•   Quand j'ai commencé à écrire sur ce blog, je me suis dit : voilà un espace où je puis déambuler, sans masque, en toute simplicité, sans crainte de déplaire...un lieu où je puis être moi tout simplement...Ceux à qui cela ne convient pas peuvent en partir...Ne viennent que ceux qui y trouvent du plaisir. Et cela me va  bien ainsi....
      Mais plus le temps passe et plus je m'interroge : j'ai beau essayer d'être sincère...Je constate que ceux qui me lisent et croient me connaître un peu...ont une fausse idée de moi-même...Oh ! Je serai ravie d'être comme ils m'imaginent : toujours joyeuse et de commerce agréable...mais , hélas, ce n'est pas la réalité.
      Si je me lève le matin en me disant que la journée sera bonne, je dois parfois faire un réel effort de volonté pour le dire..Si je me laissais aller à ma première impression...peut-être que je ressentirais d'abord un mal de dos ou un mal de tête insidieux...peut-être bien que je verrais d'abord le ciel gris...Non, la journée sera bonne si je le décide...Tous les jours ne sont pas visités par les dieux...Et chaque matin, toutes les couleurs de la vie sont à notre disposition... A nous de décider si nous choisissons celles qui nous enchantent et nous donnent du tonus ou si nous voulons garder les yeux fixés sur celles qui nous amoindrissent...Certains jours, le choix se fait de lui-même, tout coule agréablement..Pour d'autres, il faut un sérieux effort de volonté et quelquefois la volonté fait défaut, c'est vrai.
      Parfois, je plonge dans le noir et la chute n'en finit pas...Pas même une mauvaise herbe pour m'acccrocher...Mais il faut parfois toucher le fonds pour mieux jaillir ensuite vers la lumière...Mon humeur n'est pas stable : tout me  blesse et tout me réjouit...Je ne suis pas très solide, je tombe, je me relève, je recommence...L'essentiel est d'être en chemin,je crois...
      Mais je voudrais bien paraître ce que je suis et seulement ce que je suis et être aimée pour ce que je suis seulement et pas pour une image agréable peut-être mais illusoire.

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      Je me réveille...

    IL est six heures.

    Quelle que soit l'heure à laquelle je me couche, en ce moment une horloge intérieure me réveille à six heures...Un vent frais me caresse le visage...Je le savoure pour en garder le souvenir aux heures moites de la journée...
    J'essaie de saisir les rêves de la nuit mais ils se sont  tous évanouis, dilués,  disparus....Ils sont dans les nues, définitivement perdus...Et si je n'y veille, je vais , à demi éveillée, continuer à m'égarer dans des rêves insensés qui passent comme légers nuages et ne laissent aucune trace....
      Allons !  Allons ! Quelques étirements !
    Un bonjour à cette nouvelle journée qui s'annonce...Je ne veux pas la laisser s'évaporer comme les rêves de la nuit....A moi d'en découvrir la splendeur !


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  • Quand il n'est pas là,
    le jour a couleur d'espoir.
    Elle invente des mots clefs
    qui lui ouvrent des chemins vers lui.

    Quand il revient,
    l'opacité recouvre tout,
    les mots deviennent insensés
    et les chemins sont  sans issue.


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  • Le  25 mai, souvenez-vous, je vous avais parlé de Marcel Conche...ce philosophe de 86 ans qui se décide  à quitter son village de l'Ain définitivement, à partir pour  la Corse pour y rejoindre la jeune Emilie qui lui a demandé, il y a quelques années d'apprendre le grec...J'ai eu envie de connaître un peu mieux cette homme peu ordinaire et j'ai acheté un de ses livres, au hasard...Il se trouve que c'est le tome 2  de son Journal étrange..Je crois qu'il vient de publier le tome 4 . Il doit en publier un cinquième qu'il consacrera à Emilie qui lui  a tant appris et  ce sera le dernier...
    J'ai l'heureuse surprise de découvrir un homme qui s'exprime simplement..Il y a 81 chapitres qui commencent tous par "si"
    Si j'ai un peu honte
    si ma tristesse est grande
    si je dis noisiller
    si le rêve est permanent
    si l'orgueil peut abolir la fierté....

    Je vous donne un extrait
    "Car si les humains vieillissent,l'amour, lui, ne vieillit pas.
    Et il suffit qu'il soit là,lui en nous , nous en lui,pour que soient abolis les âges. Alors que j'ai regagné ma solitude, dans la nuit froide, je songe à mon amie et à ceux qui sont avec elle ce soir. Je sais que je suis pour quelque chose dans ce bonheur qu'elle leur apporte. Cela est bien ainsi. Notre bonheur n'est pas fait pour rester en nous comme dans une cage mais pour rayonner. Et je ne suis pas jaloux que mon amie rayonne pour d'autres. La planète obscure ne jalouse pas l'étoile...
      La présence muette de chacun à l'autre, en l'autre, en son for intérieur , est quelque chose qui demeure et qui dure quoi qu'il en soit de la vie ordinaire que chacun mène de son côté. Car l'on peut faire semblant de n'avoir rien à cacher, alors que l'on sait très bien que l'on a en soi un brasier ardent . Pour vivre vraiment,il faut,tout en vivant comme tout le monde et sous les regards,vivre en secret, et cela ne se peut qu'en union avec l'amie avec qui je partage la même émotion d'amour...."

    "S'il est quelque chose que je déteste, c'est d'avoir quelque chose "à faire"...Si je sais à l'avance ce que doit être ma journée, cela m'ôte le bonheur permanent d'être une surprise pour moi-même.."

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  • Une fin d'après midi,nous avons pu voir le film "Et la terre comme la langue"de Simone Bitton et Elias Sanbar sur le poète Mahmoud Darwich,mort en août 2008.  C'est un des plus grands écrivains arabes...Né dans un petit village de Galilée, rasé  en 1948 pendant la guerre alors qu'il n'a que sept ans...Il est le poète des vaincus , le poète des déracinés...Il a eu des problèmes cardiaques peu après le film..Il a longuement préparé sa mort et il l'a reçu comme une compagne avec laquelle il s'était habitué à vivre...Voici un de ses poèmes que l'on peut trouver dans "La trace du papillon" chez Actes Sud                                                            
                                                                 Musique visible
         " A l'écoute de la musique, des jardins s'ouvrent autour de moi et la mélodie devient une fleur que j'entends avec les yeux.
           Le son possède une image et l'image une voix ondulée, ondulante...plus lointaine qu'une métaphore littéraire.
           L'oeillet quitte ses bacs et se répand sur les tables des restaurants chic pour dédommager l'étranger d'une perte oubliée ou pour préparer celui qui attend à ce qui pourrait advenir.
           Aucun embarras pour le narcisse s'il prolonge la chanson de la joie qui s'élève de l'eau et croit qu'elle chante ses louanges.Quant à la blanche tubéreuse, ses pensées me déroutent quand le salon est assez vaste pour contenir son parfum ample et piquant.
           A la différence du lilas qui m'arrête à la croisée des deux voix qui se mélangent et se dissolvent dans la  ressemblance entre les larmes des noces et celle des funérailles...à la différence aussi des coquelicots qui se contentent de la marge spacieuse sur les flancs des pastorales.
          Tout cela pour dire que la rose rouge est une musique visible et que le jasmin est un message de nostalgie que personne n'adresse à personne"

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