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    J'effleure un état de grâce

     

    Je n'en connais le pourquoi

     

    Je n'en connais la durée

     

    Je me réjouis de ce qui est là:

     

      Accueillant ce qui vient,

     Que ce soit bon, que ce soit mauvais.

     Si c'est bon, le savourer sans retenue.

     Si c'est mauvais, le transformer en beauté.

     Savoir en tirer le suc

     même si d'abord il est amer.

     Ne rien attendre, simplement accueillir ce qui vient.

     

          


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  • C'est le soir

    Un peu de fraîcheur

    enfin...

    Le soleil vient se cacher dans un gros nuage noir.

    Le nuage se regarde et il ne se reconnaît plus

     

    C'est moi qui suis si beau,

    moi qui diffuse

    une si belle clarté,

    moi avec ses auréoles dorées,se dit-il

    tout ébaubi.

    Est-ce vraiment moi?

    Et il n'en revient pas..

     

    Une barque de lumière

    vient flotter sur lui

    et grandit peu à peu...

    Et le soleil réapparaît

    et lui dit :

    Quand je viens habiter chez toi, je me confonds avec toi,

    je deviens nuage et tu deviens soleil.

     

    Quand nous nous quitterons,

    nous garderons le souvenir de cet instant d'harmonie

    et nous en serons enrichis. 


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  • L'éphémère

    se pose

    sur las pages du dictionnaire.

    Agile et gracieux,

    tout en énergie,

    tout en mouvement,

    il s'en va,

    l'éternité devant lui.

     

    On appelle éphémère un insecte à l'abdomen allongé qui ne vit que un ou deux jours mais dont la larve, aquatique, peut vivre plusieurs années. Fichier:Ephemeroptera 2.jpg

    Richard Bartz

     

     

     


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  •  

    Une scène du film britannique de Ken Loach, "La Part des anges" ("The Angels' Share").  

     

    Il avait envie d'aller voir ce film.

    Cela ne me coûtait guère de l'accompagner

    mais il est vrai que j'y allais sans conviction...

     

    Nous avons pourtant passé un très agréable moment...

    C'est une comédie certes et il y a des moments très, très drôles

    mais Ken Loach nous y parle de jeunes délinquants qui évitent la prison de justesse et doivent faire des travaux d'intérêt génèral...Et le sujet n'est pas drôle du tout...

    Les comédiens jouent avec tant de verve et de naturel que je m'y suis totalement laissée prendre et qu'à plusieurs reprises, j'ai eu le coeur serré tant j'avais peur d'une catastrophe...

    Mais Ken Loach est un incurable optimiste et tout se termine on ne peut mieux et ça fait du bien de rêver un moment, c'est même absolument nécessaire...Simplement, il ne faut pas confondre  le rêve et la réalité et, quand on rêve, savoir que l'on rêve, sinon, on se laisse gouverner par ses illusions...

    Mais revenons à notre film : la qualité des répliques et la saveur des gags valent vraiment le déplacement.


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  • Dans "Le petit guide de lectures" de Alain Golomb( Flammarion), je découvre cette page qui alimente ma réflexion sur les illusions et notre besoin de vérité, sujet dont j'ai déjà parlé récemment,

    et je souscris tout à fait à ce qu'il en dit

     

    "Ce qui rend les gens malheureux

    c'est qu'ils acceptent les mensonges

     

    Ces vers de D. H. Lawrence ouvrent le poème intitulé "Courage" et disent combien nous mentons à autrui, à nous-mêmes. Là se trouve la racine de notre souffrance. Dressés à plaire, à porter le masque pour mendier l'amour, nous nous ignorons, vivons dans le faux, loin de nous-mêmes.

     

    Vivre dans la vérité, c'est tirer le meilleur de l'expérience personnelle :

     

    Si les gens avaient du courage et refusaient les mensonges

    et découvraient ce qu'ils sentent vraiment, ce qu'ils veulent vraiment

    et agissaient conformément à cela, ils distilleraient de chaque expérience l'huile essentielle

    comme des noisettes en automne qui deviennent douces et pleines."


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