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Rien de prévu en ce dimanche tranquille...
Je regarde le journal, il y a un concert prévu dans une petite ville voisine....Pourquoi ne pas y aller ?
On nous donne le programme et un petit livret de chants car nous allons écouter...mais nous allons chanter aussi...
C'est un couple âgé qui est à l'origine de cette initiative...
Leur passion de la musique les fait vivre et ils ont envie de la partager....
Lui est encore assez vigoureux mais elle est toute fluette, son équilibre semble incertain, elle ne peut pas rester debout longtemps et s'adosse parfois au piano ou va s'asseoir, ce qui ne l'empêche pas de participer et de chanter de bon coeur et comme nous chantons ce vieux chant en français puis en provençal "La cambo mé fa mau", elle nous explique combien elle aime ce chant car à elle aussi, la jambe lui fait mal..Mais cela n'altère pas sa voix..Je crois même que c'est le chant qui la fait vivre...Et si vous voulez reprendre un chant, n'hésitez pas, nous dit-elle, levez le bras..et nous le reprendrons....On chanterait rien que pour lui faire plaisir...
Et lorsque arrive la fin, lui , après les applaudissements ,nous dit qu'ils n'ont pas de bis mais que nous pouvons garder les livrets car ils recommenceront l'an prochain et elle, elle est tellement heureuse que, si elle le pouvait,elle irait remercier tous les spectateurs et elle les embrasserait...
Tant de passion, tant de tendresse, au soir de la vie....Quelle belle soirée!
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Nous roulons sur l'autoroute,
encore une journée de grisaille, pensons-nous,
tant il fait sombre ce matin-là.
Et soudain, le ciel s'éclaircit,
nous ne voyons plus que lui....
qu'y a-t-il au bout de la route?
Le ciel
et rien que le ciel...
nous y allons tout droit
Et nous voilà ravis,
tout ensoleillés par cette illusion si réelle.
Il ne faut pas toujours croire
les panneaux indicateurs.
La journée promet d'être belle.
Et nous en savourons chaque instant.
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L'autre soir, une partie du village était réuni pour assister au premier cabaret villageois.
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Plus de cent spectateurs réunis autour de tables rondes recouvertes de nappes rouges non pas en papier mais en tissu
La salle avait pris un air de fête.
Il y a eu une trentaine de numéros sans temps morts
Trois jeunes s'occupaient de la sono et ils l'ont fait avec brio et efficacité...On aurait pu croire des pro.
Il y a eu des chants , de la musique: piano, vielle,violon, accordéon, guitare...
Il y a eu du théâtre, des tours de magie,
Même le maire a participé en nous concoctant un vrai faux discours qui a provoqué beaucoup de rires...
Il y a eu des jeunes et des moins jeunes qui sont venus participer
Trois jeunes du village sont venus nous présenter les chansons qu'elles avaient elles-mêmes créees.
Il y a eu aussi un groupe de personnes qui apprend des chansons celtiques avec une chanteuse irlandaise installée dans notre village..Plusieurs professionnels ont accepté de venir bénévolement apporter leur aide et leurs chansons au cours de la soirée
Il y a eu des rencontres inhabituelles
Et les gens sont partis , à minuit passé, en se disant qu'il faudrait recommencer.
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Ce n'est pas un conte de fée.
Ce n'est pas un conte de Noël .Peut-être si. Mais un conte vrai, bien réel.
Angelo avait dix ans quand il a déclaré sa flamme à sa bien-aimée.
Il est vrai qu'elle habitait juste en face de chez lui.
Ils avaient vingt ans quand ils se sont mariés.
Et maintenant ils ont cent un ans.
Et ils vivent chez leur fille qui les a pris chez elle depuis dix ans, dans le Lot et Garonne.
"Ils ont fait le serment devant Dieu que rien ne viendrait briser leur histoire" dit leur fille, admirative.
Et ils sont choyés par leurs quatre enfants, leurs sept petits-enfants , leurs douze arrière petits enfants et un arrière arrière petit-fils.
Et Angelo continue à veiller sur Amabile comme sur un trésor.
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Si on jouait à si j'étais ?
Vous savez ce jeu qui nous amusait enfant : si j'étais un animal, si j'étais un bijou, si j'étais un arbre...
Eh bien, moi, si j'étais un animal, je serais une chèvre et c'est certainement ce poème de Marie Noël qui m'accompagne depuis longtemps qui m'y a fait songer
"Moi, la chèvre, je suis le surplus du troupeau
Et je m'ennuie parmi ces gens de tout repos
qui tout bonnement font tous une même chose.
Je m'ennuie à mourir sur ce chemin morose.
Je n'aime pas - j'en ai le cerveau courbatu -
Marcher en foule sur un terrain battu ;
Je n'aime pas brouter l'herbe déjà tondue ,
Ce petit foin sans goût, sans herbe inattendue...
Rien de nouveau,rien, rien...Tout est toujours pareil,
Pas même pour changer, de l'ombre et du soleil,
Pas un obstacle au loin sur la campagne glabre ,
Qu'on devine et qui fait que d'avance on se cabre..."
Marie Noël ( Les chansons et les heures )
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