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Au conservatoire national d'art dramatique,
Louis Jouvet, professeur, à François Périer, jeune élève :
- Si Molière voit comment tu interprètes Don Juan, il doit se retourner dans sa tombe.
Et Périer de répliquer du même ton :
- Comme vous l'avez joué avant moi, ça le remettra en place.
Devant Georges Feydeau, on évoque la personnalité d'une belle actrice;
L'un des convives dit : Cette jeune femme respire la vertu.
Exclamation de Feydeau :
- Oui, mais elle s'essouffle vite.
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Annick Kress fait des études de peinture au Centre Américain et aux Ateliers des Beaux Arts de Paris. Elle est une représentante remarquée d’un art à la limite du figuratif et de l‘abstrait, mais élaboré de manière tout à fait charmante : des compositions qui semblent enfantines par leur absence de perspective. Elle crée ses œuvres de manière harmonieuse avec des couleurs osées combinant les rouges, les bleus, les jaunes. Elle utilise toutes les techniques à sa disposition: pigments, pastel, encres, mais aussi gravure. Une combinaison de formes se confond avec des apparitions d’arbres, d’animaux, voire d’humains. Une peinture colorée et poétique.
J'ai eu l'occasion de voir une exposition de cette artiste à la galerie "L'art du temps" à Cléon d' Andran.
J'ai aimé cette profusion de couleurs, cette exubérance, cette gaieté qui se dégage de ses toiles.
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" Elle était en réalité bien plus qu'une souveraine ou , pour mieux dire, ellétait tout autre chose.
Elle ne régnait pas, elle n'avait jamais recouru à la force ou fait usage de son pouvoir,
elle ne donnait aucun ordre, ne jugeait personne et n'intervenait jamais
et n'avait jamais besoin de se défendre contre un agresseur,
car l'idée ne serait venue à personne de se soulever contre elle ou de l'attaquer.
DEVANT ELLE, TOUTES LES CREATURES ETAIENT EGALES.
Il suffisait qu'elle fût là, mais elle avait une façon particulière d'être là :
elle était le noyau de toute la vie du Pays Fantastique.
Et chaque créature, qu'elle fut bonne ou mauvaise, belle ou hideuse, gaie ou sévère, folle ou sage,
tout le monde, sans exception, n'était là que grâce à sa présence à elle.
Sans elle, rien ne pouvait subsister, pas plus que ne pourrait subsister
un corps humain qui n'aurait plus de corps.
Michaël Ende (Le pays sans fin)
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Délaisser un moment le nettoyage commencé
et s'asseoir dans le jardin, au soleil et à l'abri du vent.
Et se réjouir de la douceur chaleureuse de ses caresses,
se laisser envelopper par ce bien-être soudain
et devenir soi-même un soleil.
Pas besoin d'image !
Mieux vaut fermer les yeux et se fondre dans cette délectation!
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Cette nuit, ne pouvant dormir, j'écoute la radio.
On repasse une émission enregistrée il y a plus de soixante ans.
C'est Jean Renoir qui parle de son enfance, de son amour des petits soldats de plomb...de son désir de ne surtout pas
devenir un artiste comme son père, de sa découverte de Charlot .
Il nous dit comment peu à peu il s'est dirigé vers le cinéma.
Il insiste beaucoup sur la confusion qu'il y avait en lui entre le rêve et la réalité...
Difficile de ne pas mêler les deux, de ne pas les confondre...
Et pourtant les deux sont nécessaires.
Il dit que les grands hommes d'action sont de grands rêveurs...
il nous faut donc chérir nos rêves et cependant demeurer lucides sous peine de désillusions cruelles,
demeurer lucides pour savoir se remettre en question
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