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Dans la nuit opaque
égarésflottent mes songes
évanouis
dès les premières lueurs.
Et désespérément,
je quête des lambeaux de rêve
mais obscurs et mystérieux
un voile les recouvre.
Il me faut trouver la brèche
et y voir clair
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Pour la deuxième fois, sans que je le cherche, Philippe Jaccottet arrive à moi..Hier, c'était dans le blog de Colette..Et ce matin, c'est en feuilletant mon carnet...Je retrouve ce poème que j'avais appris par coeur il y a une quinzaine d'années ou plus...J'avais eu l'impression qu'il avait été écrit exprès pour moi....
"Jai longtemps désiré l'aurore
mais je ne soutiens pas la vue des plaies
quand grandirai-je enfin?
J'ai vu la chose nacrée
fallait-il fermer les yeux?
Si je me suis égaré
conduisez-moi maintenant
heures pleines de poussière
Peut-être en mêlant peu à peu
la peine avec la lumière
avancerai-je d'un pas?
A l'école ignorée
apprendre le chemin qui passe
par le plus long et le pire."
Philippe Jaccottet (Airs)
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Chantal Roux
Je vous ai déjà présenté des tableaux de Chantal RouxIl y a chez presque tous ses personnages quelque chose qui m'émeut profondément
Combien d'années ont-ils vécu ensemble?
Quarante ans peut-être?
iIs en ont vécu des tempêtes,
ils en ont connu des orages
mais aussi des moments de bonheur...
Peut-être ont-ils songé à se quitter parfois?
Ils se sont aimés,
ils se sont épaulés,
parfois ils se sont blessés,
Ils ont perdu confiance...
Ils se sont retrouvés,
ils ont goûté à nouveau
la saveur du vivre ensemble...
Et maintenant,ils se disent qu'ils n'ont vraiment plus assez de temps
devant eux
pour le perdre en chamailleries...
Ils ont seulement le temps de s'aimer
avec leurs limites,
avec leurs différences...
Les mots sont-ils encore nécessaires?
Les gestes,
l'élan du coeur,
le regard
le sont toujours....
La tendresse aussi...
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"C'est que la jeunesse, comme la poésie, consiste pour l'essentiel dans l'aptitude à l'étonnement, à l'appétit de l'inconnu. Je crois ..à la possibilité du progrès, au progrès du coeur et de l'intelligence, fut-il lent , pénible et précaire. et je crois que ce qui fonde ce pas en avant, c'est la passion déraisonnable de l'incertain , de l'imprévisisible, voir de l'impossible. encourager en soi cette passion, c'est assurément cultiver sa jeunesse, c'est à dire tenter la joie des métamorphoses comme admettre le risque de l'échec sans jamais sans tenir à l'inévitable déception. C'est donc oser vivre en poète"
JEAN-PIERRE SIMEON
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"Virgile appuya sur la touche lecture du répondeur pour écouter son message.
"Virgile, dit une voix féminine... C'est Clara. Je suis désolée, mais je préfère qu'on arrête là. Je te quitte, Virgile,. Je te quitte".
Virgile apprit ainsi qu'il était quitté par une femme qu'il ne connaissait pas et avec qui il n'avait jamais eu de relation"
C'est une consigne de Enriqueta..Il faut deviner la suite
Quelle étourdie celle-là !Elle s'est trompée de numéro, pensa-t-il aussitôt ? Et il s'en retourna à ses affaires. Mais le soir, alors que le sommeil tardait à venir, il songea au pauvre Virgile qui , à cette heure, se demandait sans doute pourquoi il était sans nouvelles de sa dulcinée...Il échafaudait sans doute toutes sortes de scénarios...Pas un instant, il ne songeait qu'elle voulait rompre avec lui, cette Chantal était un peu étourdie,volage et tout ce qu'on voudra mais (cela se devinait à sa voix) elle était honnête et franche...Et si elle n'était pas là et si elle ne l'avertissait pas de son absence, c'est que quelqu'un ou quelque chose l'en empêchait : elle était morte ou elle était à l'hôpital ou on l'avait kidnappé...Et l'idée de ce pauvre Virgile tournant en rond avec ces idées lugubres, échafaudant mille hypothèses, le poursuivit tant et tant qu'il en perdit le sommeil...Il se sentait devenir Virgile et de plus en plus nerveux, en pleine nuit, il partit à pied faire un tour de ville;...Il entra dans un bistro encore ouvert... Il s'assit à une table et commanda un café... Au point où il en était!..A la table voisine, un gars était assis, il lui trouva l'air bien sombre, une idée le frapppa soudain : et si c'était Virgile? Et si ses pas ne l'avaient conduit ici que pour l'avertir avec le plus de prévenance possible des intentions de Chantal?
Aussitôt, il se lève pour entrer en contact avec l'inconnu...Il allait l'aborder quand quelqu'un entre dans le café..et il voit les lèvres de l'homme murmurer "Chantal!"...Il se retourne et il voit le sourire de la dame...Comme il aimerait que ce sourire lui soit adressé car cette femme, elle est exactement la femme de ses rêves, celle qu'il a toujours rêvé de rencontrer..Mais c'est dans les bras de Virgile qu'elle vient se blottir...Et lui s'en va se demandant s'il a joué un rôle dans ses retrouvailles....
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