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La semaine dernière le vent, la neige, le gel nous tenaient compagnie
et hier, c'était presque une journée de printemps,le thermomètre monte jusqu'à 18 degrés;
Nous en profitons pour nous promener et nous allons visiter le haut village de Poët-Laval.
Pratiquement pas de visiteurs en cette saison...
Tout est fermé : l'hôtel-restaurant et sa belle terrasse, le bar, le musée, la salle d'exposition...
Mais c'est une visite très agréable : dans cette solitude, on peut mieux imaginer la vie d'autrefois
Et voilà encore une boîte aux lettres originale
Nous sommes au pied du château
Ce sont les restes de la chapelle romane
et les escaliers qui y conduisent...
C'est une très agréable journée
et un bonheur de redécouvrir ce petit village médiéval pas très loin de chez nous.
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Un texte s'empare de toi
Tu es habité par une voix
Tu l'entends qui monte
Tu l'entends qui descend
et tisse à travers toi
une échelle de soie
En bas de l'échelle,il est là
En haut de l'échelle,il est là
Comme un arc en ciel
pour relier ciel et terre
et tous les êtres de l'univers.
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D'après une parabole du poète persan Attar
et aussi une des philofables chez Albin Michel
Salomon se promenait lorsqu'il passa devant une fourmilière.
Aussitôt, toutes les fourmis vinrent le saluer.
Cependant, l'une d'entre elles l'ignora, car elle était occupée à déplacer grain par grain un énorme monticule de sable qui se trouvait devant elle.
Très étonné, Salomon lui dit:
-"O petite fourmi, jamais tu ne pourras faire disparaître cette montagne de sable...cette tâche est au-dessus de tes forces.
La fourmi lui fit une révérence et lui dit:
-"O grand roi, ne t'arrête pas à ma taille.
Seuls comptent mon ardeur et mon amour.
Une fourmi m'a pris au piège de sa beauté, puis est partie en me disant:
-"Si tu détruis ce tas de sable, je ferai disparaître l'obstacle qui nous sépare."
Aussi m'appliquerai-je à cette tâche jusqu'à mon dernnier souffle.
Et si je dois perdre la vie, au moins je mourrai dans l'espoir de la rejoindre.
Ö Roi, apprends d'une misérable fourmi ce qu'est la force de l'amour, apprends d'un aveugle le secret de la vision."
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Je retrouve cette photo
venue de je ne sais où
Des souvenirs affleurent à ma mémoire...
Il y a quelques années, j'allais voir régulièrement une vieille dame esseulée
dans sa maison de retraite
où elle émerveillait les personnes soignantes par sa douceur
et ses merci qui pleuvaient comme une bonne pluie sur tous ceux qui l'approchaient...
Quand j'arrivais dans sa chambre,
bien sûr, je l'embrassais avec le plus de tendresse possible...
Elle voyait mal, elle entendait mal,
il n'y avait plus guère que par le toucher que l'on pouvait entrer en contact...
Et elle me disait avec un air ravi,
comme si je lui avais fait le plus beau cadeau du monde:
"Oh! ça, ce n'est pas un bisou de promenade, c'est un vrai"
Et elle prenait mes mains dans les siennes en disant:
"Je réchauffe vos mains et, comme ça, vous pourrez aller réchauffer les mains d'une autre, à votre tour"
Et ainsi se déroulait la rencontre
et j'étais profondément émue
et je le suis encore en pensant à elle...
Qui apportait le plus à l'autre?
Je crois bien que c'est elle
qui, dans son dénuement,
avait encore si vif le souci de l'autre....
Elle s'appelait Claire
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Etre si mal comprise, si mal entendue, elle n'en revenait pas...
Elle relisait le billet qui lui était adressé et elle était partagée entre le rire et la tristesse...
Elle voulait bien se remettre en question, tenter de comprendre en quoi son interlocuteur avait raison...Peut-être n'avait-elle pas su le comprendre elle aussi..
Elle l'avait heurtée sans s'en rendre compte...Sans doute !
Mais pourquoi avait-il déformé ses moindres propos?
Il ne manquait pas de finesse pourtant...
C'était donc sciemment qu'il avait tenté de la blesser, de l'atteindre là où cela lui ferait le plus mal...
Elle dont l'identité était si mal assurée, il feignait de la reconnaître comme si elle se décrivait elle-même dans des paroles qu'elle avait attribuées à d'autres et qui ne lui ressemblaient guère
Et puis ces portraits qu'il lui reprochait, étaient ..ce vraiment des portraits?
Elle n'avait jamais cherché à épingler qui que ce soit
Elle portait un regard tendre sur les êtres qu'elle observait et, si elle en parlait, c'était pour essayer de mieux les comprendre...Et puis la fiction se mêlait parfois à la réalité...Et puis parfois... c'étaient plusieurs personnes différentes et pourtant semblables qu'elle avait devant les yeux
Mais certains ont besoin de détourner leur regard pour ne pas recevoir le reflet de leur propre image dans une confrontation avec les autres et d'abord avec eux-mêmes...
Elle l'avait cru plus clairvoyant, plus lucide...
Elle s'était trompée, ce n'était pas grave, elle ne regrettait rien...
Elle était sortie de l'illusion à présent, cela valait bien de souffrir un peu
Et puis les êtres qu'elle rencontrait, elle voulait les aimer comme ils étaient, ni plus ni moins.
Et ne pas leur en vouloir de leurs erreurs, de leurs mesquineries parfois.
Et ne pas s'en vouloir à soi-même de sa propre petitesse, de ses illusions...
Simplement tenter d'être le plus lucide et le plus aimant possible...
Et rire de nos maladresses, se les pardonner et pardonner celles des autres évidemment.
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