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"C'est bien l'automne qui revient
Va-t-on chanter
Mais plus personne
que moi
n'y tient
Je serai le dernier.
Mais elle n'est pas si triste
qu'on l'avait dit
cette pâle saison
Un peu plus de mélancolie
Pour vous donner raison
La fumée interroge
Sera-ce lui ou toi
qui en ferez l'éloge
avant les premiers froids
Et moi j'attends
la dernière lumière
qui monte dans la nuit
Mais la terre descend
Et tout n'est pas fini
Une aile la supporte
Pendant tout ce temps
Avec toi j'irai à la findu compte
Refermer la porte
S'il fait trop de vent"
Pierre Reverdy
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Sur la place saint Martin à Montélimar, nous avons assisté à un spectacle de danse inhabituel ..
Soixante-dix danseurs investissent cette grande et belle place Saint Martin..D'abord ils marchent simplement, bien présents, bien plantés sur leurs deux pieds...Certains sont impressionants tant leur présence est dense.
Puis ils s'immobilisent dans des poses diverses mais demeurent toujours intensément présents.
Les danseurs sont dispersés, les spectateurs aussi.
Ils pourraient se mêler aux danseurs, tenter de trouver une harmonie avec eux...
On ne sait plus trop qui danse et qui regarde.
Et c'est un grand silence qui envahit l'espace...
Par mimétisme, les spectateurs eux aussi s'immobilisent et deviennent plus présents à eux-mêmes et aux autres.
Le temps semble s'arrêter.
A plusieurs reprises reviendront ces temps de pause..comme si l'on pouvait étirer le temps.
Le temps est élastique...Le silence et l'immobilité l'obligent à s'éterniser, à cesser de tourbillonner à toute vitesse...
Et dans ce temps ainsi étiré, les regards peuvent se croiser, les rencontres peuvent naître...
A d'autres moments, les micros diffusent de la musique et les danseurs se déplacent.
A d'autres moments encore ,la gestuelle se fait sur des sons émis par les danseurs eux-mêmes.
Drôle de danse qui magnifie le silence et l'immobilité et surtout la présence.
Drôle de danse qui nous rend si attentifs.
(Les photos ont été prises par mon petit fils)
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" Si vous avez l'impression
que vous êtes trop petits
pour changer quelque chose,
essayez donc de dormir avec un moustique,
vous verrez lequel des deux empêche l'autre
de dormir."
Le Dalaï Lama
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Les voyez-vous les deux pigeons ?
Ils étaient sur la tête de la Vierge quand je les ai aperçus
et ils se becquetaient tendrement
et avec ravissement.
La Vierge elle-même en fut émue.
Regardez comme elle est vive et radieuse,
elle semble s'élancer vers nous
pour nous partager quelque joyeux secret...
Mais le temps que je sorte l'appareil,
l'un des pigeons est allé se cacher...
Si l'amour de deux pigeons a rendu la pierre vivante,
alors qu'en sera-t-il de l'amour de deux humains?
Il devrait pouvoir triompher de toutes les inerties.
Ces deux pigeons, si vous avez lu le texte précédent, vous les avez reconnus.
Ce sont ceux qui se sont posés sur la façade de la cathédrale de Gérone
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J'ai vu,
J'ai vu deux jeunes hommes qui s'embrassaient fougueusement et se délectaient de se savoir regardés.
J'ai vu, sur un banc, une très jeune femme avec un bébé minuscule dans les bras. Elle lui a donné le sein et elle, elle se rassasiait du regard que les passants posaient sur elle.
J'ai vu deux pigeons qui s'azimaient d'amour tendre et qui avaient choisi pour lieu de leurs ébats, la tête de la Vierge que l'on peut voir sur la façade principale de la cathédrale de Gérone...Et elle les a accueillis avec beaucoup de grâce et de candeur, admirant l'élan de vie qui les rendait si gais. Eux, je suppose, ne sinquiètaient pas du regard des passants. Pourtant, quand j'ai voulu les photographier, l'un des deux est allé se blottir derrière la Vierge, trop pudique sans doute pour exposer ses amours.
J'ai vu, seule à une table de café, une belle et jeune catalane. Elle aussi s'est éclipsée quand mon voisin l'a photographiée.
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