    C'est au cours de cette période que se joue le destin d'un artiste appelé à devenir révolutionnaire. Âgé d'une vingtaine d'années, il part tenter sa chance dans la Rome des papes et des mécènes. Il y connaît des débuts difficiles, partageant la vie du peuple auquel il empruntera ses modèles – notamment ceux de jeunes garçons qui invitent parfois à une lecture érotique de son œuvre. Accueilli dans l'atelier de Giuseppe Cesari, dit le Cavalier d'Arpin, peintre décorateur également maniériste, il exécute des fleurs et des fruits. Il le quitte cependant et s'installe chez le cardinal Francesco dal Monte, protecteur des artistes.

     

     

    La vocation de Saint Matthieu (église  Saint Louis des Français)

    Caravaggio - La vocazione di San Matteo.jpg


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  • Je bavarde avec une amie.

    Nous parlons de choses et d'autres et, au moment où nous allons nous quitter, elle me dit :

    -  Tu sais que Annabelle va fermer  son restaurant, ça va me manquer, j'y allais assez souvent.

    - Oh, lui dis-je , étonnée, je croyais que ça marchait bien.

    - C'est vrai, elle refusait du monde presque chaque jour...Elle est très contente de ce qu'elle a réalisé, c'est vraiment une réussite...Mais il y a quatre ans qu'elle fait çà et, maintenant, elle a envie de passer à autre chose...Ils sont jeunes, les projets ne leur manquent pas et ils ont envie de retrouver leur maison rien que pour eux.

    Si la maman n'est pas inquiète, pourquoi m'inquièterai-je ?

    Elle fait confiance à sa fille et à son gendre et, sans doute a-t-elle raison...

    Ils ont montré qu'ils pouvaient travailler dur pour réussir ce qu'ils entreprenaient.

    Mais, moi qui ai fait le même métier toute ma vie, je suis un peu étonnée par la rapidité du changement...


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