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Ils étaient là tous les quatre, les deux enfants devant et les deux adultes derrière, se tenant par la main.
C'était une belle journée ensoleillée et je revenais de promenade.
D'abord, je ne les ai pas reconnus.
Pourtant, ils habitent le village depuis plusieurs années
Mais c'était la première fois que je les voyais ensemble tous les quatre : les parents et les deux enfants...
D'habitude, je ne voyais que le papa qui se promenait avec un enfant ou les deux...
D'ailleurs, elle, c'était la première fois que je la voyais, je crois.
Elle non plus, d'ailleurs,elle ne m'avait pas reconnue.
Le petit m'a dit un bonjour avec un sourire éblouissant. Le plus grand est venu me serrer la main.
-"C'est un enfant qui ne parle pas" m'a dit la maman
- "Mais elle sait , lui a-t-il dit aussitôt, c'est la dame qui habite la maison à côté."
Cette rencontre m'a ensoleillé le coeur.
Je les sentais heureux, apaisés...elle pouvant enfin accepter la maladie de son fils autiste et se promener, comme tout un chacun , avec toute sa famille...L'enfant , lui aussi , avait progressé, était moins agité et pouvait entrer en contact avec les autres, ce qu'il ne pouvait faire quand il était plus jeune...
J'espère que le hasard nous offrira d'autres rencontres.
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Une lectrice m'envoie un poème sur les mots
Je le partage avec vous
Déclaration d'amour du mot
De mon cœur, il s’exhale, en ce soir caressant,
Une extase infinie, une splendeur qui rôde
Aux mots de l’univers, aux adjectifs dansants,
Vertigineux éclairs, foudre dans l’émeraude.
Le mot est érudit ou naïf, il pétille,
Comme un verre de vin il nous grise et rend saoul,
Blatère ou bien roucoule, ou alors il babille,
Sans relâche il s’agrippe au venin de mon cou.
Le mot est innocent comme un fruit mûr qui sent,
Il est très coléreux quand sûr et grossier,
Il insulte son verbe à en perdre son sang.
Comme il est laid le mot quand il est outrancier.
Il éclate de l’ombre aux feux verts de l’amour,
Par les monts, les flots rouges, les orients brûlants,
En poupe sur le vent, entraîne ses toujours,
Piquant les grands ciels noirs de poignées de diamants.
Le mot en sa beauté demeure ma souffrance,
Mon envol, ma parure, mon tourbillon, ma lyre,
Tonnerre à l’éclair d’or ou sourde lancinance,
Le baiser de la nuit, du jour l’éclat de rire.
Il ondule en la plaine et dans les blés se cache,
Sur ses chevaux de feu il vole sur la mer,
Rattrape les torrents, s’abat comme une hache,
Enflamme l’océan, refroidit le désert.
Ô mot joli, chéri, de mon cœur le poison,
Va t-en, mon joli mot et sors de ta prison.
Nelly Chamard
Février 2008
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Les mots
c'est pour dire ce qu'on a dans la tête
Les mots
c'est pour dire ce qu'on a dans le coeur
Les mots
c'est parfois aussi pour tromper
ou pour masquer le silence
Les mots
c'est aussi
pour faire taire l'effroi qui grandit
Les mots comme des ouvre-boîtes
ou comme des cadenas
Les mots
comme des bonbons
qu'on suce pour s'adoucir la gorge
Les mots
comme des cailloux
qu'on jette
et qu'on délaisse au bord du chemin
les mots : le pire et le meilleur
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Surprise! L'autre jour, je vais à la médiathèque
et je découvre sur un petit livre de poèmes
le nom d'un blogueur qui fait partie de mes liens : Salvatore Sanfilippo
aux éditions "Voix tissées"
Oui, à n'en pas douter, c'est bien lui
et son livre s'appelle "Le siffleur de lunes"
Voici un de ses poèmes
"Il y a des gens
A les écouter
C'est comme l'air frais de l'océan
Qui vous traverse de part en part
Qui vient vous faire respirer
Des parfums troublants
Et vous transporte vers des rivages inconnus.
Il y a des gens
A les écouter
On devient nostalgique
De quelque chose qu'on n'a pas vécu
D'aspirations profondes
qui dormaient en nous
Et que font rejailir
A la lumière de nos pensées
Des paroles captivantes
Aux accents de vérités.
Il y a des gens
A les écouter
On les suivrait au bout du monde
Sur un simple geste esquissé
Sur un regard un peu appuyé
On leur donnerait notre âme.
On s'embarquerait sur l'heure
en laissant derrière soi
Toutes nos attaches
Toutes les valeurs reconnues
Devenues soudain si désuètes.
Il y a des gens
A les écouter
Ils brisent en mille éclats
Notre monde étriqué
Nos habitudes lourdes
Ils vous grisent
Par leurs mots rayonnants
Leur enthousiasme communicatif
Et vous font miroiter
Un ailleurs vertigineux." Salvatore Sanfilippo
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Je reçois cette information et il me semble important de la faire connaître
Avec ou sans papiers, l’étranger est une personne.
La dignité de chaque personne ne se discute pas, elle se respecte.
Notre cercle de silence le crie.
Il s'agit d'une action altruiste, silencieuse, non-violente, répétitive et persistante, qui rassemble des personnes d'horizons très divers. Ils représentent une forme de protestation inhabituelle en France. La manifestation silencieuse réunit des personnes qui s’expriment en leur nom propre.
Nous nous approprions, de façon non-violente, silencieuse, un coin visible de l'espace public pour y dénoncer des pratiques violentes mais peu visibles : l'enfermement et l'éloignement de personnes au seul prétexte qu'elles sont étrangères et sans-papiers.
Notre silence est en opposition complète à la banalisation des discours d'exclusion.
Venez nous rejoindre, pour le temps dont vous disposez,
mercredi 11 avril 2012 , sur le parvis Daniel Chamier,
à Montélimar, entre 17 h 30 et 18 h 30.
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Le samedi 14 avril 2012, les participants aux différents cercles
de Drôme et d'Ardèche se retrouveront pour un grand cercle
place de la Liberté (Place de la Mairie) à Valence , de 17h à 18h.
Ce cercle sera suivi, à 18 h15, au cinéma "Le Navire" ,
de la projection du film de Marie Orcel "Fraternité"
et d'une intervention de Jean-Paul Nunez,
délégué national de la CIMADE
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