• Oh !

    Il ne ferait pas de mal à une mouche...

    Au sens propre comme au sens figuré..

    C'est vrai que,si un insecte rentre malencontreusemnt dans sa maison,

    il va délicatement le capturer et ouvrir la porte ou la fenêtre pour le mettre dehors...

    C'est vrai qu'il ne veut faire de mal à personne...

     

    Et pourtant, sa soumission sans faille à l'autorité

    ne peut-elle pas être ressenti comme un acte de violence?

    Comment peut-on accepter, simplement parce que l'autre est placé à un poste au-dessus de nous hiérarchiquement, comment peut-on accepter qu'il se conduise avec d'autres de façon inhumaine?

     

    Ne jamais se révolter, est-ce une qualité ou un manque?

     

    Lui pratique cet art avec une maestria époustouflante...

    Pouvu qu'on ne trouble pas trop sa tranquillité !

    Finalement il ne demande rien d'autre 

    et il peut fermer les yeux sur beaucoup de choses pour aller dans ce sens...

     

    Et si on lui disait que, pour être en sécurité , il faut qu'il s'enferme dans une boîte...S' il y a suffisamment de trous pour respirer, il serait très capable de s'en accommoder et même de trouver un certain confort à sa nouvelle existence.


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  • img071

     

    "Une nuit, un homme entendit que quelqu'un marchait dans sa maison.

    il se leva et,  pour faire de la lumière, il batti son briquet.

    Mais le voleur qui était cause du bruit vint se placer devant lui et, chaque fois qu'une étincelle touchait la mèche, il l'éteignait discrètement du doigt.

    Et l'homme, croyant que sa mèche était mouillée, ne vit pas le voleur.

    Dans ton coeur également, il y a quelqu'un qui éteint le feu  mais tu ne le vois pas."   ¨RÛMÎ

     

     


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  • C'est toujours avec grand plaisir que je lis vos commentaires

    et particulièrement ces derniers à propos du "verre à soi"...

    Leur diversité est riche et prête à réflexion...

     

    Tout d'abord, j'ai été étonnée que l'on me parle de ma vie mondaine..Certes, j'ai bien compris ce que l'on voulait me dire : mes sorties sont nombreuses, moi, je ne trouve pas, je serai plutôt frustée en pensant à toutes les soirées où je ne peux aller par manque de temps, par fatigue ou parce que je suis déjà occupée ailleurs...J'ai la chance d'habiter une région où il y a beaucoup d'artistes et les occasions de rencontres sont nombreuses et souvent intéressantes : partager, s'émerveiller ensemble, s'éveiller à des impressions nouvelles...Mais quand j'entends les mots "vie mondaine", je pense à tout autre chose, au besoin de parader, de se montrer dans les lieux à la mode... et de cela , je n'en ai cure.

    Il me semble que ce que je vis est une tout autre démarche...

     

    J'ai été heureuse de voir que je n'étais pas la seule à ne pas aimer porter des masques...

    Je ne sais pas pourquoi mais cela me met horriblement mal à l'aise..J'ai l'impression de ne pas savoir où je suis, oui, j'ai l'impression de disparaître derrière le masque et cela génère en moi une certaine angoisse...D'autres savent s'amuser comme des petits fous, d'autres  se sentent libérés derrière leur masque et peuvent faire jaillir un autre moi qu'ils apprennent à connaître...Moi, non...

    Par contre, j'aime le théâtre...Lorsqu'on incarne un personnage, on reste soi-même, et c'est avec ce que l'on est que l'on entre dans l'intériorité de l'autre...J'ai fait partie d'une troupe amateur un certain temps et le dernier rôle que j'ai joué était celui d'une comtesse qui prenait toute la place...Cela était difficile pour moi car je suis d'un naturel plutôt timide mais j'y ai trouvé un certain plaisir...Mais une autre personne plus hardie que moi l'aurait incarnée d'une façon certainement très différente...

     

    J'ai aussi beaucoup aimé la diversité de vos réactions  face au conte du roi et son fils...

    Ainsi donc, face à une même histoire chacun va l'aborder avec ce qui l'habite à ce moment-là...

    Et la même histoire, peut-être, va résonner en nous  d'une façon encore différente si nous l'écoutons quelques jours plus tard ..

    Certains ont durement ressenti la réaction du père qui ne sait pas se réjouir de la métamorphose de son fils et ne voit que les traces qui demeurent...D'autres  ont bien compris le père trop blessé par les frasques de son fils ...Comment voir tous les aspects d'une même histoire et en comprendre les différents protagonistes...Cela n'est pas toujours aisé...

     

     Tous vos commentaires m'aident à approfondir ma propre réflexion et je vous en remercie.


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  • Voici le conte que j'ai entendu l'autre soir au     " verre à soi"

    Je le connaissais déjà mais il nous a été si bien conté que je l'ai suivi avec bonheur.

     

    C'est un roi qui se désole car il n'y a pas un jour où quelqu'un ne vienne se plaindre des méfaits de son fils...

    Le roi le convoque et tente de le raisonner.

    Le fils lui répond : Je suis prince et tu es roi, nous avons tous les droits, je veux vivre ma vie et prendre du bon temps et je pars...

     

    - Fais comme tu l'entends , lui dit son père mais chaque fois que quelqu'un viendra se plaindre de toi, je planterai un clou dans cette table.

    Et le fils part et le père fait comme il l'a dit.

    Et passe le temps, les mois , les années.

    Un jour, le fils revient...

    Il demande à voir son père... celui-ci ne dit rien mais lui montre la table : elle est couverte de clous.

    Le fils réalise alors seulement et décide de changer de comportement mais il dit à son père :

    - Promettez-moi que, chaque fois que l'on viendra vous dire quelque chose de bien sur moi, vous enlèverez un clou.

    Le roi promet, le fils s'en va...

     

    Et passe le temps, les mois, les années.

    Le fils revient.

    Il voit son père, il voit la table : plus un clou !

    Il se réjouit...Son père reste muet...

    - Mais, lui dit le fils, pourquoi ne vous réjouissez-vous pas avec moi ?

    Il n'y a plus un clou sur cette table.

    -Oui, répond le père, mais il reste la trace des clous...

     

    Le conte s'arrête là...

    Et je trouve le père bien sévère.

    Bien sûr, il reste la trace des clous..et comment la faire disparaître?

    Mais, quand même, il aurait pu se réjouir avec lui avant de lui en faire la remarque...

    Il aurait pu s'émerveiller qu'après avoir si mal commencé sa vie, il ait su changer de chemin et  devenir enfin lui-même.


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  • C'est un lieu de rencontre, un lieu de partage, un lieu très convivial...Parfois il y a une soirée concert ou une soirée contes ou une soirée poésie ou une soirée philosophie....

     Hier soir, c'était la troisième édition, je crois, du "Petit théâtre de la bouche ouverte"

     La plupart étaient là depuis 18 heures car ils avaient participé à l'atelier-écriture qui a lieu juste avant la soirée.

     

    La soirée commence par deux citations dont une de Jean Arp

    Puis ceux qui le désirent viennent dire  leurs écrits ou les écrits de quelqu'un d'autre car parfois, c'est la parole d'un autre qui nous ouvre à la nôtre.

    Nous écoutons des contes, quelques syllogismes de Cioran, une nouvelle de Tahar Ben Jelloun, des poèmes...

    Je dis un petit poème sur les masques

    Je m'en vais  au moment de la pause, d'autres font de même et d'autres restent et continuent leur partage...Je regrette de manquer la suite mais il vaut mieux être raisonnable, sinon la journée de demain va être ternie par la fatigue...

     

    Les masques

                     

    Moi, je veux bien jouer avec les masques

    Je veux bien les dessiner, les peindre ou les colorier

    Je veux bien les découper, moi,

    mais les mettre sur ma figure

    pour qu'ils me défigurent

    Non, moi, je ne le veux pas.

     

    Moi,je veux être moi

    seulement moi,

    entièrement moi

    Mais ce n'est pas si facile.

    Il ya des masques  qui ont belle allure

    et qui vont si bien sur ma figure

    que je les prends pour mon vrai moi

    Et c'est à regret que je les envoie

    tournoyer dans la froidure.

     

    Un masque ne peut être qu'une rature;

    Au mieux, il masquera mes blessures.

    Alors, sur mon visage, je n'en veux pas.

    Mais, moi, je veux bien jouer avec les masques.

    seulement jouer, moi, je veux bien.

    Seulement jouer, moi, je veux bien.

     

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