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    Quand je suis retournée voir le docteur lundi soir, la perspective d'une série de piqûres intraveineuses ne m'enchantait guère, je l'avoue...Il y a quand même beaucoup mieux pour occuper ses journées.

    Mais l'infirmière qui vient me voir le soir fait cela avec tant de compassion et de douceur

     que j'oublie qu'elle vient pour une piqûre (j'en ai déjà reçu deux);

    D'abord, elle veille à ce que vous soyez bien installée confortablement.

    Ensuite, elle va très doucement, chacun de ses gestes ressemble à une caresse...très lentement elle laisse pénétrer le liquide, cela prend un certain temps, et quand elle a retiré l'aiguille, elle garde votre bras dans sa main et le masse et il vous semble que ses mains vont extirper tout le mal qui s'est introduit en vous.

    Et il est vrai que ce matin, cela va mieux...Bientôt, ce mauvais épisode sera dépassé...

    Mais je garderai précieusement en moi le souvenir de cette charmante infirmière.


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  • Quand elle aimait quelqu'un

    elle le malaxait

    elle le modelait pour qu'il soit à sa convenance

     

    Quand elle aimait quelqu'un

    elle le torturait

    elle ne savait pas qu'on pouvait aimer autrement

     

    Quand elle aimait quelqu'un

    elle n'avait de cesse qu'elle ne le rende dépendant.

    Il ne fallait pas qu'il lui échappe.

    Elle avait trop peur de le perdre.

     

    Elle se demandait bien pourquoi

    après s'être approchés d'elle...

    tant éprouvaient le besoin de prendre de la distance

    ou même de s'enfuir.

     

    Elle se demandait bien pourquoi

     elle ne trouvait pas son amoureux;

     

    Les hommes étaient bien inconstants , se disait-elle


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  • Il se prêtait à tous les renoncements

    avec une grande facilité.

     

    Elle, elle voulait toujours élargir

    le champ des possibles.

     

    Lui, il voulait durer.

    Elle, elle voulait brûler.

     

    Et pour durer, pensait-il

    il ne fallait pas se montrer gourmand,

    pas s 'exposer à tous  vents;

    Il fallait être prudent

    Il fallait se protéger.

     

    Elle, elle disait:

    A quoi bon vivre

    s'il faut se contenter de si peu

    s'il faut se réduire à quelques cendres.

     

    Elle rêvait d'un grand feu

    qui, les délivrant de leurs oripeaux,

    découvrirait leur vrai visage.


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  •   Sans énergie,

     

    aussi inconssistant qu'un fétu de paille emporté par le vent,

     

    et soudain, une rencontre, une parole qui arrive à propos, un sourire, une lecture...

     

    et voilà la vie qui circule à nouveau dans ce corps fatigué,

     

    le souffle redevient plus fluide et léger,

     

    la Vie triomphe et la Joie l'accompagne...

     

    Toujours faire confiance à la Vie et s'abandonner à ses vibrations.


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