• Ce qui me motive ?
    Quelqu'un que je ne connais pas me pose la question...
    Je le sens très loin de moi, il me semble que mes mots n'auront pas de sens pour lui..
    Or, j'ai la désagréable habitude de ne parler que lorsque j'ai quelque espoir d'être comprise....
    Sans doute la peur d'être blessée, le besoin de me préserver...
    Mais agissant ainsi, je juge  inconsciemment la personne, j'évalue si , selon mes critères, elle est capable d'établir un pont entre elle et moi...et, sans doute, souvent je me trompe.
    Ainsi donc, hier, je me suis trouvée devant plusieurs personnes dans l'incapacité de parler, de livrer quoi que ce soit de moi...Car, en effet, comment ressentir plusieurs personnes à la fois et savoir ce qu'elles sont capables d'entendre...Donc, quand je suis dans un groupe, j'écoute et je me tais...
    Mais pourquoi tant de prudence?
    Un peu plus de simplicité serait plus juste.

    Je dis ce que je pense, je dis ce que je suis ou ce que je crois être
    Et l'autre entend ce qu'il peut entendre, ce qu'il veut entendre...
    Et je ne suis pas blessée, je ne suis pas diminuée s'il a mal entendu ou s'il déforme mes propos.
    Il fait ce qu'il peut.

    Ce qui  me motive
    C'est l'amour, la beauté, l'harmonie
    Chimères, diront certains
    Mais pour les avoir parfois aperçues
    et savourées
    et à cause de la joie éprouvée
    alors je sais qu'elles sont réalité.

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  •   Quand on lui demandait pourquoi elle se trouvait  dans une chambre d'hôpital, elle disait qu'elle ne savait pas mais, peu importait le pourquoi, elle n'en avait cure...Ici, 'elle était bien , vraiment très bien...Tout était bien, les personnes qui s 'occupaient d'elles étaient très gentilles...Les repas étaient très bons, disait-elle encore..Pourtant, elle ne mangeait guère...Mais elle était tellement heureuse de voir les repas tout prêts lui arriver sans qu'elle s'en soit souciée ...L'assiette pleine la réjouissait...Simplement de la voir, cela la nourrissait...
      Elle n'avait que  quatre dents...Elle disait : personne n'a rien compris, mes dents sont toutes tombées d'un seul coup...Ce n'était pas tout à fait comme cela que ça s'était passé...Mais elle avait oublié qu'elle avait un dentier et que son fils le lui avait enlevé , à son entrée à l'hôpital,de peur qu'il ne soit égaré...
      Son fils, il n'en revenait pas de voir comme elle avait changé...Avant, quand elle allait bien, elle était très solitaire et ne recherchait pas la compagnie des autres personnes..Il ne fallait pas la déranger, elle n'était pas très facile...Et depuis qu'elle était hospitalisée... elle était contente de tout, tout lui convenait...Elle souriait et bavardait gaiement avec qui se trouvait à ses côtés, elle ne cessait de dire son bonheur d'être là et de s'en réjouir.
      Elle avait beaucoup aimé sa maison  en Ardèche où elle avait toujours vécu , elle était isolée mais elle l'avait choisie ainsi et elle en était heureuse...Et puis ses forces déclinant, l'angoisse s'est emparée d'elle, de plus en plus prégnante, envahissante...Et un jour sa femme de ménage l'a trouvée au matin, hagarde, souillée, sans réaction...Elle a repris ses esprits peu à peu au contact du personnel soignant...Et maintenant, elle est en attente d'un lieu d'accueil où elle sera  entourée, soignée, rassurée, aimée même dans sa faiblesse...
      Peut-être, enfin , le fils et sa mère vont-ils se découvrir autrement ? Peut-être la vieillesse et la perte d'autonomie vont leur permettre une relation meilleure que celle qu'ils avaient connu jusqu'alors ?

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  • Ce n'était pas simplement pour admirer les pigeons sur le toit de la mairie et leur décerner un brevet de bon citoyen,vous vous en doutez un peu, que nous nous trouvions à Cléon d'Andran l'autre jour...
    Non, en réalité, nous allions visiter la galerie d'art qui se trouve tout près et où se trouve actuellement une expo

    sition du peintre japonais Teruhisha Yamanobe.

    "Yamanobe
    est un artiste qui a longuement étudié les jeux de lumière dans les œuvres classiques. Il est à son tour devenu un virtuose de la lumière, qu’il parvient à reconstituer dans un travail lent et minutieux. Sa culture japonaise, faite de délicatesse et de patience, fait qu’il ne néglige aucun aspect du travail pictural : préparation de la toile, dilution des pigments, superposition des glacis. Il parvient à rendre des atmosphères exceptionnelles : la lumière de l’automne, les regards vifs et malicieux de ses personnages, la beauté tranquille et la transparence de ses natures mortes"



      Comme Masaccio, le peintre de la Renaissance, qui utilisait la lumière pour sculpter les corps, Yamanobe peint des nus en se préoccupant uniquement de l'incidence de la lumière sur le modelé des corps.
      Dans ses paysages, il s'attache à transposer l'aspect de la fresque par un long travail de superposition de la matière. Les couleurs à l'huile sont chargées de particules de sable ou de coquillage et exemptes de tout vernis.
      Il a commencé la peinture assez tard...C'est lors d'un vooyage en Europe où il a découvert Rembrandt....qu'il comprend à quoi il veut consacrer sa vie
    .


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  •   Sont-ils bons patriotes ces pigeons qui ont élu domicile sur le toit de la mairie?  Viennent-ils pour voter? La photo est un peu floue, je le regrette, mais tout de même on voit qu'ils sont en nombre...On sent qu'ils se sentent chez eux, que le lieu leur convient  , qu'ils y sont à l'aise...

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  • "J'ai longtemps désiré l'aurore
    mais je ne soutiens pas la vue des plaies.

    Quand grandirai-je enfin?

    J'ai vu la chose nacrée
    Fallait-il fermer les yeux?

    Si je me suis égaré
    conduisez-moi maintennant
     heures pleines de poussière

    Peut-être en mêlant peu à peu
    la peine avec la lumière
    avancerai-je d'un pas?

    A l'école ignorée
    apprendre le chemin qui passe
    par le plus long et le pire."



    C'est un poème qui m'accompagne depui longtemps et qui, sans doute , m'a aidé à comprendre que la lumière et la joie sont souvent accompagnés par la douleur et que cela peut se vivre avec bonheur.


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