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    "Pied sûr, coeur léger, j'attaque la piste ouverte,

    Suis libre, en bonne santé, le monde est devant moi,

    La longue piste brune s'étire où je veux qu'elle me conduise.

    A partir d'aujourd'hui, je n'attends plus la bonne fortune:

    la bonne fortune, c'est moi !

    J'ai fini de me plaindre, j'ai fini de tergiverser, j'ai fini d'avoir besoin de ceci ou cela,

    Terminé le petit monde des récriminations, des bibliothèques, des critiques chagrines,

    Sans faiblesse ni grief, j'avance à découvert sur la piste...

     

    Mais toi route que j'entame, jetant un coup d'oeil à la ronde, j'ai le sentiment que tu n'es pas la fin de tout,

    J'ai le sentiment qu'il y a de l 'invisible, en plus, où nous sommes

    quelle magistrale leçon d'hospitalité, en toi, sans exclusion ni privilège,

    Le Noir à la tête laineuse, le renégat, le mamade, l'analphbète, tu les reçois tous...

     

    J'aspire l'espace à grandes gorgées,

    amoi l'est, à moi l'ouest, à moi le nord, à moi le sud !

    Je ne me savais pas si grand, si bon,

    Je n'avais pas conscience de tout ce trésor en moi.

    Tout me paraît beau,

    Aux hommes et aux femmes je ne me lasse pas de répeter

    Je vous rendrai tout le bien que vous m'avez fait,

    Nous ferons de recrues communes, sur ma route,

    Je me répandrai parmi les hommes et les femmes, sur ma route,

    J'impulserai en eux joie et dureté nouvelles,

    Et s'ils me ferment leur porte, qu'importe,

    celui ou celle qui m'accueillera sera béni, me bénira..."

     

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  • Cet après midi, comme cela nous arrive sept ou huit fois dans l'année, c'était le rendez-vous "café lecture".

    Aujourd'hui, nous étions neuf personnes.

    Nous commençons généralement par boire quelque boisson accompagnée de quelques douceurs , puis chacun parle des livres qu'il a lu depuis notre dernière rencontre.

    Aujourd'hui, nous avions décidé d'ajouter un petit atelier écriture.

    L'un d'entre nous propose une consigne.

    Il s'agit simplement d'écrire un texte en incluant ces  trois mots  : printemps, bleu, océan

    Notre production n'a pas été très originale mais, ce qui est peut-être plus important, nous avons bien ri...

    Le premier qui lit son texte n'a été inspiré que par le mot "printemps"

    Alors il a terminé en écrivant: "je n'ai pas utilisé les mots "bleu" et "océan"...egt ce fais

    ant, il avait respecté la consigne

    Et puis, comme je l'ai suggéré , les consignes sont aussi faites pour être transgressées...

    !une autre a gardé sa feuille blanche car, nous a-t-elle dit, les consignes la bloquent et elle ne peut écrire que sous le coup de l'émotion.

    Quant à moi,quelqu'un ayant soupiré en entendant la consigne, voici ce qui est venu:

    Ne soupirez pas, le printemps est là, je rêve d'océan et le bleu nous environne.

    Même si parfois le ciel est nuageux,ne vous y fiez pas, ce n'est qu'une apparence

    et les apparences sont souvent trompeuses.

    Le printemps est là même si on ne le voit pas.

    Mais comment ne pas le voir alors que les fleurs jaillissent de tous côtés et nous font goûter à la beauté !

     

     

     

     


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  • http://www.france24.com/fr/20131108-2-Frederique-Bedos-projet-Imagine/

     

    Je viens de terminer le livre témoignage de Frédérique Bedos   "La petite fille à la balançoire"

    Je vous en recommande vivement la lecture, cela réconforte et nous réveille et donne envie à chacun de faire ce qu'il peut pour que ce monde soit plus juste et plus chaleureux...Tout le monde ne peut pas porter un grand projet mais chacun peut ajouter sa petite goutte d'eau, du mieux qu'il peut

    Frédérique Bedos, née le 17 mars 1971 à Mont-Saint-Aignan1, en Seine-Maritime, est une animatrice de télévision et de radio française...Elle a abandonné cette première voie pour se consacrer au projet "Imagine" dont le but est de faire connaître les héros anonymes qui, dans l'ombre, oeuvrent pour les autres.

     

     

    La famille vue par Frédérique Bedos, la petite fille sur la balançoire

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    © Michel LABELLE / SIGNATURES POUR LA VIE© Michel LABELLE / SIGNATURES POUR LA VIE

    Animatrice de radio et de télévision, Frédérique Bedos retrace son chaotique parcours de fille adoptée et le chemin d’amour qui lui a permis de se reconstruire.

     

    Elle n’avait jamais soufflé mot de son enfance. Lancée dans une carrière télévisuelle entre New-York, Londres et Paris, animatrice à succès sur M6 et MTV, la rayonnante jeune femme s’efforçait de tourner la page et de repousser les peurs du passé. Aujourd’hui, elle se raconte dans un livre-témoignage : la Petite Fille à la balançoire. Elle dédie son récit « à (s)es mamans ». L’une l’a mise au monde, lui offrant un amour douloureux, traversé par la maladie mentale. L’autre l’a accueillie dans ses bras tranquilles et cette famille chaleureuse où la Ddass la conduisait chaque fois que « maman Jeanne » délirait. C’est là, par l’improbable force de l’amour, que la petite fille, puis l’adolescente s’est reconstruite. Frédérique Bedos porte aujourd’hui le projet ­Imagine, un média qui met en lumière des héros du quotidien. Consciente qu’on n’a jamais tout à fait fini de traverser son histoire, elle relit pour La Vie l’itinéraire d’une force fragile.

    Maman Jeanne

    « Je n’ai pas eu de père, mais je ne me suis jamais sentie abandonnée. Je n’ai pas cette blessure du cœur dont on met toute la vie à guérir. Avant que la maladie me la vole, je sais que ma mère m’a aimée. Fille de l’assistance publique, elle me racontait son émerveillement devant le bébé que j’étais, qu’un homme adoré lui avait donné avant de s’enfuir. Nous vivions, en tête à tête, une vie de bohème. On déménageait tout le temps, on n’avait rien, elle me gavait de bonbons et de tendresse. Imaginative, cultivée, maman Jeanne écrivait des poèmes, dessinait, m’a appris à lire à 3 ans, avec elle j’écoutais de l’opéra. Et puis, il y avait l’autre face, la ténébreuse, la maladie qui gagnait du terrain. Face de méchanceté, de mensonge que la petite fille de 8 ans que j’étais apprenait à distinguer de la mère qui l’aimait. Je devenais alors la maman de ma maman. Au retour de l’école, j’avais peur de ce que j’allais trouver, des hommes qu’elle ramenait, de ses tentatives de suicide, de ses délires paranoïaques qui finissaient en camisole chimique à l’hôpital psychiatrique. Peur surtout de ne pas pouvoir la sauver d’elle-même. ­Shootée, elle me ­regardait sans me voir. Et moi, le fourgon de police me déposait pour quelques jours dans la maison de ceux qui allaient devenir mes seconds “parents”. »

    La famille

    « Avec mes parents adoptifs, à qui j’ai été définitivement confiée par la justice après mes 11 ans, j’ai découvert une ribambelle de frères et sœurs. Avec Virginie, ma sœur coréenne, Pierre-Vincent, le bébé né sans bras ni jambes, Gaston, le frère camerounais dont le visage avait brûlé dans un feu… il fallait nous voir dans la rue. Cette tribu arc-en-ciel où il manquait un œil à l’un, un bras à l’autre ne passait pas inaperçue. Chacun est arrivé clopin-clopant dans cette famille avec son parcours chaotique. Mais nous ­devenions des enfants “choisis”. Et la magie a opéré. Quand on reçoit la bonne dose d’amour, les blessures ne vous écrasent pas. Même, elles vous permettent de nourrir de l’empathie pour les autres. Vous avez beau être en colère devant votre souffrance, le cercle élargi où circule la vie et le rire vous fait le cadeau du partage. Ma sensibilité, je la dois aussi à mon enfance. C’est là que j’ai appris ce qu’est la famille de cœur. Des expériences comme celles-là vous permettent d’embrasser la famille humaine, d’expérimenter en petit ce qu’on rêverait de vivre dans notre monde. »

     


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  • "Ils m'obéissent maintenant moins bien

    les mots. A propos

    de rien ils grommellent, ne font

    aucun cas de ce que je leur dis,

    ne respectent pas mon âge.

    Probablement sont-ils las de leur bride,

    ne me pardonnent-ils pas

    ma main rigoureuse, mon indifférence

    au feu d'artifice.

    Je les aime, je n'ai jamais eu d'autre

    passion, et eux durant de longues années

    m'ont également aimé : ils dansaient

    autour de moi  quand j'allais à leur rencontre.

    Avec eux je faisais du feu,

    ils nourrissaient mes jours, mais maintenant

    ils sont revêches, s'échappent entre mes dents

    si je tente de les retenir.

    Ou peut-être est-ce moi

    qui recherche seulement les plus abrupts?

                        Eugenie de Andrade (Le sel de la langue)


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  • Hier, on m'a raconté cette histoire...C'est une histoire vraie, m'a-t-on dit.

    C'est une mamie qui va visiter New-York...

    Ses enfants lui recommandent de faire bien attention à son sac.

    Mais, lui disent-ils, si quelqu'un veut absolument  s'en accaparer, mieux vaut céder que se retrouver avec un bras cassé ou plus encore.

    Les premiers jours se passent à merveille. Mais voilà qu'un jour, prenant l'ascenseur pour sortir de l'hôtel, elle se trouve  avec trois hommes noirs qui, lui semble-t-il, la regardent fixement. elle serre son sac contre elle, puis comme elle a de plus en plus peur et qu'elle est persuadée qu'ils vont lui sauter dessus, elle tend son sac et leur dit de le prendre . Ils rient de plus belle et lui disent qu'ils n'en veulent pas.

    Au  moment de quitter l'hôtel, elle vient pour régler sa note et on lui répond qu'elle a déjà été réglée. Elle assure que non et on lui explique :  c'est un monsieur noir que vous avez rencontré dans l'ascenseur. il a passé un moment si drôle avec vous qu'il a tenu à vous en remercier en payant votre note".

    Ce monsieur était un grand acteur américain et la scène dans l'ascenseur avait dû lui paraître digne d'une bonne pièce de théâtre sans doute.

    Evitons donc les préjugés : l'inattendu peut arriver.

     


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