• Je commence  la lecture de "La barque silencieuse" de Pascal Quignard..J' ai trouvé  le livre à la Médiathèque..J'aime beaucoup le début

    "J'aurai passé ma vie à chercher des mots qui me faisaient défaut. Qu'est-ce qu'un littéraire ? Celui pour qui les mots défaillent, bondissent, fuient , perdent sens. Ils tremblent toujours un peu sous la forme étrange qu'ils finissent par habiter; Ils ne disent ni ne cachent : ils font signe sans repos"

     Il y a de ci de là de bons passages qui me parlent bien.
    .Mais je ne comprends pas l'ordonnance des chapitres, ce qui les relie entre eux, quel but il poursuit..
    On change de siècle et de personnage à chaque chapitre..Il doit bien y avoir un lien...
    Bon, je ne suis qu'à la page 50....Il faut que je persévère...

    Pourtant la phrase, en exergue au dos du livre, est attirante
    "Les romans imaginent une autre vie. Qu'est-ce une autre vie sinon une autre intrigue ? Le large existe"

    Oui, le large existe et je me prends à rêver

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  • Elle avait toujours vécu seule et pourtant elle était très sociable.
    Elle n'avait jamais eu un emploi rémunéré et pourtant elle était très active et efficace.
    Elle ne se supportait pas  seule dans son appartement mais vivre avec un compagnon lui semblait tout aussi impossible.
    Elle poursuivait toujours d'hypothétiques études qui devaient la conduire à une plus grande autonomie financière.
    L'argent n'était pas le but de son existence, très peu lui suffisait.
    Elle aimait se mettre au service des autres et logeait souvent  chez les uns ou les autres...Elle n'était pas génante, elle était même de commerce agréable..Elle faisait le ménage avec plaisir et quand elle quittait la maison , celle-ci brillait comme un sou neuf..Elle mangeait très peu, elle arrivait toujours avec sa boîte de tisanes, c'était peut-être sa plus grosse dépense, et cela semblait suffire à ses besoins.
    Quelquefois, elle disait : je pars garder ma mère...Mais la mère , téléphonant à une amie, disait : tu te rends compte, elle est encore là.
    Elle s'était occupée de ses neveux et nièces pendant plusieurs années, sa soeur étant seule pour les élever, puis les enfants avaient grandi et elle n'avait plus été utile.
    Elle vivait comme une nonne mais elle n'appartenait à aucune religion
    Et sa chère liberté, si durement acquise,  devenait  peut-être un peu lourde à porter.

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  • Mais que se passait-il donc?
    Ce n'était pas la pleine lune...Il faisait plein jour.
    Ce n'était pas la fatigue...Elle avait plutôt bien dormi
    Le vent peut-être ? Il soufflait comme un damné
    Et elle, elle en perdait le souffle.
    mais ils avaient marché en sous bois, en un lieu protégé....
    Pourquoi donc avait-elle tant besoin de cracher ses désaccords?
    Elle avait beau se vilipender,
    reconnaître dans son quant à soi que ses reproches étaient exagérés,
    elle ne parvenait pas cependant  à se retrouver d'humeur tendre e t légère
    et à se réjouir du beau soleil qui tentait de les réchauffer de ce froid hiver.
    Tout l'importunait.
    Et le plus incroyable, c'est qu'elle était tout à fait consciente que ses reproches étaient excessifs
    et que même s'ils avaient été tout à fait justifiés,
    la façon dont elle les exprimait était la meilleure manière pour que l'autre se rebiffe
    et ne comprenne rien à son insatisfaction...
    Et même cela risquait fort de le rendre aussi hargneux et grincheux....

    A moins que, par miracle, il ne comprenne
    que tous ces griefs qu'elle lui lançait à la figure
    cachaient en réalité beaucoup de non dits,
    de souffrances passées et non exprimées..

    Mais peut-être , un jour, saura-t-elle les dire
    et les laisser derrière elle et aller plus loin...

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  • J'ai vu lundi soir une émission de télévision qui m'a réjouie...
    Dans un pays ravagé par la misère et la drogue ,en 1975,  José Abreu, homme politique et musicien visionnaire, fonde une école de musique intensive dans les quartiers les plus modestes de Caracas...
    Aujourd'hui, 265 000 jeunes vénézuéliens, dont 80% issus de milieux défavorisés, jouissent de ce fabuleux "Système"..
    Aujourd'hui, il y a 184 centres répartis dans tout le pays.
    Tous les après-midi, après l'école, ces enfants, au lieu de traîner dans les rues,apprennent une discipline, une vie de groupe et cela avec le soutien des familles qui retrouvent l'espoir.
    Leurs concerts publics sont très appréciés
    ils viennent de triompher à vienne et à Paris, salle Pleyel ,avec Gustavo Duhamel , leur jeune chef de 28 ans, lui-même issu du"Système"
    Et c'est vraiment réjouissant de voir ces enfants pleins de vitalité et  d'espoir travailler avec passion et dans la joie pour mieux jouer encore...
    Merci à eux tous...Cela redonne du baume au coeur.

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  •   Hier, je reçois cette information qui m'attriste profondément..
    Depuis quelque temps, on devrait être habituée à ce genre de nouvelles...Il faut faire du chiffre, c'est la consigne...nous n'habitons plus au pays des droits de l'homme

    "Arrêtée mercredi matin, Nanette Alanhi Bangofa, lycéenne parisienne de 19 ans, a été expulsée le jour même vers le Congo Brazzaville.
    Elle se rendait tranquillement en cours (première année de BTS compta-gestion au lycée Jules Siegfried à Paris.
    Elle est arrivée en France en 2007 avec sa mère qui bénéficie d'une carte de séjour resident de 10 ans, son père est décédé.
    Arrêtée à la gare du Nord, elle est directement emmenée à la gare d'Orly où elle est mise à bord d'un avion pour Casablanca, puis de Casablanca à Brazzaville. Malgré ses demandes réitérées, les policiers ne la laissent pas prévenir sa mère; Ce n'est qu'une fois arrivée sur place, jeudi matin qu'elle a pu lui téléphoner...Elle n'avait sur elle que 2 euros et son sac de cours..Elle est logée, pour quelques jours, chez une cousine.
    200élèves du lycée Siegfried se sont rendus à la préfecture de Paris pour demander son retour.
    La préfecture n'a pas répondu mais a signalé au Réseau Education sans frontière qu'elle n'avait aucune trace de cette expulsion.La mère de Nanette a dû montrer son billet électronique pour prouver que sa fille était bien à Brazzaville...RESF s'inquiète du durcissement préfectoral vis-à-vis des jeunes sans-papiers."

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