• La nuit et le jour célèbrent leurs noces
    dans un gros nuage...
    le sombre du crépuscule va à la rencontre
    du nuage, rosé par le coucher du soleil...
    Doucement,mollement, il grignote la lumière
    qui le laisse faire, s'en trouvant embellie...
    Le sombre déploie tous ses charmes,
    peu à peu devient audacieux,accélère...
    ce qui ressemble fort à une invasion !
    mais la lumière ne s'en plaint pas...
    elle est tellement émerveillée
    par la beauté de son amant
    qu'elle lui laisse toute la place
    et s'efface
    enamourée
    et se fond dans le noir
    sans inquiètude...
    Elle sait qu'au petit matin,
    elle retrouvera sa clarté.


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  • En écho à la phrase  de Gustave Nadaud citée par Solyzaan (voir liens à droite)
    "Rester, c'est exister, mais partir c'est vivre"

    Voici ce texte de Marcelle Delpastre dans"Cinq heures du soir" (Payot)
    "Que vous  soyez restés,que vous soyez partis, vous pouvez rire si je vous parle du voyage. Moi qui ne sais de cette terre que les blancheurs d'un horizon, quelques arbres,  les pierres noyées de ma pauvre maison et le sol grumeleux où je sème.
    Riez !
    Les voyageurs sont-ils ceux dans les gares qui regardent partir les trains? Ou bien le promeneur que le vent des autos gifle à chaque passage?
    Hé!
    Qui regarde? Qui marche,Qui songe? Qui sent venir la mer sur le col des oiseaux de passage?
    Les hirondelles et les grues traversent le ciel et la nuit . Mais il est de tout autres voyages." 


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  • Il est des silences de toutes sortes :
    des silences prisons où vous êtes enfermé plus sûrement que dans la plus haute tour du château.
    -des silences meurtriers qui vous maintiennent dans l'a quoi bon et le défaitisme.
    -des silences hautains qui vous font paraître moins que rien.
    "On peut mourir de silence comme on meurt de douleur de fatigue ou de faim" écrit Elie Wiesel.

    Mais il est des silences vivifiants:
    des silences dont on goûte la saveur à l'égal d'un bon vin
    des silences que l'on écoute comme la plus belle des musiques.
    Julos Beaucarne nous parle du chanteur du silence dans un de ses poèmes et récemment, j'ai entendu un chanteur nous affirmer qu'il ne chantait que pour rencontrer le silence.
    Il est des silences nécessaires pour que naisse la parole juste, pour qu'une rencontre authentique ait lieu.
    Des silences emplis de présence qui seuls ont un sens quand les mots n'en ont plus...

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  • J'écoute la radio et j'entends :

    "La liberté, ce n'est pas faire n'importe quoi...C'est choisir des contraintes, les assumer et ainsi bâtir son oeuvre au plus haut de ses possibilités..Plus il y a de contraintes et plus l'oeuvre est belle"

    Dans la vie, je suis assez d'accord, les contraintes sont nombreuses, choisies ou non et bien souvent les assumer, les accepter et trouver cependant son miel dans tout ce fatras imposé...est la seule façon de faire de sa vie un petit chef d'oeuvre et de trouver son bonheur
    Mais quand j'écris, j'aime bien laisser ma plume (façon de parler ! )  j'aime bien laisser ma plume divaguer  au gré de ses envies avec le minimum de contraintes...La seule obligation est d'être au plus près de soi, de traduire au plus juste  ce que l'on ressent, ce que l'on pense.

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  •   Hier, en écrivant mon article"bonne mine", un souvenir s'est imposé à moi...
    un souvenir très lointain mais toujours aussi vif...
      J'étais au lycée, en terminale...je m'étais levée le matin, sans savoir si j'allais bien ou mal...Je ne me posais jamais la question..J'allais..C'est tout !
       Voilà qu'une de mes camarades arrive vers moi et s'inquiète :" mais qu'est ce qui ne va pas ? Tu en as une tête?"
    Je la regarde ahurie mais elle a l'air très sûre d'elle...L'idée me traverse qu'elle dit n'importe quoi...mais, en ce temps-là, je vivais avec si peu de conscience de moi-même..parfois je me disais que je devais être un courant d'air et j'en arrivais à douter de ma propre existence...alors, si elle me trouvait une mauvaise tête, peut-être bien qu'elle avait raison !
      Et me voilà tout à coup à me sentir vraiment mal...Quelques paroles avaient suffi !
      Avait-elle su détecter un mal-être dont je n'avais pas pris conscience? Ou l'avait-elle créé de toutes pièces? Je me pose encore la question...Ce dont je suis certaine, c'est que le pouvoir des mots est immense ! Ils peuvent être eau de Jouvence ou poison violent.

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