• D'autres en ont parlé

     

    "J'ai compris que le geste créateur pouvait naître d'une cassure, d'une blessure en moi que simplement j'avais su regarder"   Hassan Massoudy

     

    "Nous portons les cicatrices de nos blessures. à nous de les honorer car elles disent que nous avons survécu et que peut-être cela nous a rendu plus forts, plus lucides"                  Jacques Salomé

     

    "Souviens-toi de ta faille, c'est par elle que tu retrouves l'unité"  Jean-Pierre Meyran

     

    "Que serions-nous sans nos blessures?

    Leur braise ardente empêche à jamais

    que se refroidisse l'Amour

    et que d'autres sont condamnés à mourir de froid.

    ...Les êtres disgraciés sont ceux qui n'ont jamais souffert

    Et c'est sous l'empreinte de nos propres blessures

    que j'ai la ferme assurance de pouvoir dire

    personne n'est jamais un être" fini" !  Paul Baudiquey

     


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  • Je me suis laissé embarquer...

    J'ai commencé le livre l' après-midi et j'ai su tout de suite que je devrais le finir très vite..J'étais happée !

    Ce n'est pas gai, un ouragan...Il y a des morts. .il y a la peur, l'angoisse, l'horreur...Il y a aussi une histoire d'amour tragique et pure.

    Il ya une vieille négresse de presque cent ans, des prisonniers que l'on a oubliés,un prêtre qui devient fou, une jeune femme avec un enfant, un homme qui revient et qui, pour la retrouver, fonce vers l'ouragan ..alors que tous les autres gens le fuient...

     

    C'est la vieille négresse que l'on entend dès la première page et c'est sur elle et son chant que sera clos le livre

     

    "C'est mon chant et tu peux t'y adosser car je suis solide et je porterai mes soeurs,elle ferme les yeux,elle a un fils,maintenant, un fils, avec fierté,je porterai mes soeurs,moi, Josephine Linc, toute négresse que je sois, malgré mes cent ans passés car le ciel s'est ouvert et nous avons fait face à notre propre nudité, je porterai les enfants effrayés, ma voix les rassurera et lorsque je mourrai, libre, sur ma terrasse, toujours négresse..souvenez-vous de moi et gardez le coeur droit"

     

    "Il dit qu'il est loin de lui-même, qu'il n'arrive plus à être avec les choses. Il lui parle de cette fatigue, de ce sentiment tenace d'inutilité qui ne le laisse plus en paix; Tout est lourd et vain...Il ne demande rien , il veut juste montrer sa nudité...Jamais personne ne lui a parlé ainsi. elle écoute, et c'est comme de boire, boire jusqu'à plus soif, une eau longtemps attendue.

     

    "Elle contemple cet homme, la beauté de son dos massif et de ses fesses. Il est beau - non pas qu'il soit parfait, mais parce qu'il a cette force puissante, qui rend un homme indéracinable"

     

     

    Ce n'est pas gai.., non,et pourtant la rencontre de ces personnages si bien campés qu'on les reconnaîtrait si on les croisait dans la rue, cette rencontre nous galvanise, nous remet debout et nous redonne le sens de notre dignité ...Dans leur fragilité,(cette négresse, ce couple qui se retrouve et leur enfant),il y a une grande force...et de les voir ainsi nous aide à trouver la nôtre...


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  • J'ouvre mon cahier journal,

    le mot "fragilité" s'inscrit presque tout seul sur la page en premier et je m'en étonne;

    D'où vient-il celui-là ? Je ne l'ai pas appelé et ce n'est pas avec cette idé là que j'ai ouvert mon cahier...

     

    Oui mais auparavant, j'ai lu Loïc, j'ai lu Kasimir (voir les liens à droite) et ce sont leurs  réflexions qui m'ont orienté...

    et je note ce qui vient à moi en veillant à ne pas interrompre ce tout petit filet d'eau vive....

    (ce que j'avais prévu, eh bien,  ce sera pour une autre fois peut-être)

     

    Fragiles ?

    C'est notre fragilité qui fait notre force...

    Alors sachons la reconnaître et en faire une source  de Vie !

    Quelle vie aurions nous si nous étions comme le roc, presque inaltérables?

    Je veux bien croire que la pierre ressent plus qu'on ne croit les tressaillements de la vie.

    Je sais, je le sais bien, qu'elle est usée par le temps, par le vent, par la pluie et toutes sortes d'intempéries.

    Mais tout de même, est-ce une vie

                                         est-ce être vivant

    que d'avoir besoin de tant de temps, de tant de force pour être entamée?

     

    C'est parce que la moindre rencontre, le plus léger affleurement, si tant est que je les accueille, c'est parce qu'ils peuvent me transformer, qu'ils peuvent faire jaillir ce qu'il y a au plus profond de moi, c'est cela même qui fait de moi  quelqu'un qui participe à la Vie.

     

    Accuillons donc notre fragilité et sachons nous en réjouir et nous éblouir de la beauté que, parfois, elle laisse transparaître

     

     


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  •  

    Jamais ne sècheront les larmes

    que nous n'avons pas su pleurer

    sur le désastre de ces jours que nous voulions beaux

    mais pourquoi désespérer?

    Il suffirait d'avoir la patience

    et la paix blonde des grands champs de blé

    leur consentement aux grâces mouvantes

    du vent et de la lumière.            

                                                         Christian Bobin

     

     

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                                flickr


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    Et voilà le petit rayon de soleil que j'ai reçu hier...

     

    C'est une carte postale d'une amie belge que je vois peu souvent mais toujours avec un égal bonheur.

     

    Elle me dit avoir choisi la carte exprès pour moi et je la crois.

     

    "Remonter chaque jour à la source d'où jaillit notre vie" Colette Nys-Mazure


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