•   La journée commence... imprévisible.

      D'abord ,dès le réveil, souvenir d'un rêve (c'est très rare chez moi)...plus exactement de la fin d'un rêve...Quelqu'un que j'aime bien m'embrasse..et son étreinte  me donne douceur et énergie...quoi qu'il advienne, la journée sera bonne...

      Je viens à peine de déjeuner...La voisine d'en face arrive, nous lui offrons le café...C'est si rare qu'elle vienne à nous , elle a toujours peur de déranger. Elle nous parle du temps d'avant, elle en a la nostalgie...Elle nous raconte que, lorsqu'elle était en primaire, sa copine avait soudain crié :"maitresse, il y a une souris"...Et il n'y en avait pas...C'était un poisson d'avril, c'était un premier avril..Et la maîtresse lui avait donné  à copier 150 fois:"je dois respecter la maîtresse"...L'année suivante , la copine n'avait pas renouvelé sa plaisanterie...

      Un moment après, une autre voisine arrive, elle aussi très discrète...nous nous installons dans le jardin...et la conversation va bon train...j'en oublie de lui offrir à boire. Mais le partage était riche...Je n'ai aucun regret pour ce que je n'ai pas pu faire à cause de ces visites inattendues...La journée  a bien commencé..Maintenant, je suis seule et j'en suis ravie...Mais si quelqu'un arrive à l'improviste, je saurai encore me réjouir de sa présence et si je reste seule, ce sera aussi une excellente chose, j'ai tant à faire....


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  • Je suis allongée

    à l'ombre de l'arbousier;

    j'ai fermé les yeux...

    Je n'ai pas de chapeau comme toi, Solyzaan...

    Mais je n'en ai pas besoin...

    J'ai fermé les yeux

    Et je ne suis plus là

    où l'on croit que je suis...

    Je suis ailleurs

    et je capte les images

    qui viennent à moi.

    Mes paupières fermées servent d'écran :

    pas besoin de chapeau.

    Et je capte les mots

    qui se faufilent et s'envolent.

    Et j'accueille ce qui vient

    même si cela me semble rien de rien;

    Je ne choisis pas, j'accueille

    et j'oublie la fatigue et la déconvenue.

    Je suis légère comme un papillon

    et volette dans la quiètude infinie

    d'un monde qui n'existe

    que derrière mes yeux fermés.


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  • J'achève la lecture  ce ce livre et je suis envahie de douceur

    Et pourtant, c'est un livre douloureux qui raconte des vies en apparence ratées, détruites par la guerre.

    C'est un livre plein de mystère et de nostalgie, un livre qui nous donne à voir  au-delà des apparences, qui nous donne à voir l'âme des êtres.

    Et c'est pourquoi, malgré la souffrance, demeure l'espoir.

     

    "Elle se devait de s'en aller...Il était encore temps. Il est toujours temps de vivre....

    On peut rester des années sans avoir ce désir, bien sagement assis sur un banc dans une parfaite immobilité, tandis qu'autour de soi, la vie tourne comme un manège,les choses, les gens, les envies et les rêves; cela peut même durer indéfiniment. La plupart des gens s'en contentent parfaitement. Mais il arrive que l'on se dise que l'on n'en peut plus de cette immobilité, et que la terre est vaste et le temps éphémère; alors pourquoi ne pas en profiter?"

     

    "Nous vécûmes alors un temps de paix si  fragile et si inattendu que nous n'osions pas encore le toucher du doigt, de peur de le voir se dissiper comme un nuage de brume.."

     

    "Je ne sais si je fais bien, si cela apporte de l'eau à un autre moulin que le mien.Mais j'ai le sentiment de chnater les autres, tous les autres...J'aurais voulu dire que je les aimais comme je n'ai jamai osé aimer personne. Que sans eux je ne suis rien; qu'un homme seul est un homme condamné. Mais il fallait le leur dire avant qu'ils partent. On ne dit jamais les mots qu'il faudrait à ceux qui nous entourent.Par pudeur, bêtise ou faiblesse. Alors, règne le silence du trop tard. Irrémediablement."


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  •   Elle avait plus de quatre vingt dix ans. Elle vivait entourée des siens. Un jour elle annonça : demain, je serai morte.

      Et le lendemain, très paisiblement, elle mourut , le sourire aux lèvres.

      Elle avait eu une vie très remplie: onze ou douze enfants, beaucoup de petits enfants.

    Des activités nombreuses après leur départ. 

      Peu à peu, ses forces l'avaient quittée, mais pas le goût de la vie.

      Et les dernières années, elle demeurait dans son fauteuil la plupart du temps. Elle n'était pas inactive, elle s'intéressait aux occupations des uns et des autres, à leurs joies  et à leurs détresses et elle portait le monde dans une prière presque continuelle....

      Un jour, elle sentit que, même pour cette activité là, les forces lui manquaient...C'est donc qu'elle devait partir.

    Elle avait été là, pleinement là...Maintenant ailleurs l'appelait...Elle dit oui, l'annonça aux siens et elle partit...

    Quoi de plus simple, quoi de plus naturel !


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  •   C'est un médecin qui me l'a dit: chanter, cela aide à guérir la pneumonie

    Et, ma foi, je crois qu'il a raison...J'ai pu aller à la fête de la musique, participer avec mon groupe et même ensuite , écouter les autres groupes...C'était très varié et, dans l'ensemble, de bonne qualité...Le mauvais temps et le froid ne nous ont pas arrêtés...La fête a eu lieu à l'intérieur...Il y a eu d'excellents moments, en particulier avec les tambours et les balafons qui nous ont offert de la musique du Burkina Faso...Les chanteurs solistes étaient moins favorisés car la sonorité de la salle n'était pas bonne du tout mais ils ont quand même fait leur prestation du mieux possible...

      Du repos et du chant..et puis des médicaments...et bientôt tout sera rentré dans l'ordre


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