• Je  suis château branlant

           château divaguant

                  vague sur l'océan.

     

    Je suis ville assiégée

           ville submergée

                   ville asphyxiée.

     

    Des ennemis invisibles   

           m'assaillent de toutes parts

               jettent à bas tous les remparts

                     et je suis leur cible.

     

    Je suis ligotée

        Je suis enfièvrée

              Je suis sans voix ni loi.

     

    Impuissante, j'assiste à leurs orgies,

       à leur ripaille, à leur frénésie.

     

    Vais-je m'enfuir vers un ailleurs plus plaisant,

        Vais-je délaisser ma place

                     ou vais-je leur résister ?

    Ou vais-je simplement rester là où je suis ?

        Là où est ma place,

             impassible, irrésistible ?

     

    Et les obliger par ma présence

    à conclure avec moi une alliance

    ou à s'enfuir, eux, pour jouer à d'autres jeux?

     

     

     

     


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  • "Il n'y a rien de nécessaire sauf être là,

    à chaque instant, de plus en plus"

                           

                                   Henri Bauchau

                                                            (L'écriture à l'écoute)


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  • Les jours se suivent et ne se ressemblent pas.

    Très fatiguée lundi mais, bon, j'avais très mal dormi, demain serait meilleur et , en effet, mardi était un bon jour plein d'énergie...

    Et le lendemain, mercredi donc, je me réveille dans un corps endolori et peinant à retrouver mes esprits.

    Bon, me dis-je, il y a des matins comme ça, et puis après la toilette et le petit déjeuner, tout va mieux...Mais ce jour-là, les choses ne se passent pas ainsi...Je suis glacée...un moment après je suis en sueur...Je dois admettre que j'ai de la fièvre et que ma bronchite habituelle s'est déclarée...elle m'a laissée passer l'hiver en paix...elle prend sa revanche quand je ne pense plus à elle....Ce jour-là, aller de la chaise au canapé et du canapé à la chaise fut ma seule activité, j'ai dû renoncer à mes projets.

    Le lendemain, jeudi, bien que je me sente plutôt mieux, je vais voir le médecin qui m'ausculte, fait la grimace et me dit que  j'ai une pneumopathie...

    C'est comme une bronchite, lui dis-je....Il me dit que non, que c'est une pneumonie.

    Et quand je lui demande de me prescrire quelque chose pour éclaircir la voix, car, avec mon groupe, on doit chanter dimanche, il acquiesce à ma demande et me dit ensuite :"je ne sais pas si vous serez assez en forme pour chanter dimanche".

    Bigre, me dis-je en moi-même, dimanche, c'est dans trois jours et je n'ai pas l'intention de m'éterniser dans la maladie.

    Et bizarrement, je rentre chez moi passablement réconfortée et l'énergie  à demi retrouvée...Et pourtant, je n'ai pas encore pris les médicaments préconisés...

    Et ce matin, je me réveille, l'esprit léger , pas de fièvre, pas de douleur, ...Je suis ravie, bien sûr, ...mais il suffit que je m'active un peu, que je déjeune pour que le besoin de repos se fasse sentir...

    Nous n'irons pas trop vite aujourd'hui....


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  • "Une fleur aide aussi à penser

    Très souvent plus qu'une autre pensée."

        

                           Roberto Juarroz

     

     

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  • ""Plus j'avance en âge et plus je constate que la plupart des gens sont totalement immatures"

    me disait un ami. Et disant cela, il n'en éprouvait aucune supériorité même si , pour sa part, il pensait agir  génèralement  en être réfléchi et conscient.

    Non, ce qu'il éprouvait c'était plutôt une  grande lassitude, une grande déception...Car c'était toujours avec une immense curiosité et une grande confiance qu'il entrait en contact avec les autres, qu'ils soient riches ou pauvres, connus ou inconnus, et quelque soit leur milieu social...De l'être qui était , en face de lui, il espérait, il attendait le meilleur et parfois de l'attendre, de l'espérer, parfois le meilleur naissait...

      Mais souvent, il était déçu et découvrait, ébahi, les calculs égoïstes de celui qu'il avait cru génèreux, le manque de perspective de celui qu'il imaginait clairvoyant, la violence et l'entêtement de celui qui offrait un visage lisse et avenant...Et chaque fois, il souffrait de sa déconvenue...Il aurait tant aimé vivre entouré d'hommes  debouts, fiers et  tendres aussi..

      Ce qu'il n'avait peut-être pas encore compris, c'est que tous,il nous arrive parfois d'être immatures et d'avoir des réactions parfois  un peu incompréhensibles pour notre entourage...Il suffit que les évènements, les gestes ou les mots prononcés viennent toucher l'endroit précis où notre blessure intérieure saigne...Et voilà que nous perdons tout sens commun, toute largeur d'esprit, toute capacité de compréhension et voilà que nous condamnons, que nous rejetons, que nous nions l'évidence sans aucune vergogne...Et tous les discours de nos amis n'y changeront rien...et nous resterons aussi imperméables à tout raisonnement tant que nous n'aurons pas identifié notre blessure, tant que nous n'aurons pas compris ce qui se passe au plus profond de nous

      Et les autres diront: "Pourquoi est-il si immature?"


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