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Corinne
"Coquelicot,
Quand je pense
Que je te parle
Et que tu l'ignores,
Que j'envie ta fierté, ton assurance,
Ton absence d'hésitation,
Ta certitude d'avoir gagné,
De continuer à rayonner,
J'ai de la peine à sentir
Qu'on ne communique pas
Avec ce que l'on aime, ou admire
Etje me sens seul,
Etranger à moi-même,
Tu ne le sauras pas,
Mais continue
A m'éblouir."
Guillevic (Quotidiennes)
(Je redécouvre ce poème de Guillevic
et comme les coquelicots sont toujours là, éphémères certes mais bien là,
je ne résiste pas au plaisir de le partager avec vous)
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Pendant notre court séjour en Ubaye, il est venu manger avec nous un soir.
Il avait l'air très content de notre compagnie, lui qui vit seul depuis longtemps et ne recherche pas le contact.
Cependant, il a passé tout l'hiver enfermé dans sa tanière,sans répondre aux voisins qui frappaient à sa porte, sans décrocher le téléphone quand il sonnait...On voyait de temps en temps la voiture changer de place, il était donc bien là...
Et pourtant il peut être très sociable puisque c'est avec plaisir qu'il a partagé toute une soirée avec nous et le plaisir était partagé...
Je me dis qu'il faut être très fort pour sortir indemne d'une telle solitude tout un long hiver...
D'autres diront qu'il est dépressif, c'est peut-être vrai aussi.
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C'est dans un des hameaux de Saint Paul sur Ubaye, sur le portail du cimetière qui jouxtait la chapelle que nous avons vu cette inscription.
Voilà, la chose est claire et clairement dite.
Mais justement , que sont-ils maintenant et où sont-ils, nos chers disparus?
Cet après-midi, dans notre village, il y avait un enterrement.
Il y eut de beaux chants pendant la cérémonie.
Ils étaient accompagnés par la musique bien sûr mais aussi par le babil des petits enfants qui étaient assez nombreux...
Et, vaille que vaille, la vie continue.
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En ce jour de l'Ascension, nous étions partis en direction de l'Ubaye (affluent qui se jette dans la Durance)
Après un arrêt en haut du col de Cabre, nous avons fait une pause à Barcelonnette, charmante petite ville bien animée en ce jour ensoleillé...
Il y a environ deux siècles, c'est de cette ville que partirent les premiers migrants vers le Mexique...Un dénommé Arnaud d'abord décida de tenter sa chance là-bas et comme ses affaires marchaient bien, il fit venir ses frères... puis beaucoup d'autres suivirent...C'est un phénomène de migration massive unique en son genre...Certains s'enrichirent considérablement et revinrent au pays et firent construire de splendides demeures qu'on appelle les maisons des mexicains
Après ce bon moment passé sur la place de Barcelonnette, nous continuons notre route, nous nous enfonçons dans la vallée sur une vingtaine de kilomètres et nous arrivons à Saint Paul sur Ubaye, bout du monde à découvrir les yeux et le coeur grand ouverts...
Saint Paul est la dixième plus grande commune de France ...il y a un habitant au kilomètre carré ...et une bonne dizaine de hameaux : quelques maisons, une chapelle, une école (fermée à présent)
Et c'est dann de ces hameaux que nous allons passer quatre bonnes journées malgré le ciel changeant : pluie, vent et froidure, soleil...tout nous a été offert....
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C'est dans le creux d'un arbre que ces petites fleurs ont trouvé l'humus nécessaire pour croître et s'épanouir...
Il semblerait pourtant que ce ne soit pas le lieu idéal;
Et pourtant elles y sont souveraines et parfaitement à leur aise.
Saurons nous avoir la sagesse de ces humbles fleurs?
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