• Son job c'était l'électricité.
    Il joignait deux fils et le contact s'établissait;
    Quelle merveille ce métier !
    Dans la vie, c'était moins simple : découvrir le pôle négatif et le pôle positif de chaque individu : cela présentait quelque difficulté. Lui-même ne s'y retrouvait pas. Lorqu'il offrait son plus beau sourire, pourquoi la belle s'enfuyait-elle ? Et lorsqu'il croyait provoquer le contact, pourquoi était-ce parfois un système de fermeture qui s'opérait ?
    Pourtant, longtemps, les relations avec les autres lui avaient été aisées. Il était d'un naturel ouvert et il avait la parole facile : aussi trouvait-il aisément la parole clé qui lui permettrait d'aborder un passant dans la rue. Il savait rejoindre l'autre dans ses propres centres d'intérêt quand bien même il ne les partageait pas du tout.
    En fait, la solitude, il n'avait fait sa connaissance qu'après le départ de sa femme; avant, il n'avait jamais seulement entrevu son visage. Il avait été un enfant joueur qui adorait musarder, rêver et bricoler..Il lui suffisait de peu pour s'occuper...Puis, à vingt ans , il avait découvert l'amour : une blonde décidée et dynamique lui donna des ailes.  quelle merveille que la vie !
    Et vinrent les amis. Tout un cercle bien chaleureux se forma autour d'eux. Ils avaient tant de plaisir à se retrouver qu'ils passèrent chaque année leurs vacances ensemble...Les enfants jouaient, les adultes refaisaient le monde au cours d'interminables dialogues qui se poursuivaient tard dans la nuit. Curieusement, lui qui avait été le cancre de la classe, c'est avec des intellectuels qu'il nouait les relations les plus amicales. Avec ses collègues de travail,, il ne pouvait parler que de choses matérielles ou plaisanter sur les femmes, ce dont il était vite rassasié..Il faisait semblant d'être comme eux mais les autres se méfaient de lui, était-il vraiment ? Parfois, il tenait des propos étranges et il vaut mieux être circonspect face aux gens qui se contentent de lieux communs pour exprimer leur pensée  (à suivre)

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  • Ce dimanche après-midi, je suis allée écouter du gospel : deux filles et deux gars..Ils chantaient  de tout leur coeur...J'aime ces chants..Il me semble qu'ils nous lavent de toutes nos souillures si on les écoute vraiment et  si on les chante..
    J'observais les gens qui étaient là et j'ai été très touchée par une  dame venue avec son petit fils..Manifestement, elle était ravie d'être là..Cela se voyait à son visage..Mais ce n'était pas pour elle surtout qu'elle était si heureuse..C'est parce qu'elle était avec l'enfant..C'est pour lui qu'elle écoutait, pour que lui aussi  puisse apprécier et se réjouir..Elle écoutait et regardait l'enfant..Lui demeurait impassible, rien ne se lisait sur son visage : ni plaisir ni déplaisir...Elle, elle continuait à sourire, joyeuse, attendrie, certaine qu'ils communiaient ensemble dans un même bonheur...Et je crois qu'elle avait raison...Mais l'enfant intériorisait ce que sa grand-mère exprimait si joyeusement par ses mimiques et ses regards.

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  •   Hier matin, alors que j'écoute distraitement la radio, c'est l'heure des informations, j'entends un fait qui me fait sursauter...
    C'est un maire des Etats-Unis qui a refusé le mariage à un couple: l'un étant noir  et l'autre blanc...Mais n'allez surtout pas croire que ce maire est raciste..C'est pour leur bien et après mûre réflexion sans doute qu'il a pris cette décision...En effet, il a constaté que les enfants de couple mixte étaient souvent très malheureux, alors il ne veut pas collaborer à leur malheur... Son attitude n'est dictée que par le souci qu'il a du bien-être futur de ses administrés !

     D'abord, il faudrait  que ce maire zélé apprenne enfin que le fait de ne pas être marié n'a jamais empêché de faire des enfants...Et que, fort heureusement, mariés ou pas mariés, ils ne viendront pas lui demander l'autorisation...Et puis vouloir faire croire que l'on songe au bien d'autrui alors qu'on lui dénie sa qualité d'être humain , à part entière, quelle que soit sa couleur de peau...quelle indignité !
      Bon ,je crois qu'on peut le couronner..Pas raciste mais roi et même  empereur des hypocrites !
      Un simplet hypocrite, je ne savais pas que ces deux qualificatifs pouvaient s'allier, j'imaginais les simplets pleins de gentillesse et de douceur...Maintenant, je m'en méfierais.

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  • "Devenir léger, c'est accepter humblement le sort après avoir tout tenter pour éradiquer son ombre.
    C'est refuser que la rage ou la haine viennent alièner la liberté.
    Etre léger, c'est donc recourir de force à la joie contre ce qui aigrit, contre ce qui isole, épauler celui qui souffre pour qu'il ne se claquemure pas dans son mal-être.
    La légèreté va contre, elle contre ce qui retrécit.
    L'adepte de la légèreté relève donc le défi d'accueillir l'existence, de l'embellir chaque jour.
    Dès lors, pour assumer une difficulté qui désarme, il s'ouvre et  consent à trouver une aide, à risquer la rencontre.
    La légèreté oblige aussi à ne pas sombrer dans la haine de soi.
                                     Alexandre Jollien (Le métier d'homme)

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  • Journée éprouvante s'il en est !
    De l'instant où je me suis éveillée le matin jusqu'au soir où je me suis endormie, je n'ai cessé de voguer dans l'indécision la plus complète...
    Une seule question dans la tête et l'incapacité totale d'y répondre...
    Et une angoisse diffuse toute la journée qui m'empêche de me concentrer, de prendre plaisir à ce que je fais..
    Et le sentiment d'un temps gaspillé, jeté aux orties, un temps dissolu...
    La décision était-elle si grave, si décisive, si importante?
    Non,apparemment, pas du tout...
    Certains même l'auraient reléguée parmi les choses insignifiantes, comme si l'on vous demandait :  voulez-vous du thé?
    Tout à fait le genre de question qui ne demande pas une longue réflexion..Mais alors pourquoi ne parvenais-je pas à savoir ce que je voulais? Et pourquoi cela me tourmentait-il autant?
    Je me disais: allons, décide-toi, et pendant quelques secondes, je restais ferme sur ma position, il était bien évident qu'il fallait dire oui...Mais ma fermeté était de courte durée : tout d'un coup m'apparaissait comme une évidence que le non était la seule réponse juste, qu'il n'y avait pas à hésiter.. et ainsi ai-je valsé, tangoté, cahin-caha, tantôt sur un oui, tantôt sur un non toute la journée..Et le soir j'étais épuisée..un grand mal de mer..un état nauséeux à souhait...
    Aujourd'hui, j'en souris...Ah ! si je savais dessiner, quel bonheur ce serait de la croquer et de la dépeindre tendrement dérisoire,sautant à cloche-pied , cette indécise qui m'étonne et que je ne reconnais pas?....
    Aujourd'hui, j'ai pris ma décision...Bon,jusqu'au dernier moment, je me laisse la possibilité d'en changer...Sait-on jamais? Si un signe, si quelque chose survenait qui m'indique la voie à suivre de façon indiscutable, j'en tiendrai compte assurément....
    Mais ce n'est plus un problème..A chaque jour suffit sa peine...La nuit a été bonne..Pourquoi dramatiser une situation qui ne l'est pas?

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