•  C'est avec tant de conviction et d'enthousiasme

       qu'elle envisageait ce qu'elle serait devenue dans dix ans, dans vingt ans

        Que...moi l'écoutant,

          je sentis naître en moi

           une joyeuse envie de vivre

               encore quelques années

                          pour partager son bonheur.


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  •   "Je me retrouve, vingt ans plus tard, exactement  dans la même atmosphère de ravissement qui m'a vu revenir à la vie une première fois en 1989. Je touche à la béatitude et à une sensation de liberté très intense. Je lâche prise, je fais confiance. Je vois d'ailleurs ce"lâcher-prise" comme un facteur essentiel de retour à la santé. Il représente un saut en dehors du moi poreux et sans cesse soucieux de son image et de sa survie. Pour une deuxième fois dans ma vie, je deviens indifférent au fait de mourir ou non de ce que j'ai. Fait rare dans une existence, la peur de la mort me quitte entièrement J'atteins un état essentiel de légèreté. Je me dis que, si ce que je pense est juste, si mon organisme a encore la capacité de se régénèrer, mon corps suivra. Car, du point de vue d'une approche globale, qui vise la guérison d'une vie, on peut mourir guéri même si l'on meurt de ce que l'on a. Cette conviction s'inscrit en moi en ces journées de joie profonde.

      Je comprends alors que mon principal médecin sera ce qui simule en moi la joie de vivre. Oui, voilà ce qui va m'aider. Car véritablement, c'est la joie qui guérit."  

                                                                  Guy Corneau

     

     

    Hier soir, je lis ces lignes...Je n'ai pas connu, de façon aussi profonde, un tel état...mais parfois, je l'ai touché du doigt, je l'ai approché, je sais que c'est vers cela que je dois approcher...Et je retrouve courage en le lisant


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  •   J'ai bien dormi cette nuit et le vent s'est apaisé...La journée s'annonce       bonne et légère,délivrée de cette lourdeur que j'ai connue la veille tant la fatigue était pesante.

      Dès le matin, je reçois deux coups de fil dont l'un est tout à fait inattendu, puis un SMS lui aussi inattendu...Les amis eux aussi ont leurs soucis : elle, c'est la mort de sa belle-mère qui l'a obligée à partir, l'autre a subi une petite intervention qui ne s'est pas bien passée et cela a mobilisé toutes ses forces vives; une autre encore doit accepter el départ de son ami...

      Et moi, je me sens entourée d'affection, d'attention...et je me sens et je me veux ouverte et compatissante...

    Et je comprends que cela n'est pas si difficile quand on a le coeur apaisé...Je souris intérieurement à tous ceux que je rencontre alors qu'en d'autres temps, j'aurai mal supporté le caquetage incessant de celui-là et ses plaisanteries pas très subtiles, l'extravagance de tel autre ou le renfrognement de celui-là

      Mais ici, ce n'est pas difficile car c'est l'attitude constante du personnel soignant naturellement aimable et cela déteint sur les patients qui tentent de faire de même.


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  •   Nous nous promenions dans les rues de Dieulefit.

      Une dame s'approcha de nous pour nous demander le nom d'un arbre en fleurs qui se trouvait dans le jardin  en face de nous...de belles fleurs roses...nous ne le savions pas...qu'importe !  Sa question n'était qu'une entrée en matière , une façon d'entrer en contact...Elle enchaîna aussitôt en parlant de la belle luminosité qu'il y avait ce jour-là et qui donnait un air de fête à la nature...

     

    - "C'est que , nous dit-elle, je suis très sensible à cela car je suis peintre...

    Je travaille aussi le piano ...et je viens de découvrir la guitare électrique...On peut la faire chanter comme une voix humaine et c'est fabuleux...Mes amis  qui jouent tout à l'oreille et ne connaissent rien au solfège ont joué avec moi hier soir, il était plus de minuit...Ils m'ont dit d'aller me reposer car je n'en pouvais plus....C'est que je dois me battre aussi contre un cancer à la hanche qui me tenaille et il ne faut pas que je lui laisse la place..."

     

      Puis elle nous quitta d'un pas alerte...cherchant peut-être plus loin un autre quidam à qui dire ses craintes et ses désirs et ce bouillonnement de vie qui était en elle et cette urgence qu'elle ressentait car peut-être le temps lui était compté..


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  • Ce qui manque

    c'est un peu de vent

    pour faire s'éloigner leur barque

    de la rive

    où elle s'envase et pourrit.

     

    Ce qui manque

    c'est un long voyage

    pour les purifier

    des salissures de la vie quotidienne

    qui les réduisent

    l'un et l'autre

    au squelette d'eux-mêmes.

     

    Ce qui manque

    c'est

    de pouvoir renaître

     

    tout entier

    vivant. 


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