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(texte déjà publié en 2008, mais parfois le besoin se fait sentir de revenir en arrière)
Par la fenêtre de la cuisine, j'aperçois le champ voisin où parfois chevaux ou moutons viennent paître..
.Il y a deux grands peupliers l'un près de l'autre: l'un a séché,l'autre est verdoyant...
En hiver,ils se ressemblent comme deux frères...Mais le printemps est là et l'un commence à verdir et l'autre, immuable, squelette gris, reste semblable en toute saison.
Depuis quand sont-ils là:l'un florissant et l'autre mort, bien que debout ?
Et qui accompagne l'autre de sa présence,qui soutient l'autre? Comment savoir?Je ne me souviens pas quand le premier a commencé à se dessécher...Je les regarde et je me demande si je suis bien vivante,si le printemps m'a transformé, m'a fait naître à une nouvelle vie...Je me demande pourquoi, alors qu'ils étaient de même taille, enracinés dans la même terre, s'élançant vers le même ciel, pourquoi l'un est mort et l'autre vivant.
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Le mois dernier, c'était la fête aux fruits d'hiver, je vous en avais parlé...Ce mois-ci, c'est la première édition de la fête des artisans. Ils sont de plus en plus nombreux dans ce petit village
Nous avions donc six lieux à visiter.
Six visites très agréables.
Il n'y avait que des belles choses, des beaux objets à admirer...
On ne sentait aucune pression, aucune sollicitation à acheter.
On pouvait vous offrir une tasse de thé, un chocolat ou un vin chaud même si nous n'avions fait que nous réjouir à la vue de ces beaux objets exposés...
En bois, en verre, en céramique ou en terre, ou en feutre, en laine ou en pierre...
J'ai bien regretté d'avoir oublié mon appareil photo...
Nous passons un long moment chez la chapelière
où nous avons tout le loisir d'essayer des chapeaux de toutes sortes.
Il y en a un qui me plaisait beaucoup....
J'avais l'impression d'avoir changé de tête et, ma foi, c'était plutôt à mon avantage...
Mais je ne l'ai pas acheté...j'ai craint qu'il ne termine ces jours dans le placard...
Mais sait-on jamais, je me déciderai peut-être un jour...
Ils le savent bien, les artisans, que, si nous avons passé un moment agréable chez eux, nous aurons envie d'y revenir...
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"Plus on possède la faculté de contempler,
plus on est heureux,
heureux non pas par accident mais en vertu de la contemplation même,
car cette dernière est par elle-même d'un grand prix.
Il en résulte que le bonheur ne saurait être qu'une forme de contemplation."
Aristote (Ethique à Nicomaque, livre X, 7)
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Un missionnaire se trouve nez à nez avec un lion.
Il se met aussitôt à prier : Seigneur, Seigneur, viens à mon aide et inspire des sentiments chrétiens à ce fauve.
Et un miracle se produit.
Le lion se met à genoux et dit : Seigneur, bénissez ce repas.
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" Son allure est si douce sur la verdure des prés, dans les brumes de l'aube qui habillent encore les troupeaux.
Elle semble flotter sous les nuages, mince brindille déposée par les vents, ballottée, transportée, perdue.
Son talon, sur les chemins , n'écrase jamais les fleurs.
elle est d'une attention aigûe pour le plus minuscule.
De douceur, elle enveloppe tout ce qu'elle touche.
La sainte perdue dans les ténèbres du siècle.
L'emmurée, la silencieuse, la délaissée;
Ecrire ne vaut que pour le chant de la vie invisible, engluée dans la terre, mise sous le boisseau ;
Ecrire délivre peut-être de telles voix.
C'est sans doute cela l'espérance d'écrire :
ouvrir vers l'infini, vers l'impossible, versl'inconnu, entendre battre le coeur des silhouettes."
Joël Vernet ( Celle qui n'a pas les mots page 17)
Je lis plusieurs pages avant de comprendre que l'auteur nous parle de sa mère
"J'écris un petit livre qui n'est qu'une chanson, j'écris pour elle qui n'écrira jamais....Mère emmurée dans son silence.
On ne peut se plaindre du fardeau que l'on porte.
Vivre, c'est sans doute le déposer au bord d'une route pour se rendre plus léger.
Etre comme un soleil, comme le vent, comme l'air qui passe sur nos joues.
Vivre c'est rechercher la joie, la pureté intacte, l'incandescence de chaque phrase.
Vivre, c'est demeurer ouvert comme une fleur, même si la nuit se couche, même si l'histoire nous roule dans les ravins."
(page 41 )
Ce petit livre m'a beaucoup émue
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