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- Comment ça va ? lui demande-t-elle ?
- ça va, ça va bien, lui répond-il d'un ton morne et désabusé... Puis il ajoute : heureusement que je suis obligé de me lever trois fois par semaine pour la conduire et que je dois aller la rechercher le soir...
Elle ne dit rien mais s'inquiète...Si se lever n'est plus un plaisir, si plus rien ne nous motive que l'obligation...comment peut-ondire que cela va bien ? Ce n'est plus qu'une formule de politesse...Et alors comment retrouver le chemin de la vie?
Quelle clé ou quelle boussole va nous faire retrouver le sens de notre passage éphémère sur la terre et l'énergie pour s'y engager ?
Peut-être un regard, un sourire, une pensée vont-ils suffire?
Alors elle les lui envoie , enrobés de tendresse et elle charge le petit lutin de Noël de les lui envoyer....
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Je vous ai déjà donné quelques citations de cet étonnant philosophe
mais par hasard, je retrouve ces quelques phrases de lui ,notées sur un carnet et je les trouve tellement de circonstance que j'ai envie de les partager avec vous
"Il faudrait vivre chaque moment non pas comme ce qui ne fait que passer et est sans importance, mais comme l'instant d'une vie merveilleuse où il est possible de transmuter le temps en éternité"
"Tu sens de mieux en mieux la présence de l'éternité, et cela signifis la présence du dieu en toutes choses, de l'éternel dans le fugitif, de l'infini et de l'immense dans le fini."
"Etre juste, même envers les injustesz, aimer même ceux qui ne sont pas aimables, être beau parmi le laid, cela n'est pas retirer quoi que ce soit à ce qui est juste, beau et aimable, ou lui nuire. Au contraire, cela prouve d'autant plus la surabondance de l'infini, l'immensité de son extension" Marcel Conche
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Je vous souhaite à tous
un très joyeux Noël
FRATERNITE
"Seul,en ce moment, inquiet de tendresse et songeur,
Il me semble qu'il y a d'autres hommes en d'autres contrées
Inquiets de tendresse et songeurs.
Il me semble que je puis jeter un coup d'oeil et les voir
En Allemagne, Italie, France, Espagne,
Ou là-bas, très loin, en Chine ou en Russie, ou au Japon,
Parlant d'autres dialectes.
Et il me semble que si je pouvais connaître ces hommes-là
Je m'attacherai à eux, comme je m'attache aux hommes de mon pays;
Oh ! Je sais que nous serions frères et amis.
Je sais que je serai heureux avec eux. "
Walt Whitman
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L'autre jour, allant à la médiathèque, j'ai pris ce livre de Jacqueline de Romilly
Et voilà que nous apprenons sa mort.
Mais ces livres sont toujours là qui nous enchantent...
Et ressentir comment elle s'y prépare peu à peu à ce grand départ et comment cela la stimule pour vivre doublement ces derniers temps qui lui restent à vivre, c'est vraiment délectable...
Voici un extrait de son dernier chapitre où elle nous parle de ses nouveaux rideaux qu'elle a osés s'acheter malgré son âge et, à travers eux, de bien autre chose.
"Le problème n'est pas , en effet, de découvrir qu'on peut être content un jour d'entrer, un jour de sortir, un jour d'aller vers le dehors et un autre de s'enfermer dans une pièce bien close. La belle affaire ! Le vrai problème vient de l'ardeur et de l'intensité que je mets dans cette double réaction. Pour que j'aie remarqué cette joie rapide à fermer mes rideaux sur ma pièce parisienne, ou bien, pour que j'aie cette extase perpétuelle à Aix , quand je m'élance vers la beauté des paysages, promesse de toutes les beautés, il faut bien qu'il y ait quelque chose de plus, quelque chose qui me soit personnel et qui ne soit pas la banale alternance que chacun connaît.....
Tout à coup cela est devenu clair : c'est la perspective de la mort à venir qui double ainsi de joie ces deux impulsions contraires...il me faut en profiter encore; il ne faut pas oublier, parce que c'est peut-être la dernière fois ; il faut m'émerveiller, parce que je sais tout bas, sans vouloir me l'avouer, que cela ne durera pas très longtemps....La certitude d'une fin à venir peut être, sans que l'on s'en rende compte, un étrange stimulant...
"Je peux encore" : c'est ainsi que spontanément je m'exprime ; mais le mot va puiser très loin, en des profondeurs sur lesquelles je ne m'arrête pas....L'angoisse et l'émerveillement sont étroitement entrelacés, comme deux tiges de vigne vierge, impossibles à détacher l'une de l'autre..."
Quelle merveille, me dis-je que l'on puisse se préparer à quitter ce monde avec autant de sérénité et de joie de vivre !
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Ils disent que je suis sage
ils disent que je suis douce.
Mais de qui parlent-ils donc?
Je ne me reconnais pas dans leur miroir.
Ai-je,en dépit de mon bon vouloir
posé sur mon visage hagard
un masque de beauté
qui voile ma vérité ?
En moi la colère gronde,
en moi la démesure veut sa part.
Et je me bats pour les taire
et je suis lasse de me battre,
de tant vouloir la transparence
et de n'y point parvenir....
Je voudrais simplementvivre en paix
et en allégresse.
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