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"Un jour,
quand nous aurons maîtrisé les vents,
les vagues, les marées et la pesanteur,
nous exploiterons l'énergie de l'amour.
Alors , pour la seconde fois
dans l'histoire du monde
l'homme aura découvert le feu."
Teilhard de Chardin
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Elle était hypersensible.
Elle avait des radars partout et ce qu'il y avait dans votre tête, elle le savait ; Inutile de faire semblant, de prononcer les mots attendus s'ils ne venaient pas en ligne directe du coeur.
Et justement, c'était dans ses moments douloureux où l'autre était tenté de décorer la réalité de couleurs plus gaies tant il était effaré de voir son visage béant se refermer comme une plaie...C'était dans ces moments-là qu'elle devenait extra lucide et d'une perméabilité extrême à toutes les nuances de vos sentiments et de vos changements d'humeur.
Non, inutile de la tromper, elle souffrirait d'autant plus qu'on avait désiré l'épargner. C'était tout à son honneur : elle refusait de vivre de leurres mais son intransigeance vis à vis d'elle-même était telle qu'elle se refusait parfois jusqu'au droit de respirer et d'accepter la place que ses amis désiraient lui accorder .
Qui sait si l'air que nous respirons n'est pas lui-même source d'illusions?
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" L'essence de la bonne écriture n'est donc pas pour moi le talent - notion spécieuse et floue - mais le courage de dire les choses telles qu'on les a réellement perçues et non comme un consensus de personnes "autorisées" souhaiteraient qu'on les ai senties.
Dans ce travail de cordonnier, je me suis très vite heurté aux insuffisances de langage qui découlent souvent de nos carences personnelles, mais existent aussi objectivement...En cherchant à rédiger ce qui devait être le simple compte rendu d'une longue route, je me suis aperçu qu'un certain nombre de choses refusaient d'être dites, et que plus elles étaient centrales et essentielles, plus elles renâclaient à être réduites à des mots. La raison de cette réticence étant, je crois, que le monde est sans cesse et partout polyphonique et qu'à ce monde nous ne prêtons par"insuffisance centrale de l'âme" (Antonin Artaud) qu'une attention monodique...ou pas d'attention du tout. Quand nous lisons la partition, nous n'en lisons le plus souvent qu'une ligne."
Nicolas Bouvier (L'échappée belle)
En lisant ces lignes, j'ai eu l'agréable satisfaction que Nicolas Bouvier exprimait exactement ce que j'ai bien souvent ressenti...lorsque désirant exprimer des sensations fugaces mais essentielles, j'ai eu la désagréable impression que les mots me fuyaient et qu'il n'y en avait aucun qui puisse traduire exactement ce que je ressentais..Et l'explication qu'il donne me convient tout à fait
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4 et 5 septembre 2010, Venez pour
Apportez vos joies ( et vos peines à oublier), vos histoires à conter, vos musiques à jouer, vos
sourires à donner, quelque chose à boire ou à manger...
Comme il vous plaira.
Voilà une des invitations que nous avons reçue d'un de nos voisins qui vient de construire presque tout seul sa maison en bois et qui l'habite depuis cet été
Et, bien sûr, nous y sommes allés, le samedi seulement, car le lendemain, d'autres festivités nous attendaient
Et nous avons pu écouter s'accorder violons, accordéons , vielles, cornemuse et certains, bien sûr, se sont mis à danser....C'était une joyeuse soirée !
Le lendemain, c'est une de nos copines de chant qui organisait un repas campagnard pour fêter son mariage qui avait eu lieu en juin au bout de plus de vingt ans de vie commune...Et là, d'autres musiques puisqu'elle fait partie aussi d'un orchestre de "bidons"..Oui, oui, vous avez bien lu..Il s'agit d'un authentique instrument de musique...Nous avons eu droit à un petit concert très, très agréable...Nous avons mangé ensuite une excellente tajine au poulet avant de retourner chez nous ...Et là mes voisins les plus proches nous attendaient pour nous faire leur au-revoir...Ils partent , en effet, à Damas pour un an..Et ils avaient réuni quelques uns de leurs amis et voisins en cette fin de dimanche.
Quel week-end !
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On l'a nommé le peintre des âmes discrètes ou encore le peintre des vies qui sommeillent...
Et je trouve que cela lui convient bien...Il excelle à déceler la beauté de ces êtres tranquilles et sans histoire.
Il capte leur regard, en dévoile la profondeur. Il nous apprend à voir au-delà des apparences et tous ces personnages sont souvent animés d'une vie intense qu'il faut savoir deviner
Il est le peintre de l'enfance. Ses neveux et nièces lui servent de modèle...Et il fait aussi de nombreux portraits de commande
François Guiguet est né à Corbelin en Isère. Il était le cinquième enfant d'une famille de douze..Son père était menuisier et il a commencé à apprendre ce métier mais le docteur de famille remarque ses dessins, demande à ce qu'ils soient montrés à Auguste Ravier , peintre de renom habitant Morestel,une commune voisine.
Ce dernier devient son professeur pendant trois ans , puis il le dirige vers les beaux Arts de Lyon, puis vers ceux de Paris...Il y fera sa première exposition à l'âge de 25 ans
Il se lie d'amitié avec Puvis de Chavannes, avec Degas...
Dans la petite ville où il est né et où il est mort , il y a un musée qui lui est consacré dans la chapelle de l' Ancien Prieuré
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