• Ce poëme m'a été envoyé hier..je l'ai aimé pour sa fraîcheur et sa tendre ingénuité et  je vous l'offre en partage,il me fait rêver à un monde un peu plus beau que le nôtre,son auteur s'appelle katou
    "Et si chaque flocon devenait un "je t'aime"
    Et si chaque flocon devenait un poème
    Le monde transformé, doux comme une caresse
    Nous dirait de la vie la paisible tendresse

    Et si chaque flocon devenait un plaisir
    Et si chaque flocon était un éclat de rire
    L'univers converti en un terrain de jeux
    Offriraient aux enfants des reves merveilleux

    Et si chaque flocon devenait un désir
    Et si chaque flocon devenait un soupir
    Les amants réunis dans le froid et le gel
    Graveraient dans l'hiver des promesses éternelles

    Et si chaque flocon étaient une musique
    Et si chaque flocon devenait si magique
    Que la neige en chantant se ferait mélodie
    Et que nous danserions dans sa douce folie

    Voici mon flocon, il est magique
    De mon coeur il contient toute la musique
    Il est pour vous toujours,
    Et renferme tout mon amour
    "katou

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  •  J'espérais que la journée de hier m'offrirait une première fois un peu plus réjouissante que celle de la veille mais ce genre de chose ne se programme pas...Alors,me suis-je dit ,je vais faire comme si ce que je vis aujourd'hui,c'était la première fois...je vais tout vivre en nouveauté pour mieux le goûter , ainsi, ce repas partagé avec trois couples amis ...cette ballade de trois heures sur les sentiers d'un bois voisin...Comme si c'était la première fois ou la dernière ,ce qui revient un peu au même...Et voilà que des souvenirs me reviennent en mémoire.
      C'était,il y a treize ans,au mois de janvier.J'avais retrouvé mes élèves,sans conviction,car j'étais très fatiguée...Ma fille n'avait pu faire la rentrée,elle, car elle avait la grippe,elle avait donc eu une semaine de congé et je trouvais qu'elle avait de la chance...quelques jours après,je consulte un docteur car j'ai une petite grosseur au cou qui me paraît bizarre et j'apprends que j'ai un cancer  (il faut se méfier de ses désirs,ils peuvent être exaucés)...En effet,le docteur me met en congé maladie la semaine suivante pour que je puisse passer toute une série d'examens qui permettront de déceler l'origine du mal..Le lendemain donc,je retourne en classe,très émue..J'annonce à mes élèves que je vais devoir m'absenter...Je les regarde avec amour...en me disant que c'est peut-être la dernière fois que je fais la classe...Et je désire intensémént que cette journée soit merveilleuse,je veux en profiter au maximum,je veux recevoir,je veux donner,c'est la même chose peut-être,ce jour-là,c'est la même chose...Je me souviens,à un moment ,il y a eu un grand silence...nous nous sommes regardés et nous nous sommes souris...On était bien !

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  •   Je m'apprête à partir ,le facteur passe,je prends rapidement connaissance du courrier,j'attends une lettre de Belgique...Oui,il y a quelque chose pour moi mais ce n'est pas ce que j'attends,pas du tout...C'est un avis de contravention:la première de ma vie pour excès de vitesse (105 au lieu de 90)...en allant chez ma fille ,la semaine dernière,je me suis fait piéger par le radar...Je ris à l'intérieur de moi,je ris malgré les remontrances de B,je ris car ce matin,j'ai lu le blog de Gelsy qui s'étonne d'elle -même parce que pour la première fois,elle a mis en mots le lever du soleil...Elle l'avait souvent contemplé,elle avait tenté de le saisir avec l'aquarelle mais en mots jamais...c'était une première fois...Et je la complimente de savoir s'émerveiller de toutes ces premières fois...Eh bien,aujourd'hui,dans ma vie,c'est aussi une première fois et je ne peux pas m'émerveiller...et je ris !  Il fait un beau soleil et je ne vais pas laisser ce petit bout de papier m'assombrir,quand même ! Bon,mais là,une première fois ça suffira !!

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  • L'angoisse,je l'ai connue avant même de naître...
    Petite encore,j'ai le souvenir de ces soirées où ma mère pleurait quand ,la nuit tombée,mon père tardait à rentrer du travail.Elle imaginait l'accident toujours possible et je pleurais avec elle comme pour alléger sa peine.
    Plus tard,quand je fus amoureuse et que mon pas encore mari rentrait avec quelque retard,je me surpris à trembler et à perdre pied...exactement comme ma mère...
    Un jour,je réagis et soudainement,je décidai que cela suffisait..je n'allais pas gacher mes soirées comme elle...car c'est toujours le soir que les hommes ne rentrent pas et que l'attente devient de plomb...Je n'allais pas harceler celui que j'attendais pour le moindre retard,il m'importait qu'il se sente libre car moi aussi je voulais être libre.
    Donc, je décidais que cela suffisait,que même si l'attente se prolongeait,je me ferais un point d'honneur de chasser de mon esprit toute idée d'accident...car il suffisait que je n'y pense point pour que l'accident n'arrive point...Ainsi donc c'était mon insouciance même et ma légèreté dans l'attente qui préserverait l'être aimé d'un destin pervers.
    Dès lors je connus l'attente dans la sérénité...Inutile de téléphoner à tout bout de champ au moindre déplacement...Certains s'y trompèrent et crurent à de l'indifférence.celui que j'attendais s'y trompa aussi parfois...comme si l'amour ne pouvait se vivre que dans la torture...
    Mais moi,je sais que mon ennemie l'angoisse est toujours prête à m'étrangler si je n'y veille pas,à me surprendre au sein même d'une quiétude suave.Ainsi,aujourd'hui,pourquoi régnait-elle sur moi,pantelante?Mais je lui ai tordu le cou...Comme un ballon de baudruche,elle s'est dégonflée,je ne l'ai pas vue partir.Et me voilà seule ,à présent,toute allégée...Elle a desserré ses griffes et je respire largement ,avec étonnement...J'avais oublié que ce qui allait de soi,le simple fait de respirer librement,pouvait nous quitter et parce que,un moment ,elle m'a habitée,je redécouvre ce simple bonheur là.
    Merci,ma soeur Angoisse,d'être venue et,plus encore, d'être partie...Mais je sais que tu reviendras...Je ne sais pas ce que c'est que de vivre sans cette menace...même quand je me crois sereine, je sens son souffle sur mon dos...et la moindre bagatelle peut suffire à la rendre maîtresse...Oh! Comme je voudrais être légère,de plus en plus légère...Ne plus avoir peur..Etre libre  !

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  • En prison me voici 
    et c'est moi qui m'y suis mis.
    Chaque idée noire est un barreau
    et c'est moi qui construit mon cachot.
    Je m'y traîne et me détruis
    sans personne qui compatit
    car je suis mon propre bourreau.

    Surtout ne pas chasser ce noir qui m'envahit
    mais bien en face le regarder
    prendre le temps de l'apprivoiser,
    le regarder avec tendresse,
    l'accepter
    et il va s'apaiser

    Et le noir va donner toutes ses nuances,
    toutes ses brillances
    et donner du relief
    au rouge naissant du ciel
    et au tendre bleu de la mer
    et à toutes les couleurs de la terre
    et la prison s'ouvrira.


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