Elle était belle

et pourtant seule

à la terrasse du café

où discrétement

elle buvait

une bière.

 

Discrète, elle voulait l'être

Dans un coin sombre

elle s'était posée.

Et pourtant

elle les sentait

tous ces regards

qui la dévoraient

qui l'enviaient

qui l'épiaient

ou l'admiraient.

 

Elle les sentait,

les détestait

et cependant s'en nourrissait

et n'en était jamais rassasiée.

 

Car ces regards qui l'importunaient,

elle ne pouvait pas s'en passer.

Et pourtant comme elle aurait voulu être

plus ordinaire

et qu'un seul la regarde 

 et sache découvrir sa beauté.

 

 

Pour un seul

au moins

être celle qui illumine

 

Qu'un seul au moins

sache l'aimer

pour ce qu'elle est

et non plus

seulement 

pour ce qu'elle paraît.

 

Il se prêtait à tous les renoncements

avec une grande facilité.

 

Elle, elle voulait toujours élargir

le chemin des possibles.

 

Lui, il voulait durer.

Ele, elle voulait brûler.

 

Et pour durer, pensait-il,

il ne fallait pas être gourmand,

pas s'exposer à tous les vents.

Il fallait être prudent,

il fallait se protéger.

 

Elle, elle disait

à quoi bon vivre

s'il faut se contenter de si peu,

s'il faut se réduire à quelques cendres?

 

Elle rêvait d'un grand feu.

"Celui qui croyait au ciel

celui qui n'y croyait pas"

 

Ainsi disait le poète;

 

Le clivage n'est pas là, je crois

il y a longtemps que je constate qu'il n'y a pas grande différence entre les croyants et les incroyants

Mais il y a je crois un clivage certain

 

"..entre ceux qui pensent possible de devenir meilleurs- c'est à dire plus vivants...et ceux qui n'y croient pas...

Apercevoir une autre qualité d'être affleurant à des sensations d'infini et d'éternité, nous laisse espérer qu'il peut y avoir autre chose en nous qu'une âme étroite.Pour beaucoup, dieu n'a peut être rien à voir dans une telle aventure"

 

J'ai trouvé cette réflexion de Pascale Senk dans la revue "Clés"

Et elle collait tellement bien à ce que je pense intérieurement que j'ai eu envie de le partager avec vous.

Juste avant que je ne parte en Espagne, Littorine m'avait suggéré de dire en dix points ce que j'aimais..Je n'ai pas oublié son invitation.

 

J'aime plonger dans un livre et oublier tout ce qui se passe autour de moi

et m'oublier moi-même pour me fondre dans les personnages que je sens palpiter dans ces écrits.

 

De même j'aime entrer dans une musique, me laisser emporter, laisser mon corps et tout mon être en épouser le rythme et la mélodie.

 

J'aime contempler un paysage...

 

J'aime les couchers de soleil toujours changeants, toujours si beaux.

 

J'aime le vent quand il st brise légère et savoureuse, je l'aime moins  et même je ne l'aime pas du tout  quand ilest violent, il me fatigue démesurément. 

 

J'aime marcher.

 

J'aime le doux et le sucré et j'ai appris à aimer aussi l'amer, l'acide, le pimenté et j'aime aussi parfois le mélange des deux.

 

J'aime partir en voyage et j'aime tout autant revenir.

 

J'aime rencontrer les autres surtout quand ils savent vivre sans masque et demeurer quand même porteurs d'un jardin secret.

 

Et puis, bien sûr, j'aime écrire.

Dernier jour de voyage

Ce matin nous nous dirigeons vers Barcelone et nous nous arrêtons au musée national d'art catalan

 

 

Nous avons une vue magnifique sur la ville

Le musée est très vaste. Nous nous contentons de visiter les salles sur l'art roman.

C'est le musée  où il y a le plus de peintures murales et de sculptures de cette époque.

 

 

 

Il y a aussi beaucoup de peintures sur bois. Les descentes de croix et les christ en majestés sont célèbres

 

 

 

Ensuite, dernière étape, nous nous arrêtons au site de Empuries : ancienne ville gréco-latine. 

La première colonie fut fondée au sixième siècle avant Jésus-Christ;

Les fouilles ont commencé en 1908 et ont été presque ininterrompues jusqu'à nos jours.

 

 

On y a découvert une statue du dieu Esculape : dieu de la médecine.

Il ya des mosaïques très bien conservées et c'est impressionant de penser qu'elles ont plus de 2000 ans.

Mais il faut bien rentrer chez nous.