• Il ne sait plus

    Il ne peut plus

    Il n'a plus l'énergie

    plus le désir

    plus la volonté

     

    Il est un peu désabusé

    Il n'ose se l'avouer

    lui qui va toujours de l'avant

     

    Il sait aimer d'un amour superficiel

    mais bienveillant

    toutes les personnes qu'il rencontre

    et cela est doux et réconfortant

    mais s'engager

    être un compagnon dans les jours douloureux

    c'est trop lourd pour lui

     

    Il pourrait s'écrouler

    perdre pied

    alors il se préserve

    il se met des barrières

    pour ne pas voir

    ne pas entendre

    et ainsi rester dans cette quiètude

    dont il a tant besoin

     

    tant de fois nous aussi

    nous  avonsmanqué aux autres

    et ils ne nous ont rien dit

    Peut-être auraient-ils dû s'exprimer

    Peut-être ainsi

    nous auraient-ils permis d'agrandir nos limites?

     

    Mais la peur de faire mal ?


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  • " On a allumé les lumières, la nuit tombe, la vie se métamorphose.

     

    N'importe comment, il faut continuer à vivre.

     

    Mon âme brûle comme si c'était une main physiquement;.

     

    Je me cogne à tous les passants sur le chemen.

     

    Ma propriété de campagne,

     

    dire qu'il est entre toi et moi moins qu'un train, qu'une diligence et que la décision de partir, si bien que je reste sur place, je reste...

     

    Je suis celui qui veut toujours partir et qui toujours reste, toujours reste, toujours reste -

     

    jusqu'à la mort physique il reste, même s'il part, il reste,reste, reste."

     

                                                                             Fernando Pessoa


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  • Hier, un ami blogueur me téléphone, son blog est en pause depuis un certain temps...et il n'a plus le désir de le reprendre....J'ai la surprise, heureuse,  ce matin de voir un nouvel article chez lui...

     

    Un autre m'appelle et me dit que lui aussi se sent étrangement las...il a beau avoir envie faire paraître plusieurs textes sur des sujets bien précis et dont il a toutes les idées en tête, il n'a pas le courage de s'y mettre..et reporte toujours au lendemain ce qu'il a pourtant  le désir de mettre en route...

    Le lendemain, il a fait paraître trois nouveaux articles !

     

    Je ne doute pas un seul instant pourtant de leur sincérité. Au moment où ils me parlaient, ils pensaient réellement qu'ils n'avaient pas l'énergie ou le désir d'écrire quelque chose de nouveau..Mais la vie , heureusement, est changement perpétuel..leur humeur a changé, leur volonté aussi...et c'est bien ainsi !

     

    Nous devrions être sages et nous souvenir que tout n'est que passage...

    Si c'est un moment heureux, vivons l' à fond, il ne durera peut-être pas, et parce qu'il est éphémère, il n'en est que plus précieux....

    Si c'est un moment difficile, pourquoi s'imaginer que nous sommes emprisonnés dans une situation sans issue, il y aura des moments plus épanouissants...Y croire, c'est les aider à naître, c'est être prêt à les accueillir quand ils viendront.

    C'est ce que j'essaie de faire mais je n'y parviens pas toujours...


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  • " Il y a quatre ans environ, j'étais dans le train.

     

    En face de moi, dans le compartiment, un épouvantable petit vieux était assis. Sale et manifestement méchant, certaines de ses réflexions me le prouvèrent.

     

    Refusant de poursuivre avec lui une conversation sans bonheur, je voulus lire, mais, malgré moi, je regardais ce petit vieux, il était très laid.

     

    Son regard croisa, comme on dit, le mien, et ce fut bref ou appuyé je ne sais plus, mais je connus le douloureux - oui, douloureux sentiment que n'importe quel homme en "valait" exactement - qu'on m'excuse mais c'est sur  "exactement" que je veux mettre l'accent - n'importe quel autre.

     

    N'importe qui, me dis-je, peut être aimé par delà sa laideur, sa sottise, sa méchanceté."

                                                                                               Jean Genêt (L'atelier de Giacometti)

     

    Ce texte, je l' ai découvert , il y a longtemps, au cours d'une de mes lectures  et il m'a fortement frappée, je l'ai toujours gardé en mémoire, je viens de le retrouver sur un petit bout de papier à demi déchiré (je suis en train de ranger ma bibliothèque) et je me dis que je ne peux pas ne pas partager cette redécouverte avec vous.

    Et vous, qu'est ce qu'il vous dit Jean Genêt à travers ces mots ?  comment le ressentez-vous?


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  • Me voilà reconnectée

    J'espère qu'il n'y aura pas d'autres coupures!

     

    J e vous envoie ce que j'ai écrit le premier matin sans internet :

     

    Mon ordinateur est tombé en panne.

    Je suis étonnée d'accepter si bien cette réalité inattendue et désagréable.

    En d'autres temps, je me serai sentie désemparée...être coupée de mes amis blogueurs pour une durée indéterminée, sans que je l'ai décidée moi-même, oui, je l'aurai mal supportée...

    Mais ce matin, je me dis que mon ordinateur me sachant de nouveau malade a voulu qu'on s'occupe de lui, qu'on lui réserve une attention personnelle...

    Je me dis qu'il est très intelligent, qu'il a senti que j'avais grand besoin d'une pause et que je n'arrivais pas à me décider, alors il m'a facilité la tâche.

    Et c'est vrai que ce matin, je me suis d'abord  trouvée désorientée de ne pouvoir ouvrir mon ordinateur et puis je me suis dit : il y a plein de choses qui m'attendent...

    Et, en effet, j'ai trouvé plein d'occupations qui m'ont empli de bonheur

    Le piano, le chant, le vélo (même si j'ai peu de souffle, je peux en faire un peu)

    un peu de ménage mais hier j'en ai fait beaucoup et là aussi, j'ai besoin d'une pause,

    du rangement, une halte bavardage avec des voisines,

    une halte pour me recentrer....

     

    Décidément, je trouve mon ordi très subtil..à tel point que je me demande s'il est vraiment nécessaire de le porter chez le réparateur. dès que j'aurai retrouvé ma vitalité, c'est sûr, il va clignoter à nouveau et être prêt à l'emploi. C'est merveilleux quand même l'empathie!


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